Le mariage est souvent perçu comme un magnifique conte de fée pour de nombreuses personnes; je peux m’inclure. En effet, lorsque j’observais les couples autour de moi, ils semblaient vivre un bonheur extrême. Je me projetais à travers eux, tant leur vie me faisait rêver. Je voulais juste expérimenter ce qu’ils vivaient, sans en savoir plus sur le mariage.
Ce n’est que lorsque j’ai été sur le point de me marier à mon tour, que j’ai réellement commencé à m’interroger.
1. Avoir un accompagnement: des cours de préparation au mariage
Pour ma part, lorsque je me suis mariée, je n’étais pas totalement convertie. De plus, je n’allais pas régulièrement à l’église. J’ai eu plusieurs couples pour modèles, que j’observais au quotidien, dont mes parents. Et c’est ce qui m’a confortée dans le désir de me marier.
Comme je le mentionnais plus haut, à l’époque, comme de nombreuses jeunes femmes, je rêvais du prince charmant, mais je n’avais pas conscience de ce qu’était le mariage. J’étais plus dans l’observation, mais je n’en parlais pas beaucoup.
En effet, je ne voyais pas l’utilité de poser des questions, tant les personnes mariées autour de moi paraissaient « nager dans le bonheur », comme le dit l’expression.
J’ai mentionné ci-dessus, le fait que je n’étais pas réellement en Christ, mais mon mari oui. Toutefois, nous avons été élevés tous les deux, avec des valeurs judéo-chrétiennes. Nous nous aimions et voulions mettre nos vies en règle.
C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de nous marier. Nous avons été entourés par nos familles, mais malheureusement nous n’avons pas pu bénéficier d’un accompagnement spécifique.
Avec du recul, je réalise que j’aurais aimé avoir des soins pastoraux. J’aurais aimé avoir des cours de préparation au mariage, comme on en propose dans de nombreuses églises, et un suivi régulier.
En effet, durant la période des fiançailles, de nombreux couples sont accompagnés par un ou plusieurs couples plutôt expérimentés, qui ont été assignés à ce service. Ils traitent la question du mariage plus en profondeur.
Que nous dit Proverbes 11:14 (LSG)? « Et le salut est dans le grand nombre des conseillers. » Ces personnes qui nous suivent, nous montrent un aspect du mariage que nous n’aurions jamais pu imaginer.
Ils nous en parlent sans tabou, car nous avons tendance à nous en faire une image idyllique, à croire que tout est rose. Nous devons réaliser que dans tout type de relation, il y’a des hauts et des bas, et le mariage n’est pas une exception. D’où l’importance d’avoir un accompagnement et un suivi personnalisés durant le cheminement. Il est nécessaire durant cette période.
Nous serons conseillés, encouragés par des personnes plus expérimentées, plus matures, qui vont également prier avec nous. Rappelons-nous que le mariage est un don de Dieu. Il nous en a fait grâce. Proverbes 18:22 (SG21) : « Celui qui trouve une femme a trouvé le bonheur; c’est une faveur qu’il a reçue de l’Eternel. »
Tout futur couple doit être préparé à y entrer. Chacun devrait connaître son rôle au sein de son futur foyer. Ça peut être déroutant de passer du statut de célibataire à celui d’époux(se).
2. Quelle position prendre dans mon mariage
Lorsque nous nous marions, nous nous retrouvons avec une personne avec laquelle nous n’avons jamais vécu auparavant. Une personne qui a un vécu et une éducation différents de nous.
Par ailleurs, nous abordons une nouvelle saison que nous n’avons encore jamais expérimentée. En effet, cohabiter avec notre époux(se) est une première expérience pour nous.
Interagir ou réagir avec lui/elle peut nous paraître difficile. Sans parler du fait que nous peinons à trouver notre place dans notre foyer. Nous nous sommes mariés devant Dieu et devant les Hommes, mais une fois les festivités terminées, nous devons chacun embrasser notre rôle de mari et de femme, et trouver nos marques au sein de notre nouveau foyer peut s’avérer très compliqué.
D’où mon premier point : recevoir un enseignement approfondi avant le mariage. En effet, si je prends notre cas mes sœurs, nous aurions aimé en savoir plus sur le rôle que nous devons avoir en tant qu’épouses. Il en est de même pour nos frères. Comme nous le mentionne Ephésiens 5:23 (LSG): « car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église. »
Oui, le mari est le chef de famille. C’est écrit noir sur blanc dans la Bible. Mais comment doit-il mettre en pratique cette parole? Comment se positionner en tant que tel dans sa famille ? Il en est de même pour la femme.
J’aimerais revenir sur Proverbes 14:1 (LSG): « La femme sage bâtit sa maison… » Il existe de nombreux versets sur le mariage et sur le couple… Dans l’article suivant, je parle de la place des deux époux au sein de la famille.
Comme je l’écrivais, ce statut est nouveau et pour ma part, j’aurais aimé qu’on me dise comment devenir entre autres:
- cette femme sage décrite dans Proverbes 14:1.
- Un soutien pour mon mari, « Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur », Colossiens 3:18 (LSG)
- Une aide précieuse: « L’Éternel Dieu dit: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui », Genèse 2:18 (LSG)
- Comment lui être complémentaire: « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair », Genèse 2.24 (LSG)
Par ailleurs, lorsqu’on est un jeune couple en devenir, on aime certes entendre des histoires sur des personnages bibliques, mais on aspire également à écouter des témoignages de couples autour de nous. Cela va nous booster et nous encourager à aller plus loin dans notre relation avec notre futur(e) époux(se), tout en nous aidant également à discerner notre position dans notre couple.
