Jésus fit trois heures de supplice sur la Croix, soit de midi (sixième heure) à 15 heures (neuvième heure), au bout desquelles Il rendit l’âme. Il était venu dans le monde avec un corps humain, et Il le quitta en se détachant de ce même corps. Il ne pouvait pas monter au Ciel, aller au Père avec une enveloppe humaine.
Que s’était-il passé à la crucifixion de Jésus ? Plusieurs événements significatifs, plusieurs mystères qui nécessitent des explications claires pour l’édification de l’église, parmi lesquels nous citons le mystère de la neuvième heure.
La neuvième heure cache beaucoup de vérités que cet article tâchera de mettre en évidence.
Heure de la mort de l’humanité
La neuvième heure est une heure de séparation, de désincarnation, de substitution, et d’expiation. Jésus avait un commencement (à Bethléem) et une fin (à la Croix), mais Christ n’avait ni commencement ni fin.
Sur la Croix, l’humanité de Jésus-Christ porta le péché du monde, Il subit l’indescriptible malédiction de nos crimes. Puisqu’il sied de bien noter que c’était cette humanité de Sauveur qui était morte et non Sa divinité. Pourquoi ? Parce que justement le péché devrait être puni avec l’humanité à la neuvième heure, et à cause de la sainteté de Dieu.
En d’autres termes, si Jésus-Christ avait porté le péché du monde dans Sa divinité, on n’aurait pas parlé du salut aujourd’hui et Christ serait ressuscité avec les péchés, car la divinité de Christ ne meurt jamais.
William Macdonald a écrit : « l’enfer que nous méritions, la colère de Dieu contre toutes nos transgressions, se sont concentrées sur Jésus pendant ces trois heures. »
Voilà le mobile pour lequel cette divinité devrait se séparer de l’humanité pour autoriser ou laisser libre cours à la mort de l’humanité et du péché. Christ était venu au monde en apportant un corps, Il devrait quitter ce même monde en se détachant de ce corps, ceci se justifie par Son cri d’agonie : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » Matthieu 27 : 46 (LSG).
Il ne pouvait pas aller libérer les saints au séjour des morts avec Son humanité, ce devrait être avec Sa divinité plutôt, puisque l’humanité ne peut jamais y descendre. Cette réalité devrait s’appliquer dans la vie de chacun de nous lorsque nous croyons au Seigneur Jésus-Christ : il y a la mort de l’humanité avec les péchés et la résurrection d’une vie nouvelle.
Heure de la délivrance
Actes 3 : 1 (LSG) « Pierre et Jean montaient ensemble au temple à l’heure de la prière : c’était à la neuvième heure. »
La neuvième heure est une heure au cours de laquelle la créature va vers le créateur pour exprimer son incapacité, son insuffisance et sa désolation. C’est le temps où Dieu vient combler les insuffisances humaines, consoler les cœurs repentants, c’est le temps où Il descend pour relever les défis à travers Ses serviteurs, répondre aux questions qui les précossupent.
Il vient généralement quand le jour pointe à l’horizon, parce que son alphabet commence toujours par la lettre Z : Il commence quand les règles et principes établis par des Hommes s’arrêtent.
La neuvième heure est le temps de visitation. Ce paralytique de naissance (Acte 3) qu’on portait chaque jour à la porte du temple pour mendier a été visité par Dieu à la neuvième heure.
Dans les vingt-quatre heures du jour, il y a une heure de Dieu pour les laissés-pour-compte, pour les maladies incurables, pour les malheureux, pour ceux qui traversent des moments de douleurs, pour redonner la vie à un corps mort, à une structure cadavérique.
Nous devons le savoir : le changement a une heure, un mois, une semaine, un jour, une heure, une minute et une seconde. Aucune souffrance n’est éternelle, aucune douleur n’est infinie, tout changera un jour, à une heure.
Aimer, c’est accepter de mourir pour les autres
L’amour n’est pas un discours. L’amour est plutôt un acte, une action, un risque, un danger que l’on court pour l’autre ou pour les autres.
Jean 15 : 13 (LSG) « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »
L’amour ne donne pas le matériel, l’amour donne la vie; l’amour ne donne pas le superflu, l’amour donne le nécessaire; l’amour ne donne pas une partie, l’amour donne tout ; l’amour ne donne pas à contrecœur, l’amour donne avec le cœur.
La crucifixion de Jésus est un message de l’amour authentique pour le monde. Cet acte divin est en quelque sorte une invitation lancée à l’humanité entière. Tout enfant de Dieu qui porte en lui la semence de Jésus est épris de ce même sentiment, car la neuvième heure est aussi une heure de sacrifice, d’humiliation pour la gloire éternelle.
La mort de Jésus à la neuvième heure est une ouverture, et une déclaration universelle de l’amour vrai et sincère.
Eu égard à tout ce qui précède, la parole de Dieu nous dit que celui qui gardera sa vie la perdra, celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera (Marc 8:35). À la neuvième heure, Jésus-Christ n’a pas gardé Sa vie pour Lui-même, Il l’a donnée pour la rédemption de toute l’humanité. Autrement dit, si Christ a offert Sa vie pour nous, nous devons aussi Lui donner la nôtre sans aucune restriction.
