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La solidarité entre chrétiens : comment l’exprimer ?

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Matthieu 25 : 40 (LSG) « …Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. »

La solidarité entre chrétiens, on en parle ? La notion de solidarité est mentionnée dans l’Ancien Testament (Lévitique 25 : 35-36). De même, dans le Nouveau Testament, Jésus révélait cette valeur à travers la parabole du bon samaritain (Luc 10 : 30-37). En tant que chrétien, dans un monde en proie à de nombreuses mutations et influencé par des concepts qui favorisent l’individualisme, comment devrions-nous exprimer notre solidarité envers les autres ?

La solidarité est une valeur sociale très importante qui renforce les liens entre les personnes. Être solidaire, c’est assister, aimer son prochain et accepter de l’aider sans rien attendre en retour. La solidarité, si elle est appliquée de façon spontanée et ancrée dans nos mœurs comme une valeur intrinsèque, sera utile à nos communautés. Elle les rendra plus fortes, équilibrées et favorisera leur croissance à tous les niveaux. Prise dans un contexte individuel, elle est tout aussi bénéfique pour le chrétien de façon personnelle et spirituelle. Cependant, comment l’exprimer ? Je te propose trois principales actions qui t’aideront à manifester la solidarité envers ton prochain.

1. Aimer, tout simplement !

Luc 10 : 25-37 (LSG) « Un docteur de la loi se leva, et dit à Jésus, pour l’éprouver : Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Qu’est-il écrit dans la loi ? Qu’y lis-tu? Il répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : Et qui est mon prochain ? Jésus reprit la parole, et dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même. »

La solidarité est une parfaite application de la loi de l’amour. Elle en est l’expression palpable. La solidarité du samaritain pour l’homme blessé nous révèle la nature de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui, sans réserve, répand compassion et guérison partout où Il passe. Dans toute Sa mission terrestre, on pouvait le constater, Il ne faisait acception de personne, Il se montrait compatissant et toujours prêt à aider. En tant que chrétien, imitateur du Christ, uni à Lui, devant vivre et agir en reflétant Son image, tu deviens inéluctablement un canal par lequel l’amour du Seigneur doit être répandu dans le monde.

Porter secours et assistance à un inconnu en danger, n’est possible que si tu as le cœur rempli d’amour pour Dieu. Et ce cœur, tu ne l’auras que dans la Parole de Dieu, doublée d’une présence constante dans l’intimité avec Lui. C’est là, dans le secret, nourri à la sève de Sa Parole, que tu auras toute cette force d’aimer sans juger ni discriminer ton prochain.

1 Jean 4 : 21 (LSG) « …Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère ».

La vie est tellement plus simple à vivre lorsque tout le monde peut s’aimer et vivre en parfaite symbiose. Malheureusement, nous sommes encore nombreux à nourrir des stéréotypes envers ceux qui ne partagent pas la même foi ou croyance que nous. On juge, on crible de critiques ceux qui ne prient pas avec et comme nous. On les considère automatiquement comme des personnes avec qui on ne veut avoir aucun lien. Créant ainsi un climat de méfiance. De ce fait, on devient réfractaire et hostile à toute volonté d’aider et de soutenir.

Lévitique 25 :35-36 (LSG) « Si ton frère devient pauvre, et que sa main fléchisse près de toi, tu le soutiendras; tu feras de même pour celui qui est étranger et qui demeure dans le pays, afin qu’il vive avec toi. Tu ne tireras de lui ni intérêt ni usure, tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi. »

Aimer ne coûte rien alors, montre de l’amour à ton prochain. Qu’importe sa dénomination. Ça ne demande pas grands efforts, tant que tu aimes le Seigneur et que tu vois ton prochain à Son image. Cependant, un amour sans actions est vain ; tu dois promptement aider et apporter ton soutien en cas de besoin ; sans attendre qu’on te sollicite.

2. Soutenir et apporter de l’aide

Prendre soin des autres, qui ne sont pas seulement de la même communauté que soi, être attentif à leur vie toute entière, ce n’est pas faire preuve d’immixtion dans leur vie personnelle mais c’est accomplir cette Parole de 1 Corinthiens 12 : 26-27 (LSG) « Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part ». A ce titre, nous devons manifester une vraie compassion pour les personnes démunies et marginalisées.

Ta solidarité doit garantir à l’autre un soutien infaillible en cas de difficulté et de besoin. Tu peux te montrer solidaire d’une personne qui manque de nourriture, de vêtements, une personne malade incapable de payer ses ordonnances médicales, en accueillant une personne sans toit, en rendant visite aux prisonniers, en allant vers les orphelins et enfants sans abris dans les rues, etc. Autant d’actions qu’on peut mener sans avoir forcément d’énormes moyens, ou recourir à des aides gouvernementales. D’ailleurs, quand on veut, on trouve toujours les moyens pour y parvenir.

Jacques 2 : 15-16 (LSG) « Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un d’entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez ! Et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? »

Efforce-toi d’aider les autres selon les moyens dont tu disposes. Dieu a assurément mis en toi des ressources nécessaires pour le faire. De nombreuses personnes refusent d’aider en avançant les propos du genre : « Je n’ai pas de grands moyens pour aider les autres » « J’attends que Dieu me donne un emploi stable et bien rémunéré » ou encore « Que peut faire mon faible revenu ? » Tu n’as pas besoin de posséder toutes les richesses du monde pour pouvoir aider les autres.

