Tous les hommes sont engendrés dans le péché. Dès les premiers stades de la vie, ils sont marqués par la nature rebelle de leurs parents. Lorsque David confesse son adultère avec Bath-Chéba, il reconnait que son mal n’est pas limité à une faute: Psaumes 51:7 (NBS) « je suis né dans la faute, ma mère m’a conçu dans le péché. » Il est pourtant l’un des meilleurs monarques d’Israël, régulièrement cité en exemple. L’apôtre Paul, après un long développement de la nature pécheresse de l’homme, conclut : « (…) Car nous avons déjà prouvé que tous, juifs et grecs, sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit: il n’y a pas de juste, pas même un seul; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu; Tous se sont égarés, tous sont pervertis. » Romains 3: 9-11 (NEG79). Il rattache le mal à Adam, le premier homme et démontre que la conséquence universelle du péché d’Adam, est parallèle à l’efficacité universelle du salut en Jésus-Christ (Romains 5. 12-21)
Romains 5:18 (NBS): « comme par une seule faute la condamnation s’étend à tous les humains, de même, par un seul accomplissement de la justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les humains. » Paul souligne avec force, la condition misérable de l’homme, non pour le pousser au désespoir, mais pour lui montrer qu’aucun être humain ne peut se sauver par ses œuvres de justice (Tite 3:5).
L’histoire du peuple Israël.
Le peuple élu, illustre bien l’universalité du péché. La génération de Moïse conteste régulièrement l’Eternel, malgré les nombreux prodiges dont elle a été témoin. Durant la période des juges, chaque génération retombe dans l’idolâtrie et le compromis (Juges 2. 10-19). Parfois, le peuple se repent, mais les réformes sont de courtes durées et s’achèvent avec la mort du juge/libérateur. Durant la royauté, la situation empire; tous les rois d’Israël (le royaume du Nord) ont mal agi et la moitié des rois de Juda (le royaume du Sud) reçoivent une évaluation générale négative de leur règne. Même les meilleurs rois n’ont pas résisté à certains péchés. David a commis un adultère et un meurtre, Salomon a désobéi à l’Eternel en épousant des femmes païennes (1 Rois11. 1-2). Ézéchias, le réformateur et l’homme de foi « Parmi tous les rois de Juda qui vinrent après lui ou qui le précédèrent, il n’y en eut point de semblable à lui » 2 Rois 18: 5 LSG, s’est laissé séduire par des alliances politiques (2 Rois 20.12-19), et Josias, le plus grands des réformateurs « Il n’y eut pas de roi qui, comme lui, revint à l’Eternel de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force. » 2 Rois 23.25 LSG, a voulu stupidement prêter main forte aux assyriens contre les Égyptiens (2 Chroniques 35.20-24). L’histoire de l’humanité confirme donc l’état pécheur de l’homme. La technologie ne peut rien y changer, bien au contraire; plus les moyens d’agir sont grands, plus les dévastations augmentent et font des ravages. C’est ainsi que le 20 ème siècle a été le siècle le plus sanglant de l’histoire.
Le sacrifice du Christ.
Gloire soit rendue à Dieu pour le sacrifice du Christ. Il présente aussi une dimension universelle. Car Jésus n’est pas mort pour un homme seulement, mais pour tous ceux qui s’identifient à Lui. Son sacrifice incarne tous les types de sacrifices d’animaux et Il est valable pour tous les hommes, pour tous les péchés passés et futurs, ceux commis avant ou après Sa venue. De même qu’un soldat peut se sacrifier pour sauver toute une troupe, Jésus s’est sacrifié pour tous les hommes qui se réclament de Lui.
La dimension universelle est clairement enseignée dans la Bible. De la même manière que le péché d’Adam a affecté tous ses descendants, de même aussi, le sacrifice du Christ sauve tous ceux qui choisissent Son camp en devenant enfants de Dieu. Il y a universalité des deux côtés; elle est génétique et involontaire d’un côté, juridique et volontaire de l’autre.
L’universalité est une bonne chose car elle émane du caractère de Dieu. Toutes choses se tiennent en Dieu, car Il est Un. Certains pourraient penser que l’universalité est une plaie, puisque tous les hommes se retrouvent ainsi affectés par le péché d’Adam. Mais, ce serait mal comprendre les choses. Car la Bible ne présente jamais le problème sous l’angle d’un quelconque effet néfaste de l’universalité, mais plutôt sous l’angle des conséquences du péché qui corrompt les choses, et tout ce que le Créateur a fait.
La nécessité d’une repentance individuelle.
En conséquence, l’engagement individuel est requis dans le domaine de la rédemption. Chacun doit s’approprier personnellement le salut rendu possible par le sacrifice du Christ. Sans une identification volontaire au Christ, ce salut ne porte pas de fruit dans la vie du pécheur. Le pardon de Dieu passe par une expiation substitutive qui nécessite l’acte généreux d’un être parfait d’une part, et l’adhésion personnelle de l’esclave de l’autre. Ainsi, sans repentance, il n’y a pas de pardon non plus. Le pécheur doit d’abord reconnaître qu’il a fauté, ensuite demander la faveur de Dieu afin d’échapper à la rétribution; alors il pourra prendre part au salut que nous offre le Seigneur Jésus!