La société attend beaucoup de la femme, elle lui attribue plus de devoirs et de responsabilités que d’attributions et de droits. Elle lui attribue à elle seule, à tort, la responsabilité en cas d’échec du couple alors que souvent les responsabilités sont partagées. C’est ainsi que beaucoup d’encre coule sur le rôle et les difficultés de la femme de l’homme de Dieu, mais très peu de réflexions quant au rôle de l’époux de la servante de Dieu. Comme si elle n’avait aucune attente à l’égard de son couple ou vis-à-vis de son conjoint.
Le fait pour la femme d’être l’aide semblable de l’homme n’empêche pas ce dernier de la soutenir dans sa mission, en assumant son rôle à ses côtés, tout en veillant sur sa relation avec le Seigneur.
Un soutien indéfectible.
La vie d’un appelé de Dieu n’est pas de tout repos: on est brisé puis constamment éprouvé de Dieu, fréquemment contredit et combattu par les hommes. Voilà pourquoi même si Dieu reste le premier soutien de Sa servante, il est important qu’elle trouve en son époux ou son conjoint, un soutien dans l’accomplissement de sa mission, un pilier sur lequel elle peut s’appuyer lorsqu’il fait mauvais.
Dans les Évangiles, nous voyons comment Joseph a soutenu Marie, même s’il était dubitatif les premiers instants. Je me représente cette femme enceinte que son mari tient par la main sur le chemin vers Bethléem afin d’être recensée. Certainement il est arrivé qu’elle se fatigue en chemin, qu’elle ait faim ou soif ou encore qu’elle éprouve les douleurs de la maternité proche de son terme … Mais Joseph était là !
Ainsi, la servante de Dieu a besoin d’un Joseph qui la soutienne sur le long chemin du ministère. Un Joseph qui peut la relever quand elle est trop éprouvée pour avancer. Celui qui marche à ses côtés même quand tout le monde est contre elle, tel Joseph lorsque Hérode avait lancé son armée pour tuer tous les nouveaux nés mâles. Car la femme pasteur est semblable à Marie, porteuse d’une mission, d’un ministère et des promesses de Dieu, qu’il faut protéger et soutenir.
Ensemble mais pas forcément semblables.
Même si l’époux peut lui-même être appelé au ministère ou exercer un service ou une fonction quelconque dans l’église, il n’en reste pas moins que l’appel au ministère est et reste individuel et personnel.
Ainsi l’époux d’une femme pasteur n’est pas nécessairement pasteur, évangéliste, prophète, apôtre ou docteur, comme sa femme. On ne peut pas être dans l’automatisme ou dans le conformisme, en voulant ordonner tous les époux de servantes de Dieu, sous le prétexte mal dissimulé de vouloir les rétablir dans leur autorité et leur donner de l’ascendant sur leurs femmes.
Cependant, s’il n’a pas de ministère propre, il est important que l’époux puisse trouver sa place au sein l’église afin d’apporter crédibilité et stabilité au ministère de sa femme.
Gare à l’incrédulité !
Il est souvent difficile de dissocier le spirituel du naturel, lorsque l’on côtoie d’aussi près une personne qui exerce des fonctions sacerdotales. On a tendance à se focaliser sur ses défauts et ses faiblesses et estimer qu’en définitive la personne n’est pas digne d’exercer ces fonctions. Il est difficile d’accepter en effet, que celle qui ne te comprends pas puisse prétendre comprendre qui que ce soit; ou que celle avec qui tu t’es disputé la veille puisse prêcher sur la paix ou le pardon alors qu’elle ne t’a pas adressé la parole le matin…
Notons que malgré sa dimension spirituelle, la servante de Dieu n’est ni un esprit, ni un ange, mais un être humain. Et à ce titre, elle a ses petits défauts, comme tout le monde.
Cependant, le Seigneur a dit: « Je vous donnerai des bergers selon Mon cœur, et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse. » Jérémie 3:15 LSG.
Le Seigneur ne nous a pas promis des personnes parfaites et sans défauts pour pasteurs et bergers mais bien de êtres selon Son cœur, qualifiées par Sa grâce.
Ainsi, au risque de devenir endurci, incrédule ou rebelle, il important de soigner sa relation avec le Seigneur, de veiller sur son âme et de travailler pour son propre salut. Car le fait d’être l’époux d’une Servante de Dieu ne constitue en aucun cas, en lui-même, un laissez-passer pour le ciel. Ne dit-on pas que le salut est individuel ? La femme doit de même veiller à son salut et soigner sa relation avec Dieu.
Le ministère de la femme ne renverse pas la pensée de Genèse 2:18 (LSG):L’Éternel Dieu dit: Il n’est pas bon que l’homme soit seul; Je lui ferai une aide semblable à lui.
Le mariage et le ministère viennent de Dieu, l’un ne peut combattre l’autre. Même s’ils ont été tous les deux institués par Dieu, il y a une distinction nette entre le mariage et le ministère. Ainsi la femme, même servante de Dieu, est et demeure l’aide semblable de son époux. Son apport en termes d’initiative, de conseils ou de propositions ne constitue en rien un prolongement de son autorité ministérielle mais bien une prérogative qui lui est reconnue par les Saintes Écritures: ‘’une aide semblable’’ !
Éphésiens 4:8 (LSG) C’est pourquoi il est dit: Étant monté en haut, il a emmené des captifs, et il a fait des dons aux hommes.
Avant d’être un don de Dieu pour les hommes, la servante de Dieu est un don de Dieu pour toi. Ne t’en prive pas pour nourrir ton ego mais sache profiter pleinement du trésor que Dieu a placé entre tes mains.
On n’imagine pas combien se tenir debout et annoncer la Parole de Dieu peut être éprouvant et nécessiter une force de caractère avérée. Que le Seigneur daigne accorder sa puissance à ses fidèles serviteurs rien que pour sa gloire.
Amen! Merci Crispin! Soit béni !
Je suis très ému de vous lire avec larme aux yeux, je vois une intelligence sincintillante. Notre monde a besoin des personnes avisées pour un demain meilleur. Que le Seigneur vous donne la grâce de continuer à nourrir le son peuple avec de bonne chose. Que Dieu vous bénisse
Merci Daniel pour votre soutien et vos encouragements. Que Dieu vous bénisse abondamment!