Crois-moi, il y a un niveau d’intervention pour chaque personne selon ses capacités. Il y a certes un seuil qu’on ne peut pas tous franchir mais, on possède tout de même des capacités qui nous sont départies, des limites dans lesquelles on peut agir. Il y a forcément quelque chose que tu as en toi en abondance qui fait défaut aux autres ; il te suffit de le découvrir, de l’activer afin de leur en faire profiter. A titre illustratif, il y a certaines personnes qui n’ont pas de grands moyens mais qui ont le verbe pour convaincre et mobiliser des fonds. Il y en a d’autres qui savent élaborer des projets pour réclamer un appui auprès des institutions. D’autres encore ont cette sagesse pour écouter, parler, conseiller pour apaiser les maux. Quoique tu possèdes, qu’il soit tangible ou non, tu peux aider quelqu’un avec.

En outre, le soutien à apporter n’est pas seulement financier et matériel. La solidarité ne se limite pas au matériel, elle est aussi spirituelle. En effet, il faut soutenir les plus faibles spirituellement. Malheureusement, l’Eglise est la seule armée qui tire à balle réelle et à bout portant sur ses propres soldats. Au lieu de relever et panser les blessures de ceux qui se sentent déjà coupables, on les enfonce davantage et ils finissent par croire que Dieu ne leur pardonnera jamais leurs erreurs. N’en rajoutons pas avec nos propos amers et sévères.

Bien entendu, il ne s’agit pas de cautionner les mauvais actes mais de se montrer compatissant afin de ramener dans la bergerie, la brebis égarée. Ne soyons pas de ceux qui dispersent le troupeau de Dieu à la moindre faille. Soyons solidaires envers les autres. Apportons-leur le soutien et le réconfort dont ils ont besoin sans rien attendre en retour. Par-dessus tout, sans juger ni médire.

3. Ne pas juger

Romains 14 : 4 (LSG) « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir. »

Nous vivons dans un monde où nous avons tous la critique facile. Face à certaines situations, on se sent obligé de faire comme tout le monde, porter un jugement facile, faire des critiques acerbes, là où nous devons avoir des paroles douces assaisonnées de sel. Pourtant notre Dieu est formel sur la question : ne jugez pas ! (Luc 6 : 37)

Un tel avertissement devrait attirer notre attention, nous remplir de crainte et nous encourager à ne pas juger ni porter de critiques mais il n’en est rien ! Notre nature charnelle parle plus fort, toujours prête à pointer du doigt les faiblesses des autres. A rappeler leur passé sombre et douteux. Oubliant qu’on n’est pas meilleur ni à l’abri. En tant que chrétien, nous devons laisser la Parole de Dieu nous dominer, assujettir notre nature charnelle pour ne pas être conduits pas les lois édictées de notre environnement socio-culturel qui bien souvent, tolère et nourrit de telles attitudes mais plutôt par les principes bibliques qui constituent le socle de notre foi.

Il ne s’agit pas d’être solidaire du mal mais, comprendre l’erreur de l’autre et l’excuser qu’importe la situation ou l’immensité de son erreur.

Romains 15 : 1 (LSG) « Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. »

Ne pas juger aux premiers abords permet de comprendre les autres et d’être plus disposé à leur apporter un soutien aussi bien spirituel que moral. Juger peut modifier ta relation avec les autres et t’empêcher d’agir envers eux. En tant que Fils du Royaume, tu as un devoir de solidarité envers toutes ces personnes que tout le monde rejette parce qu’ayant commis une faute.

Romains 14 : 1 (LSG) « Faites accueil à celui qui est faible dans la foi …»

Cette solidarité doit s’étendre également aux nouveaux membres et aux nouveaux convertis qui intègrent nos communautés. C’est Dieu qui attire les personnes à Lui, c’est le Saint-Esprit qui convainc de péché et transforme mais c’est surtout nous, notre vie, notre attitude, qui déterminent leur véritable conversion. Car si elles voient Christ au travers de nous, de nos actes, elles voudront aussi, avec ardeur Le rencontrer. Par contre, si nos vies sont contraires au message de Christ, on aura perdu une âme précieuse pour le Père.

Jacques 2 : 13b (LSG) « …La miséricorde triomphe du jugement. »

Bien-aimé(e), retiens ceci :

La solidarité est cette attitude qui te permet d’aider les plus vulnérables et d’être le prolongement de la main de Dieu dans la vie de ceux-ci. Leur redonnant espoir et joie ; et leur ouvrant ainsi les voies de survie et de réussite. En donnant aux autres sans intérêt, tu reçois aussi en retour. En effet, à cette attitude est rattachée une promesse terrestre Esaïe 58 : 7-8 (LSG) « Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement ; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l’Eternel t’accompagnera. » et Céleste (Luc 10 : 25-26).

La vie est un cycle, la solidarité aussi. Tu pourrais un jour être à la place de celui à qui tu as manifesté de la solidarité aujourd’hui. Il est donc indispensable que l’on cultive l’amour et les habitudes liées à la solidarité aussi bien dans l’Eglise que dans la société en général. C’est autant dans notre intérêt que dans l’intérêt du Royaume de Dieu.


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