Apprends à écouter l’autre.

Ecouter l’autre, c’est se mettre à sa disposition, en lui donnant un espace de temps et assez d’attention afin qu’il puisse exprimer ses chagrins, ses peines, ses douleurs, sa déception, sa peur…  Ecouter n’est pas toujours une chose facile bien que pour certains cela peut paraître absurde, mais c’est la vérité.

Et à ce propos, un auteur a écrit un jour ceci: « Entendre ne veut pas dire écouter car l’ouïe est un sens mais l’écoute est un art ». Quand tu écoutes, tu poses un acte d’amour, tu fais preuve d’une grande sagesse. Tu te mets à la place de l’autre pendant un moment.

Mais combien de fois une sœur ou un frère est venu(e) vers toi juste pour avoir ton écoute mais tout ce que tu as pu lui donner c’est le blâme, c’est le jugement? Si cette personne est venue vers toi, c’est sans doute parce qu’elle n’allait pas bien et tout ce dont elle avait besoin, c’était juste une petite attention. Réprimander est également important, mais était-ce toujours le bon moment…?

Parfois, c’est au moment précis qu’une personne vient solliciter notre écoute, que subitement nous nous rappelons tout un tas de trucs à gérer: la maison était mal rangée, les enfants avaient besoin de prendre leurs douches, il y avait une émission à la télé à regarder… Nous sommes tellement prompts à ouvrir rapidement un débat sur la situation, nos propres histoires, nos drames, nos difficultés alors que la personne a à peine commencé à parler, sans même encore toucher le vif de son sujet. Sais-tu à quel point cela peut être difficile et souvent très décevant pour quelqu’un qui ose venir vers toi pour te parler et à la fin cette personne se sent incomprise, à cause de ton comportement maladroit vis à vis d’elle?

Ce dont l’autre a besoin durant ses périodes difficiles, n’est pas une personne qui va se plaindre avec elle ou même parfois l’entraîner dans la dépression, mais c’est une personne qui lui donne son épaule, son oreille, son temps, son attention, sa compréhension… Tu peux toujours avoir beaucoup de problèmes mais si en dépit de tout ce que tu traverses, les autres viennent vers toi, c’est parce que tu as quelque chose de particulier en toi. Tu peux ne pas avoir de conseils, de solutions à proposer mais ne t’inquiète pas. Souvent les gens n’ont pas forcément besoin de conseils; ils ont juste besoin de s’exprimer et dans ce cas-là, tout ce que tu as à faire, c’est juste écouter, prêter attention à la personne.

Assez souvent, des gens me demandent « pourquoi tu ne parles pas beaucoup?». Ma réponse est et restera toujours la même: « je préfère écouter ».  Je crois fermement que quel que soit notre niveau de sagesse, l’autre a toujours quelque chose à nous enseigner, et parce qu’en écoutant je peux comprendre beaucoup plus facilement mon prochain. Il ne suffit pas d’écouter les autres juste pour le plaisir d’écouter, mais quand on écoute, il faut savoir qui écouter, pourquoi l’écouter, comment écouter, et à quelle fin je dois écouter…

Surtout chez les femmes et je suis une femme je précise, on a souvent tendance à dire: « Je suis une femme, je ne peux pas m’empêcher de parler, c’est dans ma nature, c’est plus fort que moi… » . Dois-je rappeler qu’il est dit en Ecclésiaste 3:7 (LSG) « … un temps pour se taire et un temps pour parler » ?

Pourquoi le verset n’a-t-il pas dit « un temps pour parler, un temps pour se taire » mais plutôt l’inverse ? Ce n’est pas un hasard, c’est une façon de nous dire qu’avant de parler il faut d’abord écouter et non l’inverse.

Jacques 1: 19 (LSG) « … que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère. »

Proverbes 1: 5 (LSG) « Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, et celui qui est intelligent acquerra de l’habilité. »

 Tu peux écouter aujourd’hui, mais devenir celui qui aura besoin d’être écouté demain. Que le Seigneur augmente en ce jour ta capacité d’écoute!