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La foi s’oppose-t-elle à la raison et à la réflexion ?

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Avant que je n’accepte Jésus comme mon Seigneur et Sauveur, je suis passée, comme plusieurs d’entre nous, par différentes étapes. Des temps de remise en question, d’interrogations sur mon existence, notamment sur le sens réel de la vie, de ma vie. Sans oublier les différentes rencontres qu’Il a utilisées pour m’attirer pas à pas vers Lui.

Pour faire court, au fil du temps, j’ai entendu parler de Lui, j’ai cherché à Le connaître personnellement, je L’ai invité à entrer dans ma vie, je Lui ai fait confiance, et L’ai laissé me transformer selon Son cœur, sans L’avoir vu physiquement, ni touché humainement : selon moi, c’est ça la foi. Oui, croire fermement en quelque chose ou quelqu’un sans trop se poser de questions, avoir la conviction de son existence, de sa valeur.

Lorsqu’on parle de foi, peut-on encore parler de raison et de réflexion ? Est-ce que la foi s’oppose à la raison et à la réflexion ? C’est ce sur quoi nous allons tâcher de partager.

Qu’est-ce que la foi concrètement ?

J’aimerais commencer par définir la foi. Selon le Dictionnaire Larousse, la foi est « la confiance absolue que l’on met en quelqu’un, quelque chose ». Oui, la confiance, ce sentiment qui se construit et se développe au fur et à mesure, dans tout type de relation. Dans le monde, on pourrait parler de « confiance aveugle » en une personne ou en une chose.

Si je devais l’expliquer avec mes propres mots, je dirais que c’est n’avoir aucun doute, aucune hésitation, concernant cette personne ou cette chose, sa valeur, sa crédibilité. C’est cette intime conviction pour certains, ce battement de cœur pour d’autres.

Mais que nous dit la Parole au sujet de la foi ? « Or la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas » Hébreux  11:1 (SG21).

Comme je le mentionnais dans l’introduction, croire profondément, comme ça a été mon cas et celui de plusieurs, en Dieu, en Son fils, en Son Esprit. En effet, ceux qui ne croient pas en Lui, ne peuvent croire en Son existence, et expérimenter Sa présence, Ses bienfaits : « Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car il faut que celui qui s’approche de Lui croie que Dieu existe et qu’Il récompense ceux qui Le cherchent », Hébreux 11:6 (S21).

Je parlais d’intime conviction. Selon le Dictionnaire Larousse, une conviction c’est : « L’état d’esprit de quelqu’un qui croit fermement à la vérité de ce qu’il pense  ; une certitude ». Oui, croire sans condition, sans retenue, et ne laisser aucune imagination ou réflexion nous envahir. Cela vient confirmer Hébreux 11:1.

En effet, l’être humain a besoin de voir pour croire, à l’image de Thomas, disciple de Jésus. Il nous est souvent difficile d’avoir foi en quelque chose d’invisible, que nous ne pouvons ni voir physiquement, ni palper. Raison pour laquelle, de nombreuses personnes peinent à croire en Dieu, car Il relève du mystère, du surnaturel à leurs yeux. Il paraît inaccessible.

Il est vrai que nous-mêmes, enfants de Dieu, avons parfois du mal à Le sonder, à Le discerner en profondeur. De même Son Esprit en qui nous croyons, comme mentionné dans la Parole, nous aide dans notre foi et dans ce processus : « Il sonde tout, même les profondeurs de Dieu » 1 Corinthiens 2:10 (LSG). Toutefois, en tant qu’êtres humains, nous passons par des moments de doute, de remise en question, d’introspection, de réflexion.

Est-ce contradictoire pour un enfant de Dieu de croire en Dieu et de réfléchir ? C’est l’objet de notre prochain point.

Peut-on parler de foi sans la réflexion ?

Selon le Dictionnaire Larousse, la réflexion c’est : « L’Action de réfléchir, d’arrêter sa pensée sur quelque chose pour l’examiner en détail ». En effet, Dieu a créé l’être humain avec un cerveau, qui est également défini par Larousse comme étant « le siège de l’intelligence, du jugement, de l’imagination ». L’Homme a cette capacité innée de pouvoir s’arrêter, prendre du recul avant de prendre une décision ou de faire un choix.

Oui, c’est le propre des êtres humains de penser, de peser le pour et le contre, de se poser des questions. Mais la question est la suivante : est-ce mauvais en soi ? Nous pouvons effectivement constater que dans notre quotidien, nous sommes amenés à prendre le temps d’observer, d’étudier, d’examiner en profondeur avant d’agir ; et non à faire les choses systématiquement de façon machinale, et ce, dans différents domaines.

