L’offense est une réalité de la vie, elle est inhérente à toutes relations humaines. En toute franchise, chacun de nous a déjà été blessé, offensé, rejeté, méprisé, trahi d’une manière ou d’une autre. Le problème n’est pas seulement l’offense et la douleur qu’elle engendre, mais la manière dont nous gérons ou réagissons à l’offense. C’est très déterminant pour notre destinée.
Tout au long de la Bible, nous rencontrons des hommes et des femmes qui ont été offensés, et pourtant, Dieu les a utilisés puissamment, parce qu’ils ont su faire des choix éclairés qui ont préservé leurs destinées. L’histoire de quatre personnages bibliques m’a particulièrement marqué.
1/ Joseph
Joseph a traversé l’une des situations les plus injustes et douloureuses qu’un être humain puisse vivre. Trahi par ses propres frères, il est arraché à son père et vendu comme esclave. Alors qu’il commence à se relever dans la maison de Potiphar, il est de nouveau brisé et abandonné. En effet, il est accusé à tort par la femme de son maître et jeté en prison.
Vivre de tels évènements de façon successive, aurait pu créer en lui un cœur endurci par la haine. Pourtant, il a su garder son cœur. Plus tard, Dieu l’a élevé au rang de gouverneur en Égypte. Il devient non seulement un homme d’influence, mais aussi une grande source de bénédiction pour sa famille.
Genèse 50 : 20 (LSG) : « Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l’a changé en bien […] »
Leçon à méditer : derrière l’offense, Dieu cache un plan de restauration et de bénédiction. Ce que les gens utilisent pour te blesser, Dieu s’en servira pour forger ton caractère et t’élever. Ainsi, ne laisse pas les blessures te définir. Aime, pardonne et avance avec les yeux de la foi dans l’accomplissement du plan merveilleux de Dieu pour toi.
2/ Anne
Anne était stérile. À cette époque, ne pas avoir d’enfant était considéré comme une honte, une humiliation sociale et spirituelle. Pourtant, malgré cette souffrance, elle était aimée sincèrement par son mari Elkana. Néanmoins, cette affection profonde de son époux ne suffisait pas à combler son cœur meurtri par les moqueries de sa coépouse Peninna.
Au lieu de se renfermer, sombrer dans l’amertume ou se rebeller contre Dieu, Anne a choisi de prier avec foi. À Silo, c’est dans les larmes, dans l’adoration sincère et dans la prière qu’elle a trouvé sa force.
1 Samuel 1 : 10 (S21) : « […] elle pria l’Éternel et pleura abondamment. »
Leçon à méditer : femme, tu n’as pas encore d’enfant, tu es offensée, blessée et humiliée par tes proches, ne te renferme pas dans ta douleur. À l’instar d’Anne, amène ta douleur dans la présence de Dieu. Tourne-toi vers Jésus-Christ, ton Seigneur, ton Sauveur. Prie, crie à Lui, Il te voit, Il t’entend, et Il répondra à ta foi sincère.
Psaumes 34 : 19 (BDS) : « Car l’Éternel est proche de ceux qui ont le cœur brisé. »
3/ David
David a connu beaucoup de trahisons qui l’ont profondément affecté. En effet, David n’a pas été trahi par ses ennemis, mais par ses « amis », des personnes qui lui étaient proches. Bien souvent, la trahison vient de personnes qu’on aime, apprécie et en qui on a placé une grande confiance.
Psaumes 55 : 13-14 (LSG) : « Ce n’est pas un ennemi qui m’outrage, je le supporterais ; Ce n’est pas mon adversaire qui s’élève contre moi, je me cacherais devant lui. C’est toi que j’estimais mon égal, toi mon confident et mon ami ! »
Il y a eu Saül, le roi qu’il a servi avec dévouement et loyauté. Il a combattu ses ennemis au péril de sa vie, et même joué de la harpe pour apaiser son esprit tourmenté. Pourtant, malgré tous ces efforts et exploits, Saül, pris de jalousie, a vu en David une menace et a tenté à maintes reprises de le faire mourir (1 Samuel 18-24).
À l’instar du roi Saül, David a dû faire face à une trahison qui a brisé son cœur de roi, mais surtout son cœur de père. Son fils Absalom a séduit le cœur du peuple et l’a renversé pour s’emparer du trône (2 Samuel 15-18). On pourrait encore citer Achitophel, l’un de ses conseillers les plus sages qui s’est rangé du côté d’Absalom et l’a conseillé contre David (2 Samuel 15 : 31).
Leçon à méditer : David, l’homme selon le cœur de Dieu, a vécu la trahison. Tu ne seras pas épargné de l’offense quel que soit ton niveau de foi, d’onction ou même d’intimité avec Dieu. Elle viendra de personnes que tu chéris le plus, mais ce qui fera la différence, c’est la manière dont tu réagiras face à tout cela. David n’a pas laissé l’amertume diriger son cœur. Il a pleuré, il a prié, il a fui parfois, mais il n’a jamais cessé de faire confiance au Dieu de son salut.
Psaumes 55 : 23 (LSG) : « Remets ton sort à l’Éternel, et il te soutiendra, Il ne laissera jamais chanceler le juste. »
4/ Jésus
Il nous arrive parfois de raconter nos humiliations avec colère. Nous ruminons les paroles désobligeantes, nous repassons les scènes douloureuses dans notre esprit, et prenons des résolutions radicales au sujet des personnes qui sont à la base de notre peine : « Je ne lui adresserai plus jamais la parole », « Je ne pourrai jamais pardonner ce qu’il/elle m’a fait », « Je vais lui rendre la même chose », etc. Mais crois-moi, aucun homme n’a été plus offensé que Jésus.
Jésus, le Fils de Dieu, Saint, a vécu et connu la pire des humiliations. Notre Seigneur a été abandonné par Ses disciples au moment où Il avait le plus besoin d’eux ; Il a été trahi par Judas, l’un de Ses disciples ; Il a été faussement accusé et injustement condamné ; Il a été insulté, moqué, frappé, malmené, flagellé ; et pour finir, Il a été cloué sur une croix tel un « vulgaire » criminel.
Cependant, du haut de cette croix, au lieu de répondre par la haine ou la vengeance, Jésus a posé un acte de grâce en optant pour l’amour et le pardon. Il a dit ceci : Luc 23 : 34 (LSG) : « […] Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. […] ».
Leçon à méditer : lorsque tu es offensé(e), rappelle-toi que Jésus comprend ta douleur, parce qu’Il l’a vécue à un degré extrême. Quand tu es offensé(e), souviens-toi que ton maître, ton Seigneur t’a montré un seul chemin à suivre : ne pas répondre au mal par le mal, mais vaincre le mal par le bien (Romains 12 : 21).
Bien-aimé(e), tu as peut-être été offensé(e), humilié(e), Dieu ne te demande pas de nier ta douleur; mais de ne pas t’y réfugier et de ne pas en faire une doctrine pour vivre dans la méfiance et la méchanceté. Ne laisse pas l’offense voler ta paix, t’éloigner de Dieu ou bloquer ta destinée.
Colossiens 3 : 13 (LSG) : « Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. »