Exode 20 : 12 (LSG) « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. »
L’appel à honorer nos parents peut devenir un combat, une lutte intérieure en fonction du vécu de chacun d’entre nous. En effet, grandir dans une famille devrait être une expérience d’amour, de stabilité et de sécurité. C’est l’endroit par excellence où l’on apprend à se construire, à aimer et à être aimé(e).
Mais parfois, ce lieu censé être un refuge, devient un champ de bataille émotionnel.
Peut-être as-tu grandi avec un père absent, une mère froide, des parents abusifs ou manipulateurs. Probablement que chaque mot échangé chez toi était un affrontement, une blessure, un reproche, un silence pesant. Et aujourd’hui encore, ces cicatrices t’empêchent d’avancer sereinement.
Alors, comment obéir à ce commandement biblique d’honorer nos parents lorsque ceux qui étaient censés nous protéger nous ont brisés ?
Cet article va te présenter le cadre d’une famille dysfonctionnelle.
1. Une famille dysfonctionnelle est bien plus qu’un simple foyer brisé
Parler de famille dysfonctionnelle, ce n’est pas simplement parler de disputes ou de désaccords entre parents et enfants. C’est bien plus profond que cela. C’est un déséquilibre qui affecte non seulement l’enfance, mais aussi la manière dont nous grandissons, aimons et nous construisons en tant qu’adultes.
Voici quelques aspects d’une famille dysfonctionnelle afin de mieux reconnaître les cicatrices invisibles :
- L’amour conditionnel : « Si tu réussis, je t’aimerai », certaines familles font peser un poids énorme sur les enfants, les poussant à toujours mériter l’amour au lieu de le recevoir naturellement.
- La critique constante : « Tu n’es jamais assez bien », les parents dysfonctionnels sont parfois les premiers à casser la confiance de leurs enfants, les rabaissant, les comparant aux autres, leur faisant croire qu’ils ne seront jamais à la hauteur.
- Le silence pesant : « On ne parle pas de ça », parfois, ce n’est pas ce qui est dit qui blesse, mais ce qui ne l’est pas. À savoir une absence d’écoute, aucun soutien émotionnel, des sentiments tus… et ainsi l’enfant grandit avec un vide intérieur.
- La violence déguisée : « C’est pour ton bien », certains parents utilisent la violence verbale, émotionnelle ou même physique en la justifiant par une prétendue éducation stricte. Mais cette dureté brise l’âme et non le caractère.
Dans la Bible, nous trouvons un exemple de famille dysfonctionnelle : celle de Jacob, où il y avait du favoritisme, de la jalousie, de la trahison. Résultat ? Ses fils en sont venus à vendre leur propre frère, Joseph, comme relaté dans Genèse 37.
2. Une famille victime d’un héritage toxique
Personne ne devient un parent toxique du jour au lendemain. Bien souvent, les comportements destructeurs résultent d’un héritage émotionnel et spirituel non traité.
- Des parents eux-mêmes brisés : Un père qui n’a jamais reçu d’affection peut avoir du mal à en donner. Une mère qui a été rabaissée toute sa vie peut perpétuer ce modèle avec ses enfants.
- La peur du manque et l’obsession du contrôle : Les parents qui ont souffert d’un passé de pauvreté ou d’abandon peuvent exercer une pression excessive sur leurs enfants, pensant les protéger. Mais en réalité, ils les enferment dans une prison d’attentes impossibles.
- Les blessures invisibles et les non-dits familiaux : Les familles dysfonctionnelles sont généralement construites sur des silences et des secrets ; des traumatismes passés non réglés qui continuent de peser sur chaque génération.
Nous pouvons prendre l’exemple du roi Saül qui voulait contrôler son fils Jonathan, allant jusqu’à lui imposer des choix destructeurs (1 Samuel 20).
Si jamais tu te retrouves dans le shéma décrit dans cet article, j’aimerais te dire que tout n’est pas perdu pour toi. Tu peux encore guérir et léguer un meilleur héritage à tes enfants.
Dans cet autre article, nous te proposons quelques solutions pour guérir, pardonner et avancer avec Dieu malgré ton passé familial douloureux.
Sois béni(e) !
