« Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux: un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté…un temps pour abattre, et un temps pour bâtir » Ecclésiaste 3:1-3 (LSG).
Que nous dit l’Ecclésiaste ? Qu’il y a un temps pour toute chose. Nous rencontrons différentes saisons au cours de notre vie. Et au cours de ces périodes, Dieu est toujours présent. Il nous permet d’aborder ces temps avec sérénité si nous demeurons dans Sa présence et continuons à nous attendre à Lui.
Nous avons tous expérimenté des temps où nous étions plus dans l’expectative, durant lesquels nous avons été amenés à faire une pause, à nous remettre en question, à nous ressourcer auprès de Dieu, à chercher Sa face. Et d’autres moments où nous avons été à nouveau dans l’action, où nous avons posé des actes, pris des décisions, où nous nous sommes mis davantage à l’ouvrage.
Ces différentes saisons, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, sont nécessaires, notamment dans la vie de tout enfant de Dieu que nous sommes. Quelles sont ces périodes ? Comment les abordons-nous ?
Un temps pour se retirer, se reposer.
En ce qui nous concerne, mon mari et moi sommes à la tête de ce qu’on appelle une famille nombreuse. Ce qui nous a toujours demandé une certaine organisation et beaucoup d’investissement.
En dehors de notre vie familiale et professionnelle, nous avons toujours été actifs dans nos églises locales. Mais également en dehors. Ça a toujours été important à nos yeux de servir le Seigneur au sein et à l’extérieur de notre assemblée.
Pour ma part, j’ai souvent éprouvé le besoin, comme j’aime le dire, de me retirer, de lâcher prise si je peux dire. En effet, je pense qu’il est important de se couper parfois du monde extérieur, sans s’éloigner de Dieu bien sûr. J’entends par là que nous devons parfois ralentir la cadence au niveau de nos diverses activités.
Nous avons envie d’entreprendre différentes choses de façon parallèle, toutefois, il arrive un moment où nous n’en avons plus la capacité physique ou mentale. Nous nous sentons affaiblis. Ce qui est tout à fait normal.
Lorsque nous sommes épuisés, nous sommes censés nous reposer. Que nous dit Hébreux 4:9-10 (SG21) « En effet, celui qui entre dans le repos de Dieu se repose lui aussi de son activité, tout comme Dieu s’est reposé de la Sienne. » A contrario, nous risquons d’avoir une surcharge mentale et même d’affecter notre santé. C’est nécessaire et c’est recommandé de le faire. Nos forces doivent être renouvelées. S’éloigner de toute forme de stress ou source de frustration. Privilégier des temps de repos au détriment de certaines activités, comme il est mentionné dans Esaïe 28:12 (LSG) : « Il lui disait : voici le repos, laissez reposer celui qui est fatigué; voici le lieu du repos ! Mais ils n’ont point voulu écouter. »
La Bible fait mention à plusieurs reprises de Jésus qui avait Lui-même adopté cette habitude. « Jésus partit de là dans une barque, pour se retirer à l’écart dans un lieu désert » Matthieu 14:13 (LSG) et dans Matthieu 8:24 (S21) on peut lire : « Il s’éleva sur le lac une si grande tempête que la barque était recouverte par les vagues. Et Lui, Il dormait (Jésus) ». Jésus faisait souvent preuve de sagesse.
Par ailleurs, si nous voulons être plus productifs, nous devons le faire. « Ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point » Esaïe 40:31 (LSG).
Et comme je le mentionnais, nous ne sommes pas seuls. Nous avons cette grâce d’avoir un Dieu qui veille constamment sur nous et qui prend soin de nous. Nous pouvons nous ressourcer auprès de Lui.
Un temps pour se ressourcer auprès de la Source.
Nous avons tendance à « courir plusieurs lièvres à la fois », comme le dit l’expression. Nous vivons dans une société où nous avons besoin de faire, de prouver pour exister. Il y a ce besoin constant de se montrer, de paraître pour être, pour prétendre trouver sa place. Et en tant qu’hommes et enfants de Dieu, nous multiplions ou enchaînons différentes activités : travail, école/université, vie de famille, réunions d’église (zoom ou en présentiel) ou autres services liés à notre assemblée.
