Search

Comment protéger mes enfants des réseaux sociaux ?

PARTAGER L'ARTICLE SUR

Aujourd’hui, il y a différents profils d’utilisation des réseaux sociaux. Certains s’en éloignent par désintérêt ou parce qu’ils les trouvent nocifs. D’autres les utilisent comme outil professionnel. D’autres encore les utilisent comme journaux intimes. Certains y affichent même leurs familles, les instants de leur quotidien. Des parents s’arrachent les cheveux parce qu’ils voient leur progéniture passer beaucoup de temps sur ces plateformes et se sentent impuissants. Etc.

Cet article s’adresse autant aux parents d’enfants/d’adolescents, aux futurs parents soucieux de leur avenir, qu’aux jeunes de la génération Z (nés à partir de l’an 2000) qui sont les plus exposés à l’arborescence des réseaux. Car je souhaiterais que tous aient conscience que se protéger n’est pas une option.

Pourquoi les réseaux sont-ils dangereux ?

Je pense que le danger des réseaux n’est un secret pour personne. Même ceux qui les utilisent très régulièrement en ont plus ou moins conscience. Mais je pense qu’il est important de rappeler quelque chose à la lumière de ce proverbe :

Proverbe 16.24 (LSG) « Celui qui est sage de cœur manifeste la sagesse par sa bouche, et l’accroissement de son savoir paraît sur ses lèvres. Les paroles agréables sont un rayon de miel, douces pour l’âme et salutaires pour le corps. Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort […] »

En effet, la Parole est l’arme la plus puissante dont nous a dotés Dieu. Sa Parole bien entendu, mais également notre parole, qui ne se manifeste pas que par le son de notre voix, mais par bien des égards : nos gestes, nos actions, nos écrits, nos créations, etc. Tout ce que nous partageons avec autrui, y compris ce que nous partageons sur les réseaux, émane de notre parole. Nous pouvons faire des miracles lorsque nous sommes inspirés par la Parole de Dieu ; alors notre bouche devient comme du miel pour bénir et toucher d’autres cœurs.

Les réseaux sociaux font partie intégrante de notre vie et ils ne sont pas forcément à bannir. Certains s’en servent pour monter des business inspirants. Certaines personnes les utilisent pour partager leur activité artistique ou pour œuvrer pour des associations, pour évangéliser, etc. Ceux-là ont compris qu’ils peuvent utiliser les réseaux pour que leur cause puisse toucher un maximum de personnes (J’inclue les activités artistiques car pour moi l’art est une cause et il appelle des conséquences. Il est toujours porteur d’un message, de changement).

Mais la parole peut aussi être utilisée comme magie noire et avoir de très graves conséquences. Le diable sait comment nous amadouer et prendre possession de notre parole pour l’utiliser à des fins mauvaises. Notre envie de plaire, notre envie d’être reconnus, notre désir de gloire… sont des sentiments qu’il utilise pour arriver à ses fins. Le fonctionnement actuel du marketing est basé principalement sur ces trois sentiments. Et pour cause, ce sont eux qui amènent les actions les plus impulsives, les plus immédiates, les plus addictives.

En effet, comme l’homme ne peut se satisfaire lui-même, il se met à consommer ce qui, d’après lui, l’amènera vers ce à quoi il aspire. Le narcissisme est un grand péché qui est alimenté par les réseaux. Il suffit de goûter un peu à la satisfaction d’avoir beaucoup de « vues » et de « likes », pour y prendre goût. Notre engouement pour les réseaux se nourrit du regard des autres ; quelques « j’aime » en plus et nous pouvons nous embraser telle une étincelle sur un feu de paille. Un peu de reconnaissance et la course à l’apparat commence.

Se montrer est un danger, en particulier à l’adolescence.

Je me souviens des réseaux sociaux à l’époque de mon adolescence. Instagram n’existait pas encore mais beaucoup de jeunes de mon âge allaient sur Facebook, moi y compris. Mes parents ne regardaient pas ce que j’y faisais, ils ne comprenaient pas trop comment cela fonctionnait. Vers mes quatorze ans, j’y postais des photos de moi car je manquais d’assurance. J’aimais que des personnes viennent me complimenter en commentant mes photos. Beaucoup de filles faisaient cela, alors je ne voyais pas le mal. Un jour, j’ai posté une photo de moi avec un mini-short et un décolleté. Des personnes bienveillantes sont venues commenter en me disant : « Tu devrais enlever cette photo car on voit trop ton corps. » Et je ne m’en rendais même pas compte.

Qui aujourd’hui viendrait commenter la photo d’une jeune fille pour lui dire qu’elle est trop sexualisée ? Aujourd’hui il est devenu presque banal de voir des filles très jeunes se montrer dans des tenues sexy sur les réseaux. Celui ou celle qui commenterait de telle sorte une photo passerait sûrement pour quelqu’un de fermé d’esprit ou de vieux jeu. Et pourtant, les parents ont conscience du danger de ces comportements. Je ne dis pas que c’est mal de se mettre en photo sur les réseaux, même avec une jupe par exemple. Mais si une fille, surtout très jeune, passe son temps à se montrer sur toutes les coutures et dans différentes tenues, en montrant ses seins, son ventre, ses jambes… Quelle image va-t-elle renvoyer ?  

