Le bébé pansement se réfère à une naissance ayant pour objectif de réconcilier un couple marié sujet à des tensions et des difficultés énormes. Ce projet de parentalité nait le plus souvent à la suite d’une trahison, de l’incompréhension au sein du couple, d’incompatibilité d’humeurs ou d’autres évènements jugés insurmontables par le couple. Ainsi, par l’arrivée de l’enfant, le couple espère réparer ce qui a été brisé, faire renaître un amour détruit par la routine, retrouver la flamme d’antan.
L’enfant n’est pas le fondement du mariage.
Le mariage est une alliance établie par Dieu entre un homme et une femme qui se donnent l’un à l’autre d’un commun accord et sans restriction.
Genèse 2 :24 (LSG) « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. »
C’est-à-dire s’accrocher, se coller, être joints ensemble afin d’être unis. Cette unité est à trois niveau: l’unité dans la chair c’est-à-dire l’acte sexuel qui est la plus facile et triviale à réaliser, ensuite l’unité dans l’âme qui implique la complémentarité de caractère dans le couple: c’est ici le lieu d’accorder son violon à celui de son conjoint, de grandir en amour, en amitié et en complicité. Ces deux niveaux constituent la dimension naturelle du mariage.
Le dernier niveau est l’unité dans l’esprit qui est la dimension spirituelle du mariage. C’est à ce niveau que le mariage prend réellement l’image de la communion entre Christ et l’Eglise. Car cela implique l’amour désintéressé, le don de soi qui permettra à chacun de se dépouiller pour rechercher le bonheur de l’autre. Comme Jésus a aimé l’Eglise au point de donner Sa vie pour elle, c’est ainsi que l’époux est appelée à aimer son épouse (Ephésiens 5 :25).
C’est donc dire que le but du mariage est l’unité spirituelle qui est la parfaite volonté de Dieu (Jean 17 :20-23). C’est le Saint-Esprit qui crée cette unité comme le dit l’apôtre Paul :
Ephésiens 4 :3 (Parole vivante) « Efforcez-vous de conserver entre vous l’unité que le Saint-Esprit a créée et restez liés les uns aux autres dans l’harmonie et la paix, »
Un traumatisme pour l’enfant.
Dans la perspective énoncée plus haut, nous nous rendons alors compte que faire un bébé pansement reviendrait à confier à un enfant la mission de faire ce que seul l’Esprit peut faire et là, c’est mission impossible !
De plus, les couples qu’ils soient amoureux ou pas, ont tendance à oublier que l’attente et l’arrivée d’un bébé sont souvent accompagnées de tensions qu’il faut surmonter impérativement. En effet, pendant cette période, à cause des préparatifs pour accueillir l’enfant et des engagements qu’on doit prendre, le stress, la fatigue, le défaut de dialogue et le manque de communication prennent rapidement place.
Face à une telle situation, même les couples les plus solides et les plus passionnés sont fragilisés à ce stade. Au regard de cette constatation, il est ainsi illusoire de penser qu’un bébé pourrait tout réparer dans un couple qui ne se comprend pas, qui ne se parle plus, qui ne se soutient plus, comme un coup de baguette magique.
L’enfant est celui-là qui a besoin qu’on s’occupe constamment de lui, de recevoir amour, tendresse et affection. Il a besoin dès les premières secondes de sa vie de savoir qu’il est désiré et qu’il compte énormément. Les parent feront sans doute leur devoir mais comme sous la contrainte en regardant sans cesse si l’autre « remplit sa part du contrat ». L’enfant aura alors la sensation (et cela n’a rien à voir avec son âge) qu’il n’est pas le bienvenu. Lorsqu’il/elle verra ses parents se disputer, l’enfant pensera que c’est de sa faute. C’est un moyen sûr de blesser émotionnellement un enfant car ce dernier aura en lui un grand sentiment de culpabilité!
Au final, faire un enfant n’est pas la solution pour un couple en crise; Il se pourrait même que l’arrivée du nouveau-né empire la situation.
Un couple fondé et solidement enraciné en Jésus.
Le couple marié doit régler ses problèmes et en assumer la responsabilité. Un bébé ne va pas les résoudre pour eux. N’est-il pas plus logique de mettre un enfant au monde dans des circonstances aimantes, stables et au sein d’une famille unie?
Lorsque dans le mariage, l’unité est basée uniquement sur des sentiments partagés ou des valeurs communes, et pas sur l’Esprit, elle court le risque d’être engloutie par le côté purement sexuel et émotionnel qui est bien instable. Nous ne sommes pas capables nous-mêmes de produire l’unité d’esprit véritable qui fait de deux cœurs un seul. Cela arrive seulement si nous nous laissons saisir et transformer par quelque chose de plus grand que nous, afin que les conjoints puissent être un comme le Père et le Fils sont UN (Jean 17 :21).
Ainsi donc, pour des mariages en crise, le couple doit désirer la restauration et se tourner vers Dieu car Il l’auteur du mariage et en maîtrise les enjeux et la profondeur plus que nous. Il est plus que capable de redonner la vie aux ossements desséchés (Ezéchiel 37). Fort de cette conviction, les cœurs des conjoints doivent être ouverts à l’action du Saint-Esprit afin de prendre conscience de qui ils sont et de se rapprocher de Dieu.
C’est très important à ce niveau pour les conjoint de passer une partie de leurs moments d’intimité avec le Seigneur ensemble. C’est ainsi qu’ils seront davantage transformés à l’image de Dieu et l’amour de Dieu sera davantage répandu dans leurs cœurs (Romains 5 :5) afin de se pardonner mutuellement, d’être guéris des blessures qu’ils se sont infligés, de rechercher le bonheur véritable de l’autre, d’être patient, de supporter, de ne point chercher leurs intérêts personnels (1 Corinthiens 13 : 4-7).
Cette dimension spirituelle étant restaurée et rétablie dans le foyer, les conjoints pourront alors au fur et à mesure être restaurés dans l’aspect naturel de leur foyer, c’est à dire partager à nouveau des moments de qualité et d’intimité et apprécier la compagnie de l’autre. La famille étant (re)devenue unie, ce serait alors une suite logique de chercher à concevoir un enfant qui sera le fruit de l’amour du couple.
C’est parfait