Nous nous sentons obligés de contribuer à tout. Ça me rappelle lorsque j’étais une jeune convertie, je croyais que nous étions contraints de nous adonner à toutes ces activités et que lorsque nous n’y prenions pas part, nous pouvions être « sévèrement » réprimandés. En effet, j’étais convaincue que nous devions y contribuer coûte que coûte.
Mais je me suis rendue compte (je parle pour les églises que j’ai fréquentées) que nous étions libres d’accepter ou de refuser. Nous ne devons rien faire sous la contrainte. De plus, nous devons faire attention de ne pas tomber dans l’activisme. Rappelons-nous Marthe : « Marthe était affairée aux nombreuses tâches du service… » Que dit-elle à Jésus : « Seigneur, cela ne Te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de venir m’aider » .Jésus lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part… » Luc 10:40-42 (S21). Parfois nous nous agitons dans tous les sens et passons à côté de l’essentiel.
Nous dépensons souvent beaucoup d’énergie en vain, alors que tout ce dont nous avons besoin parfois, c’est de nous ressourcer auprès de notre Créateur. En effet, privilégier des moments de qualité seul à seul avec Lui. Nous ne pouvons accomplir efficacement toutes ces activités si nous ne revenons pas à la Source de façon quotidienne et que nous ne puisons nos forces en Lui.
Il est Notre Père, Notre Créateur, une fontaine qui ne tarit pas et à laquelle nous pouvons nous abreuver constamment. Il est Celui qui nous donne toute puissance. Cela va nous demander des sacrifices : passer moins de temps dans des rassemblements « corporatifs » et davantage de temps en « tête à tête » avec Lui. A l’image de Jésus qui se retirait de la foule, nous devons occasionnellement être en retrait, disparaître temporairement, nous « éclipser », comme le dit l’expression.
Luc 5:16(LSG) : « Et Lui, Il se retirait dans les déserts, et priait. » Jésus a été poussé à se mettre à l’écart pour être en intimité avec Son Père, à la montagne, dans le désert (Marc 1:12-13/ Marc 1:35). Il en est de même pour nous. Nous aspirons souvent à nous couper de tout, monde physique, virtuel (réseaux sociaux…) pour prendre du temps dans la présence de Dieu, dans la prière. Mais également avoir des temps de réflexion comme je l’écrivais : méditer, travailler dans le secret, à l’abri des regards. « Un temps pour abattre, et un temps pour bâtir » Ecclésiaste 3:1-3 (LSG).
Nous avons vu que même Jésus ne laissait pas ses diverses occupations Le distraire, Le priver de ces moments privilégiés (en présence de Son Père). Ces temps sont bénéfiques, car ils nous permettent de recharger les batteries, d’être à l’écoute de Dieu, de nous reconstruire. Mais également de passer par des temps de restauration.
Un temps pour se reconstruire, se restaurer.
Nous ressentons tous, à un moment donné, le besoin de souffler, de lâcher prise. Mais au-delà de tout ça, il peut nous arriver d’avoir soif de renouveau. Envisager un nouveau départ parfois après une période d’épreuves, ou une période particulièrement complexe. Et cela nécessite à nouveau des temps à part.
Nous sommes des êtres humains qui avons parfois des faiblesses, des fragilités, des défaillances. Nous connaissons nos limites. Mais la Bonne Nouvelle, c’est que nous avons un Dieu qui est illimité, aux ressources abondantes. Que nous dit la Bible ? « …déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis, car Lui-même prend soin de vous » 1 Pierre 5:7 (LSG).
N’oublions pas que notre Dieu est un refuge, un Roc sur lequel nous pouvons décharger tous nos fardeaux, tout ce qui nous pèse. Matthieu 11:28 (LSG) le mentionne : « Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Je vous donnerai du repos. »
Pour ma part, comme je l’écrivais dans un des points précédents, j’ai souvent ressenti ce besoin de me mettre à l’écart. Ça a pu être perçu par certaines personnes comme un caprice. Toutefois, cela m’a permis de rebâtir, avec l’aide de Dieu, sur des aspects de ma vie que je croyais irrécupérables.
