3Jean 1.2 (Semeur) : « Bien aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l’état de ton âme »
Tout comme la croissance physique, il faut du temps pour croître spirituellement. La croissance physique est liée au facteur temps, au conditionnement de notre environnement et à la génétique. La croissance spirituelle quant à elle, dépend de notre soumission au Saint-Esprit, de notre constante lecture, méditation et soumission à la Parole de Dieu et de notre résistance face à l’épreuve. Et pour parvenir à un certain équilibre, il faut du temps.
Toutefois, il faudra bien noter que ce n’est pas parce qu’on a donné sa vie au Seigneur il y a plus de 20 ans, que nous sommes automatiquement considérés comme matures dans la foi. Mais c’est celui qui met la Parole de Dieu en pratique, qu’importe la situation qui se présente en face de lui, qui est considéré comme un homme fait devant Dieu.
2 Corinthiens 10. 4b-5 (Darby) : « Les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses; détruisant les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et amenant toute pensée captive à l’obéissance du Christ.
Étant donné que la logique du monde dans lequel nous vivons est contraire à celle de Dieu, après avoir reçu le Seigneur dans sa vie, il faut du temps pour déconstruire tout le système d’informations que nous avons reçu du monde. Il faut laisser le Saint-Esprit nous communiquer la pensée de Dieu au travers de Sa Parole et nous affermir au travers des épreuves auxquelles nous ferons face sur le chemin de la foi. Et pour y arriver, il faut du temps.
Tout raisonnement de jalousies, d’envies, de désir de vengeance, toute susceptibilité, colère, crainte, vie de débauche, etc. doivent être revus à la lumière de la Parole de Dieu. En effet, nous vivons dans un monde où la « chair » est exaltée mais quand nous donnons notre vie à Christ, nous entrons dans le monde de Dieu, où la « chair » doit être tenue pour morte et le fruit de l’Esprit qui est: « l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance » doit être manifesté en nous (Galates5.22). Pour y parvenir, nous avons à « désirer comme des enfants nouveaux- nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui, nous croissions pour le salut » 1Pierre 2.2 (Darby).
Nous avons un bel exemple de la croissance spirituelle au travers de la vie de Moïse dans le livre d’exode, qui savait être le libérateur du peuple d’Israël choisi par Dieu, mais a utilisé les moyens charnels pour le faire comprendre à ses frères. Et cela a eu des conséquences néfastes sur sa vie à tel point qu’il a été obligé de fuir de l’Égypte, pour préserver sa vie (lire Exode 2 et 3).
Il lui a fallu 40 ans à l’école de Dieu pour pourvoir entrer dans le ministère prévu par Dieu pour lui et 40 autres années dans le désert avec les israélites où il a éprouvé toute la patience qu’il avait apprise aux pieds du Seigneur, pendant ses 40 années de berger dans le pays de Madian.
Nous voyons un Moïse qui au départ était un homme colérique, devenir l’homme « très doux, plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre», comme nous le témoigne l’Esprit Saint en Nombres 12.3 (Darby). Oui, grandir prend le temps, mais le fruit à la fin en vaut la peine !
1Corinthiens 3.2 (Darby) « Je vous ai donné du lait à boire, non pas de la viande, car vous ne pouviez pas encore la supporter, et même maintenant encore vous ne le pouvez pas. »
On ne peut pas demander à un nouveau converti, de produire les mêmes résultats qu’une personne qui a donné sa vie au Seigneur il y a 5 ans. S’il est vrai que la croissance spirituelle ne dépend pas du nombre d’année, il n’en demeure pas moins vrai que les années d’expériences comptent beaucoup dans la vie de foi.
En effet, nous pouvons voir dans les critères d’un bon surveillant de l’assemblée que l’apôtre Paul donne à Timothée dans 1Timothée 3.6 (Darby) :« Qu’il ne soit pas nouvellement converti» et la justification de cette interdiction c’est la « peur qu’étant enflé d’orgueil, il ne tombe dans la faute du diable ».
La maturité spirituelle ne réside pas dans le niveau de connaissance de la Parole de Dieu; plusieurs paramètres entrent en jeu comme la résistance d’un enfant de Dieu face à l’épreuve et aussi le temps choisi par Dieu pour entrer dans Son service. En Luc 2.52 (Darby), le Saint-Esprit peut témoigner de notre Seigneur Jésus, notre divin modèle en disant ceci « Il avançait en sagesse et en stature, et en faveur auprès de Dieu et des hommes ».
Toutefois, il a fallu que notre Seigneur attende l’âge de 30 pour entrer dans Son ministère et Il devait passer un temps dans le désert pour y être tenté par le diable, afin de recevoir toute autorité pour ce grand ministère qui était devant Lui.
Si le Seigneur Jésus Lui-même grandissait en sagesse et en stature aux yeux de Dieu et des hommes, nous qui sommes Ses serviteurs, nous devons nous armer de patience. Nous devons prendre le temps convenable pour grandir aux yeux de Dieu premièrement et des hommes ensuite, afin de glorifier Dieu dans le ministère qu’Il a prévu pour nous depuis la fondation du monde. Oui prenons le temps de grandir à Ses pieds.