Je prends cet exemple car il est le plus probant mais cela ne vaut pas que pour les filles et pas que pour le fait de montrer son corps. Un ado qui montre tout de lui, de ses soirées, de ses envies, de ses copains, de sa chambre etc. Où est passé son jardin secret ? Et l’étaler, ce ne serait pas quelque part un moyen de le faire approuver par les autres, de vouloir que son intériorité, sa vie entière, soit aimée, soit admirée ? Mais quelle fin à cela ? Cela n’a pas de fin. Non seulement toutes les personnes qui nous suivent sur les réseaux ne nous apprécient pas. De plus, il est très dangereux de vouloir chercher à ce que les autres valident ce que nous sommes avant même d’avoir fait le processus nécessaire pour apprendre à nous connaître.

A l’adolescence, nous cherchons à plaire parce que nous sommes en formation, notre caractère n’est pas encore parfaitement établi. Nous avons tous vécu des moments douloureux pendant lesquels nos camarades nous ont rejetés. Imagine quand cela se passe à l’échelle des réseaux ! Les conséquences sont parfois lourdes. Bien qu’il soit normal de chercher à plaire aux autres, nous ne devons pas oublier que nous devons chercher à plaire à Dieu avant tout. Approuverait-Il tout ce que nos enfants font sur les réseaux ?

Il y a donc de quoi avoir peur pour ses enfants. Nous voulons les encourager à avoir confiance en eux tout en restant humbles, mais comment faire alors qu’il existe un outil aussi attirant et aussi puissant que les réseaux sociaux ? Comment tout contrôler ?

Comment aider mes enfants à avoir une meilleure utilisation des réseaux ?

Proverbe 16 : 5 (LSG) : « Tout cœur hautain fait horreur à l’Éternel ; certes, il ne restera pas impuni. »

Notre enfant risque de faire des erreurs, tout comme nous les avons faites. Il va certainement subir des critiques, des moqueries. Il va sûrement se mettre dans le pétrin parce qu’il va accorder sa confiance à des personnes malveillantes. Et il va en payer les conséquences. Je ne dis pas qu’il faut tout laisser faire, bien au contraire, mais notre enfant va aussi apprendre par lui-même.

Déjà, nous avons un avantage considérable sur nos parents : nous connaissons les réseaux et pour la plupart d’entre nous, nous les utilisons. Je parle particulièrement des parents de ma génération et de la génération d’avant, mais même ceux de la génération de mes propres parents sont désormais plus avertis et savent les utiliser. Donc nous ne sommes pas ignorants : nous savons. Parfois nous avons besoin d’une piqûre de rappel pour nous-mêmes concernant les réseaux. Nous ne sommes pas parfaits, tout comme nos parents ne l’ont pas été non plus avec nous. Mais nous pouvons apporter une réponse plus adaptée à nos enfants que la réponse « old school » que nos parents nous ont peut-être donnée, à savoir : « fait pas ci, fait pas ça … »

A l’époque, si mes parents m’avaient empêchée d’aller sur les réseaux, j’aurais trouvé un moyen d’y aller quand même. Vu l’ampleur du phénomène aujourd’hui, il sera difficile voire impossible d’empêcher des jeunes d’y accéder, sauf si on a une vie d’ermite, et encore. Il n’est pas non plus une bonne idée selon moi de les surveiller et de contrôler tous ce qu’ils postent, car ils se sentiront épiés et chercheront encore plus à cacher les choses.

Je pense que les adolescents d’aujourd’hui sont conscients des risques. Nous sommes dans une ère où la parole est de plus en plus donnée aux ados et où nous prenons davantage conscience de certains phénomènes qui étaient peu débattus avant, comme le harcèlement ou la discrimination. Aujourd’hui, les jeunes repèrent plus facilement que nous à leur époque ce qui est discriminant, choquant etc. Pour autant, paradoxalement, il y a une tendance dangereuse à l’hypersexualisation et à l’hyper voyeurisme, et il est de notre devoir d’informer nos enfants sur les dangers.

Nous devons parler à nos enfants de ce que nous ressentons, de nos expériences au même âge, nous devons leur faire comprendre pourquoi telle chose est mal, pourquoi nous pensons qu’ils ne doivent pas agir de la sorte, etc. Nous pouvons même leur lire des passages bibliques, mais si ce n’est pas leur truc, il ne faut pas les forcer… Je pense que chaque parent a une façon de gérer bien spécifique, mais une chose est sûre : il faut rester conscient et attentif au comportement général d’un adolescent. Le but n’est pas d’épier ses réseaux, mais au contraire d’être attentif à son comportement dans la vie quotidienne, et cela lorsque nous le voyons avec nous, c’est-à-dire en observant sans chercher à s’immiscer. Comment se sent-il ? Comment s’habille-t-il ? De quoi parle-t-il ? Qui sont ses amis ? Ses passions ? Cela nous donnera un bon aperçu de ce qu’un jeune est susceptible de refléter de lui.

J’envoie beaucoup d’amour à tous les parents, jeunes parents, adolescents et aux personnes de tous âges car cette problématique nous touche tous. N’oublions pas que notre foi en Christ nous permet d’illuminer notre famille et de rester soudés.

Jérémie 32 : 38-40 (LSG) « Ils seront Mon peuple, et Je serai leur Dieu. Je leur donnerai un même cœur et une même voie, afin qu’ils Me craignent toujours, pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux. Je traiterai avec eux une alliance éternelle, Je ne me détournerai plus d’eux, Je leur ferai du bien, et Je mettrai Ma crainte dans leur cœur, afin qu’ils ne s’éloignent pas de Moi. »


PARTAGER L'ARTICLE SUR
Write a response

Laisser un commentaire

Close
Your custom text © Copyright 2018. All rights reserved.
Close
Fermer
S'ABONNER À NOTRE NEWSLETTER
RESTEZ CONNECTÉS!
Recevez dans votre boîte email l'exhortation du jour, la prière du matin ainsi que les nouveaux articles publiés.