J’ai connu une très longue période de rejet, au cours de laquelle j’ai été blessée. J’étais abattue mais j’essayais de faire bonne figure. Puis j’ai réalisé que je ne pouvais rien transmettre de positif aux autres dans cet état. Il a fallu que je prenne un peu de recul. J’ai également pris la décision de me « soigner » si je peux dire. Et donc de « guérir » de tout ce qui m’affectait. Je me suis enracinée davantage dans la présence du Seul qui a la capacité de guérir :
« Il guérit ceux qui ont le cœur brisé et panse leurs blessures » Psaumes 147:3 (S21)
Ces temps de construction, de restauration peuvent durer plus longtemps que prévu. Nous devons apprendre à les aborder de façon progressive et avec beaucoup de patience.
J’aimerais vous citer ce passage dans Matthieu 7:33 (LSG) que j’aime bien : « Car on connaît l’arbre par le fruit. » En effet, que pouvons-nous produire de bénéfique lorsque nous sommes « malades », abattus, ou même nocifs ? Malheureusement, pas grand chose. Durant ces temps spécifiques, nous allons laisser Ses mains d’expert nous émonder, nous remodeler, nous perfectionner.
« Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os » Proverbes 17:22 (S21)
Dans la version PDV il est dit : « Un cœur joyeux peut guérir une maladie, mais la tristesse fait perdre des forces. » Il y a une abondance de joie dans la présence de notre Seigneur (Psaumes 16:1, LSG). De plus, « Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance » Esaïe 40:29 (LSG). Après cette période favorable, nous pourrons à nouveau être opérationnels, actifs.
Un temps pour se mettre à l’ouvrage.
Après avoir été étirés, (re)façonnés par notre Seigneur, nous allons à nouveau pouvoir nous remettre (petit à petit) à l’ouvrage. Chacun d’entre nous a été créé pour un but. Nous avons une mission pour laquelle nous avons été mandatés.
Par ailleurs, nous avons été équipés pour pouvoir la mener jusqu’au bout. Qui parmi nous peut prétendre n’avoir aucun talent, aucun don ? Aucun d’entre nous. Dieu nous a tous créés avec une intelligence, une capacité, une compétence uniques. Que mentionne Exode 31:3-6 (LSG) : « Je l’ai rempli de l’Esprit de Dieu, de sagesse, d’intelligence, et de savoir pour toutes sortes d’ouvrages, Je l’ai rendu capable de faire des inventions, de travailler l’or, l’argent …et d’exécuter toutes sortes d’ouvrages. »
Oui c’est bien de toi et moi qu’il s’agit. Il nous a fait grâce de toutes ces facultés. Nous ne pouvons les garder pour nous mais les exploiter. Rappelons-nous encore la parabole des talents. Il n’y en a qu’un qui n’a pas osé exploiter, travailler ce talent qu’il avait. Matthieu 25:15 (LSG) : « Il donna cinq talents à l’un, deux à l’autre, et un au troisième, à chacun selon sa capacité, et il partit. » C’est ce qui arrive parfois avec plusieurs d’entre nous.
Nous ne réalisons pas parfois le potentiel que nous avons et le laissons enfoui à l’intérieur de nous, sans laisser qui que ce soit en profiter. Oui nous connaîtrons des saisons où nous devrons rester cachés et durant lesquels nous allons continuer à travailler dans le secret.
Mais également d’autres durant lesquelles nous allons refaire surface et accepter d’être cet instrument utile entre les mains de Dieu. Souvenons-nous que c’est Lui qui nous donne toute capacité : « Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu » 2 Corinthiens 3:5 (LSG).
Nous devons nous mettre au service du plus grand nombre (Marc 10:42-44, LSG). Dieu veut nous utiliser sur notre lieu de travail, dans notre famille, notre voisinage, dans notre assemblée, etc. Nous devons semer, construire. Comme le dit l’Ecclésiaste (3:3, LSG) il y a « un temps pour bâtir … » Dieu nous exhorte à labourer, à travailler : « Tu travailleras six jours, et tu te reposeras le septième jour ; tu te reposeras, même au temps du labourage et de la moisson » Exode 34:21 (LSG).