Nous avons tendance à exercer notre discernement en toute circonstance. Que nous dit la Bible ? « La réflexion veillera sur toi, l’intelligence te gardera, pour te délivrer de la voie du mal » Proverbes 2:11-12 (LSG). La réflexion nous préserve de tout « faux pas » comme on dit, de tout mauvais choix ou décision. On ne peut pas parler d’intelligence sans parler de réflexion. La réflexion n’est pas quelque chose de préjudiciable ; nous devons juste en faire bon usage.

Que nous dit également Proverbes 8:12 (LSG) à propos ? « Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion ». La version Segond 21 le rend ainsi : « Moi, la sagesse, j’habite le discernement et je possède l’art de la réflexion. » Le discernement nécessite de la sagesse et la sagesse requiert de la réflexion. La Parole nous en parle non comme étant quelque chose de négatif, mais plutôt de manière positive.

En effet, la réflexion peut nous aider dans notre foi : à aller plus loin dans notre marche avec le Seigneur, à nous interroger davantage, méditer, approfondir notre connaissance de la Parole, et progresser. « Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur, et celui qui se confie en l’Éternel est heureux » Proverbes 16:20 (LSG).

Toutefois, trop réfléchir peut comporter des risques. En effet, cela peut nous inciter à nous poser trop de questions, à laisser libre cours à notre imagination et nous laisser influencer par d’autres mouvements non religieux, et dévier de notre trajectoire, de notre parcours de foi. Dans certains cas, la réflexion peut présenter des risques et provoquer chez nous des doutes, de l’incrédulité et être en opposition avec la foi. Mais qu’en est-il de la raison ?

La raison est-elle compatible avec la foi ?

Selon le Dictionnaire Larousse, la raison c’est : « La faculté propre à l’homme, par laquelle il peut connaître, juger et se conduire selon des principes – La raison considérée par opposition à l’instinct ». Larousse nous définit également la raison de la manière suivante : « Ensemble des principes, des manières de penser permettant de bien agir et de bien juger ».

La raison est définie ici comme étant cette capacité humaine, selon des principes, d’évaluer, de juger, de penser.  Que nous dit la Bible ? « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées », Esaïe 55: 8-9 (LSG).

Dieu est Celui qui nous a créés, qui nous a fait grâce de disposer d’une intelligence, qui nous a donné cette habilité à penser, à croire, à discerner, réfléchir, imaginer. Il ne s’agit pas d’un acquis, mais d’un don de Dieu. Ce verset mentionne le fait que les pensées de notre Père sont au-dessus de nos pensées. Oui, ça paraît logique, puisque nous sommes Son ouvrage.

Malheureusement, notre existence entière a été fondée sur des principes établis par des Hommes. À cet effet, notre système de pensée reste limité par rapport à celui de Dieu, en qui nous sommes censés croire sans condition. Nous comprenons que la foi ne doit être ni conditionnée, ni justifiée, contrairement à la raison. Manifestement, la raison n’est pas instinctive, mais implique un besoin de prouver, de justifier.

Rappelons-nous Thomas, le disciple de Jésus auquel je faisais référence, qui avait besoin de preuves de Sa présence physique et qui a démontré par son acte, une grande incrédulité et un manque de foi (Jean 20:27). J’aimerais également faire mention de cette citation de ce philosophe chrétien Blaise Pascal : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ».

Apparemment, il aurait sous-entendu que « le cœur est une meilleure voie d’accès à Dieu que la raison, elle-même limitée ». En effet, la raison peut nous limiter et même venir en opposition à notre foi qui nous pousse à avoir « une confiance absolue ». De plus, cela pourrait constituer un frein pour nous qui sommes supposés avoir pour guide, le Saint-Esprit en nous : « l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne Le voit point et ne Le connaît point  ; mais vous, vous Le connaissez, car Il demeure avec vous, et Il sera en vous » Jean 14:16-17 (LSG).

J’aimerais conclure par une Parole que j’ai entendue récemment d’un homme de Dieu :

« Le temps est un cadeau de Dieu  ; nous devons l’utiliser pour Sa gloire ». J’aimerais remplacer « le temps » par « la réflexion » et affirmer qu’à l’image de l’intelligence, la réflexion est un bien dont Dieu nous a fait grâce et que nous devons l’utiliser à bon escient, pour Sa seule et unique gloire. Elle pourrait constituer un frein, dès lors qu’elle sera en opposition avec notre foi.

En effet, en tant qu’enfants de Dieu, nous ne devons pas limiter nos pensées à un système de pensée, à des principes influencés par le monde, nous fier à notre propre raisonnement, laisser nos émotions nous contrôler, mais nous conformer à la Parole de Dieu et nous en remettre au Saint-Esprit afin qu’Il nous guide, qu’Il nous instruise selon Ses voies, afin que nous puissions discerner et faire Sa volonté.


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