Extravertis et introvertis, peuvent-ils réussir un mariage ?

Dieu est le Créateur du ciel, de la terre et de tout ce qui les peuple. Nous voyons donc quel Artiste Il est, en observant l’étendue de Sa création qui se définit par un seul mot: « diversité ». Notre Père Céleste nous a créés différents et pour cela, nous ne pouvons que Lui rendre grâce. C’est justement dans l’union de nos unicités que le Seigneur se glorifie le plus. Voilà pourquoi il est parfaitement possible à un extraverti et un introverti ou l’inverse, de s’unir et de demeurer heureux et soudés.

Opposés mais complémentaires.

Prenons le mariage à l’image de l’Église, le corps de Christ, dont Jésus est la tête. L’Épouse de Christ est très diversifiée et c’est une véritable force, car elle regroupe l’immense palette de couleurs que représente les enfants de Dieu et leurs dons. Ainsi, chaque enfant grandit selon l’identité que Papa lui a donnée, et cela dans un but précis: « Le servir ». Rien d’étonnant car nous ne vivons pas une religion, mais une relation. Nous sommes uniques et tous très différents mais unis au cep: Jésus. Paul nous parle de ce corps dans Éphésiens 1:22-23 (LSG): « Il a tout mis sous Ses pieds, et Il L’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est Son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous. » Nos différences, unies en Christ et guidées par Christ, font la force de l’Église. Le mariage suit le même principe.

Par définition, un mariage heureux (et cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas des tempêtes) n’existe que si le Chef est et demeure Jésus-Christ. On pourrait penser que dans ce cadre précis, l’adage: « Qui se ressemble s’assemble », devrait être le seul à respecter. La logique humaine voudrait nous faire croire que si notre mari ou notre épouse nous ressemble, alors nous nous comprendrons mieux et nous ferons une longue route ensemble, en évitant les embûches; cela est un mensonge !

Notre époux ou notre épouse est notre moitié et le mot moitié signifie: « la partie d’un tout divisé« . Notre mariage représente donc le « tout ». Ce tout est un équilibre et quel meilleur équilibre que l’union de deux opposés ?

En effet, l’extraverti(e) et l’introverti(e) sont opposés mais se complètent parfaitement. L’introverti(e) saura calmer et freiner l’extraverti(e) par sa discrétion et sa prudence. A l’inverse, l’extraverti(e) saura pousser l’introverti(e) à sortir de sa zone de confort et de sa timidité. L’introverti(e) sera la garde à la bouche de l’extraverti(e) et ce dernier sera l’audace durant le voyage sur Terre de l’introverti(e). 

Comme nous le dit la Parole dans Job 33:14 (LSG): « Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde » il est facile de ne pas voir ou de ne pas vouloir  voir les diverses manières dont Dieu nous parle. Cela demande de la foi et du courage. Dans l’union d’un(e) extraverti(e) et d’un(e) introverti(e), Dieu va se servir, assurément, des forces de l’un pour émonder les branches qui ne portent pas de fruits dans la vie de l’autre. 

Il est cependant nécessaire d’établir l’ordre divin dans le mariage, surtout lorsqu’il unit des caractères diamétralement opposés. Si au début du mariage nous rendons grâce pour la complémentarité que cela nous offre, au fur et à mesure que les années vont passer, cela pourrait devenir une source de conflits et l’ennemi pourrait venir se délecter de cette situation. Il sèmera incompréhension et confusion au sein du couple.

C’est donc très important de ne jamais oublier ce qui nous a uni et attiré chez l’autre au début. Aussi au-delà des émotions, il faut se souvenir que c’est Dieu qui nous a unis et que Jésus est le Maître du mariage. Nos sentiments, notre chair par définition, mentent et sont contraires au Saint-Esprit qui habite en nous. Par conséquent, nous ne devons pas les nourrir (la chair et les émotions), ni même les considérer, mais nous devons nous connecter à la source de vie: Jésus qui Lui, fera la lumière sur l’essence même de notre union, et sur « Tout » que nous formons, en Lui, pour Lui et par Lui.

Dans mon mariage, je suis l’extravertie et mon mari, l’introverti. Beaucoup ne pariait pas sur notre union, car nous étions différents. Mais Dieu en avait décidé autrement. Pour témoigner rapidement, je dirai qu’il a fallu que je me pose des limites en fonction des limites de mon mari. Mon mari a dû accepter de sortir de ses limites pour rejoindre un peu les miennes. Lorsque nous faisons chacun un chemin vers l’autre, alors la complémentarité est parfaite. Le tout est de ne pas effacer l’autre ou de ne pas s’effacer pour l’autre. Dieu m’a beaucoup transformée en me parlant au travers de mon mari introverti. Grâce à  lui, Dieu m’a permis de tendre chaque jour un peu plus vers la femme du Proverbe 31, et je sais qu’Il continuera à le faire jusqu’à la fin de mon voyage. A l’inverse, Il lui a beaucoup parlé par moi. Comme nous le dit la Bible, dans Romains 12:10 (LSG): « Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. », nous avons voulu évoluer dans le respect de l’autre et ainsi nos différences ont toujours fait notre force.

Malgré mon caractère extraverti, j’ai appris, avec l’aide du Saint-Esprit, à garder ma place, afin de toujours conserver Jésus à la tête de notre mariage. Notre caractère n’excuse pas le désordre; Dieu est un Dieu d’ordre et donc ma soumission n’était pas optionnelle. L’ordre biblique fermement établi, a permis que notre union reste stable. La Parole est claire à ce sujet dans Éphésiens 5:21-25 (PDV): « Obéissez les uns aux autres par respect pour le Christ, les femmes à leur mari comme au Seigneur. En effet, le mari est le chef de sa femme, comme le Christ est le chef de l’Église. Le Christ est le Sauveur de l’Église qui est son corps. Comme l’Église obéit au Christ, les femmes doivent obéir pour tout à leur mari. Maris, aimez votre femme comme le Christ a aimé l’Église. Il a donné Sa vie pour elle. »

Il est important d’être à l’écoute de Dieu et non de notre raisonnement. Pour s’unir, il faut aussi être connectés au cœur de Dieu, et non à nos préjugés ou à nos traditions. C’est ainsi que deux êtres opposés refléteront parfaitement Ecclésiaste 4:9b (PDV): « À deux, ils obtiennent un meilleur résultat pour leur travail. Si l’un des deux tombe, l’autre le relève. » La force de l’un viendra combler la faiblesse de l’autre. C’est une vraie richesse si l’on accepte pleinement l’ordre divin, et si on accepte d’évoluer dans le respect de l’unicité de l’autre. Si nous sommes bien préparés au mariage, et si nous savons qui nous sommes en Christ, alors cette différence sera le ciment du mariage.