Je me rappelle que pendant la première période de covid, nous étions tous confinés ici. Nous n’avions aucune possibilité de nous rendre à l’extérieur, si ce n’est pour faire des courses alimentaires ou aller chez le médecin. Plusieurs travaillaient en télétravail, de la maison, sur ordre de leur employeur.
J’en ai profité pour me former, mais également pour être plus active. J’ai commencé à créer du contenu et à le poster sur les réseaux sociaux. Le Seigneur me l’avait mis à cœur. Ça a débuté en mars 2020. Je ne le faisais pas pour avoir des « likes » mais dans le but d’édifier.
Même si il est vrai que parfois j’étais heureuse d’avoir beaucoup de visibilité, j’avais également peur d’être trop visible. Mon objectif premier était que « Jésus soit glorifié » 1 Pierre 4:11 (LSG)
Un temps pour renaître, réapparaître.
Comme je le mentionnais, nous nous éclipsons pour refaire surface, être davantage visibles. Nous revenons en étant mieux équipés. Avec de meilleures ressources, de meilleures dispositions de cœur. J’ai employé le verbe renaître car selon moi c’est comme un renouveau, un recommencement. On revient en étant une meilleure version de nous-mêmes. Et c’est ce que j’apprécie dans notre marche avec le Seigneur. C’est le fait de s’améliorer de jour en jour.
Selon moi, nous gagnons un peu plus jour après jour, lorsque nous décidons de faire de Lui un partenaire, du Saint-Esprit un coéquipier. En effet, nous devons également faire notre part : être actifs. « Soyez actifs et non paresseux. Servez le Seigneur avec un cœur plein d’ardeur » Romains 12:11 (BFC). Rappelons-nous qu’il s’agit d’un partenariat.
Et comme le mentionne l‘Ecclésiaste (3:2, LSG), il y a aussi « un temps pour arracher ce qui a été planté. » Lorsque le Seigneur nous met à cœur de sortir de notre temps de retraite et de cultiver ce que nous avions planté, nous pouvons à nouveau être exposés. Ce n’est pas la volonté de Dieu que nous soyons oisifs : « La main des personnes actives dominera, tandis que la main nonchalante sera astreinte à la corvée » Proverbes 12:24 (SG21). Nous remarquons qu’il y a une promesse liée au fait d’être actif. Dieu est un Dieu qui exauce.
Nous devons Lui faire confiance. Raison pour laquelle nous ne pouvons agir seul(e)s sans Son intervention, sans l’assistance du Saint-Esprit.
Que nous dit Proverbes 16:3 (SG21) : « Recommande ton activité à l’Éternel et tes projets seront affermis. » J’aimerais également citer Proverbes 19:21 (LSG) : « Il y a dans le cœur de l’homme beaucoup de projets, mais c’est le dessein de l’Éternel qui s’accomplit. » Nous devons tout remettre entre Ses mains. Nos projets, nos attentes, etc. Nous devons nous aligner avec Sa volonté parfaite, non avec nos propres désirs, nos convictions personnelles.
On ne nous le répétera jamais assez. Même dans les temps où nous allons être exposés, nous devons Le faire paraître. Qu’Il soit visible, manifeste dans tout ce que nous entreprenons. Oui « Tu seras une couronne éclatante » mais dans Sa main… « Un turban royal » mais dans Sa main également.
Nous comprenons qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous devons nous mettre à l’écart, nous retirer dès que nous en ressentons le besoin. Il s’agit d’une démarche personnelle à répéter autant de fois que nécessaire. Nous devons trouver un équilibre entre les périodes où nous serons exposés et celles où nous serons cachés.
A l’image de Jésus et d’autres grands serviteurs de Dieu cités dans la Bible, nous avons besoin de passer par différentes étapes, qui vont nous faire grandir, vont nous fortifier dans notre marche avec le Seigneur et dans notre quotidien, notre vie de famille, notre vie professionnelle, scolaire, etc.
Chaque enfant de Dieu est unique et vit des saisons qui lui sont propres. Ce que l’un vit ne correspond pas forcément à ce que l’autre expérimente. Nous avons tous reçu l’Esprit de Jésus. Nous devons Lui demander Son assistance et Sa direction durant ces temps particuliers.