Que ce soit l’homme ou la femme, nous avons besoin de définir notre mission auprès de celui ou celle que Dieu nous a donné comme partenaire. Nous devons faire équipe avec notre conjoint(e), et ne pas être dans l’ombre l’un de l’autre. Au-delà de notre position en tant que mari et femme, nous peinons souvent à trouver un équilibre entre notre statut d’époux(ses), de père/mère, et d’homme/de femme.
Car nous devons nous rappeler que nous sommes des maris et des femmes, mais également des parents, des serviteurs de Dieu et des êtres humains.
3. Équilibre temps accordé entre époux et enfants
En effet, nous portons plusieurs casquettes, jonglons avec différents rôles. Et nous finissons par manquer, soit à nos devoirs conjugaux en tant qu’époux(ses) vis-à-vis de nos partenaires, soit à notre responsabilité de parents envers nos enfants, soit à notre appel de serviteurs de Dieu. C’est très difficile de trouver un équilibre entre ces différentes fonctions.
Comment aspirer à devenir également cet homme créé par Dieu, ce mari suscité par lui? Ephésiens 5:33(LSG) : « Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même. Comment être cette femme selon Proverbes 31:11-12 (LSG)? « Le cœur de son mari a confiance en elle, Et les produits ne lui feront pas défaut. Elle lui fait du bien, et non du mal, Tous les jours de sa vie… »
Comment parvenir à être ces parents selon le cœur de Dieu? Proverbes 22:6 (SG21) : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre; Et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. »
J’en parle notamment dans cet article: https://frequencechretienne.fr/elever-son-enfant-dans-les-voies-du-seigneur-les-erreurs-a-eviter/
En effet, c’est la difficulté que rencontre tout couple : prendre soin de nos enfants sans mettre notre conjoint(e)à l’écart. Mais également s’occuper de nos époux(ses) sans délaisser nos enfants. Comme nous l’avons compris, il faut réussir à mettre son mari en avant sans pour autant négliger ses enfants.
Par ailleurs, nous devons avoir des temps de qualité individuellement et en couple. Prendre soin de soi, mais également de notre couple. Avoir des moments intimes à deux, que ce soit dans la prière, mais également des temps de divertissement ensemble.
Ce sont des aspects du mariage que nous aurions pu aborder avant d’y entrer. Toutefois, nous ne pouvons pas toujours anticiper. Parfois Dieu permet également qu’on rentre dans le mariage pour y découvrir certaines facettes. Cela va nous permettre de mûrir, de nous bonifier, d’être plus forts.
Le Seigneur permet que nous soyons confrontés à certaines situations pour rechercher Sa face, s’attendre à Lui. Car Il est le seul capable de nous aider à affronter n’importe quel challenge. Il est Celui qui a suscité le mariage. Et nous arrivons au dernier point qui aurait pu, selon moi, être traité plus en profondeur durant notre cheminement avec notre futur (e) partenaire: la gestion des crises, conflits…
4. Comment gérer les différents conflits, crises, difficultés…
Comme je l’écrivais au début de cet article, l’homme et la femme sont différents. Nous avons été certes créés par le même Créateur, mais nous avons des besoins différents, des attentes différentes.
De plus, nous avons reçu parfois une éducation opposée à celle de notre conjoint(e). Sans parler de nos antécédents, tout ceci, nous pousse naturellement à être dans la confrontation. Nous ne pouvons pas tout le temps éviter les crises. Elles sont également bénéfiques pour notre croissance personnelle et pour celle de notre couple.
Mais le plus important, c’est de savoir comment gérer nos différences, nos différends, et d’affronter tout type de situation, de tempête… Demeurer un instrument de paix en dépit des circonstances. Matthieu 5:9 (NBS) : « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu! »
Ne pas céder à la colère. Ne pas se laisser utiliser par l’ennemi afin d’être une pierre d’achoppement pour son partenaire, garder son cœur pur. Proverbes 4:23 (SG21) : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie. » Ce n’est pas facile d’y parvenir, si ce n’est qu’avec l’aide de Dieu, avec l’assistance de Son Esprit.
J’aborde ce sujet dans plusieurs articles dont celui-ci.
Le mari et la femme doivent œuvrer afin d’être une source de bénédiction l’un pour l’autre et les deux pour leur foyer. Qu’est-il écrit dans Ephésiens 5:25-33? « Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. » La plupart d’entre nous ne l’avons appris qu’une fois mariés.
Il en est de même pour la communication, qui reste une des clés majeures pour la réussite de tout mariage. J’en parle également dans cet article.
J’aimerais conclure en affirmant que nous ne pouvons pas tout aborder durant les fiançailles ou la saison de cheminement. Ceux qui ont eu la grâce d’assister à des cours de préparation au mariage, le savent.
J’aimerais rendre grâce à Dieu car même si, pour ma part, je n’ai pu bénéficier de tels accompagnements ou enseignements, j’ai pu expérimenter la main puissante de Dieu dans diverses situations, m’enraciner davantage en Lui et avoir recours au Saint-Esprit.
Il n’y a pas de mariage parfait. Mais nous ne devons pas oublier de faire de notre Seigneur notre Roc, notre pilier.
Ecclésiaste 4:12 (LSG) : « La corde à trois fils ne se rompt pas facilement. »
Soyez bénis!