L’amitié homme-femme, est-ce possible ? 

Au cours de ces dernières semaines, j’ai échangé avec de nombreux proches sur l’amitié entre un homme et une femme. Les avis étaient variés d’une personne à l’autre. Quoi qu’il en soit, que les personnes soient pour ou contre, elles ont toutes été unanimes sur la nécessité d’être vigilant et d’exercer son discernement.

Mais selon vous, l’amitié entre un homme et une femme est-elle possible ? Est-elle biblique ?

Tout comme vous, je me suis penchée sur la question. Bien entendu, en m’appuyant sur la Parole. Découvrons ensemble mon point de vue sur le sujet.

Les types de relation homme-femme dans la Bible

Les premières relations homme-femme dans la Bible

Nous réalisons que Dieu a très tôt, éprouvé le désir de créer deux personnes de sexe opposé. Nous pouvons le voir dès les premiers livres de la Bible. En effet, Il a commencé par créer l’homme, puis la femme (Genèse 1:28). Adam et Ève sont les fruits de cette création et l’une des premières relations que la Bible nous relate.

Adam a été conçu en première position selon que nous le rapporte Genèse 2 : 7 (LSG) : « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. » Et c’est à partir de la côte d’Adam qu’Il a formé Ève d’après Genèse 2 : 22 (LSG) : « L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme. »

Nous connaissons tous par la suite, comment ils ont désobéi à Dieu et ont ainsi provoqué une séparation entre Lui et eux (Genèse 3 :1-24).

Dieu les avait pourtant créés afin qu’ils puissent s’unir et engendrer une postérité. Malheureusement, ils ne se sont pas complètement alignés avec le plan de Dieu pour leur vie. Ils l’ont accompli en partie en s’unissant l’un à l’autre.

Par ailleurs, lorsqu’on parcourt les Écritures, on peut observer la grande postérité qu’ont suscitée Adam et Ève, ainsi que les différents couples tels qu’Abraham et Sarah (Genèse 12:5), pour ne citer qu’eux. Pour dire que la majorité des relations hommes/femmes citées dans la Bible étaient maritales.

La communion fraternelle entre homme-femme

Lorsqu’on lit les Écritures, il n’est pas spécifiquement fait mention de relations amicales entre hommes et femmes. Comme écrit plus haut, on peut lire l’histoire de plusieurs couples, dont Abraham, « le père des nations » , et Sarah. Toutefois, on observe de nombreux liens amicaux et fraternels tissés entre frères et sœurs dans la foi. Notamment, l’amitié entre David et Jonathan, qui a retenu l’attention de beaucoup d’entre nous.

1 Samuel 18 : 3 (LSG) : « Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. »

Mais il est également question de communion fraternelle, de rassemblement d’hommes et de femmes unis par la même foi, et qui se joignaient régulièrement pour partager ensemble des repas, la Parole, et la prière. Que nous dit Actes 2 : 46 (LSG) ? « Ils étaient chaque jour tous ensemble assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de coeur ».

Aujourd’hui, on peut également observer ce genre de relations dans nos églises. Des frères et sœurs dans la foi qui échangent, étudient la Bible, prient les uns pour les autres. Non seulement au sein de l’église, mais également en dehors, par petits groupes, nous veillons à mettre la Parole en pratique.

Tel était le désir de notre Seigneur : que nous formions un seul corps, soudé et solide. Actes 1 : 14 (Darby) : « Tous ceux-ci persévéraient d’un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères. »

Certaines personnes parlent de frères et sœurs dans la foi. Cela a été aussi mon cas, lorsque j’ai donné ma vie à Christ. Je n’ai plus perçu les personnes du sexe opposé comme des amis, à l’exception de celui qui allait devenir mon mari.

La sagesse à avoir dans les relations homme-femme

L’éventuelle amitié homme-femme selon la tranche d’âge des personnes impliqués

Comme écrit dans le point précédent, certaines personnes parlent de frères et sœurs dans la foi, toutefois d’autres parlent d’amitié entre homme et femme. En effet, de nombreuses personnes ont des ami(e)s du même sexe mais également du sexe opposé. Après avoir échangé avec de nombreuses personnes, plusieurs d’entre elles pensent que cela existe, toutefois passé un certain âge, il faut être prudent.

Lorsqu’on remonte très loin dans le temps, nous nous rendons compte que dans de nombreuses sociétés, les hommes étaient déjà séparés des femmes. Cela a également été le cas dans les pays occidentaux autrefois. Il en a été de même dans les écoles, d’où la création d’écoles destinées aux filles et celles destinées aux garçons. J’ai moi-même intégré une école de filles plus jeune.

Avec le temps, de nombreuses écoles mixtes ont vu le jour. Cela a permis aux filles et aux garçons de se côtoyer, de tisser des liens et de passer du simple stade de connaissance à celui d’amis. Les écoles de filles et de garçons existent encore dans plusieurs pays. C’est aussi le cas pour la séparation entre les hommes et les femmes dans les lieux de cultes ou autres places publiques.

Mais pour en revenir à nous en tant qu’enfants de Dieu, est-ce normal ? Est-ce biblique ? La Bible ne fait pas particulièrement mention d’un interdit quelconque. J’aime beaucoup ce verset de Proverbes 18 : 24 (SG21) « Celui qui a beaucoup de compagnons les a pour son malheur, mais il y a des amis plus attachés que des frères ».

Cependant, nous devons faire preuve de sagesse et être vigilants. Lors de mon sondage, j’ai demandé à des personnes si, selon elles, il y avait un âge limite pour être ami avec une personne du sexe opposé. Certaines m’ont répondu que passé l’adolescence, il ne devrait plus y avoir de relation amicale. Pour ma part, nous devons prendre conscience que de nombreux changements physiques s’opèrent chez le garçon et la fille pendant l’adolescence : la puberté.

Durant cette période, ils peuvent avoir des sensations ou désirs charnels jamais ressentis avant. A 13 ans, on parle déjà d’âge de raison, on a conscience du bien et du mal.

1 Corinthiens 13 : 11 (LSG) « Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. »

On peut avoir de bonnes dispositions de cœur et commettre un acte qu’on va regretter. Si cela arrive aux plus âgés, à plus forte raison aux plus jeunes qui ont beaucoup moins de recul. Matthieu 26 : 41 (LSG) « […] l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. »

Que nous disent ces autres versets ?

Psaumes 119 : 9 (LSG) : « Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En se dirigeant d’après ta parole. »

Dès le plus jeune âge, nous devons enseigner la Parole à nos enfants et continuer à le faire lorsqu’ils sont plus âgés, notamment durant l’adolescence, qui est une période de transition cruciale et plutôt complexe pour eux. Ils demeurent néanmoins des enfants de Dieu et doivent se référer à la Bible en toute circonstance. Il faut donc rester vigilant.

Ecclésiaste 11 : 10 (LSG) « Bannis de ton cœur le chagrin, et éloigne le mal de ton corps ; car la jeunesse et l’aurore sont vanité. »

Enfin, il faut se conformer aux écritures, être un modèle. 1 Timothée 4 : 12 (LSG) « Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. »

Ce n’est facile, ni durant cette période, ni lorsqu’on est un(e) jeune adulte, raison pour laquelle nous devons avoir le discernement et définir très tôt nos relations afin qu’il n’y ait aucune ambiguïté.

L’importance d’encadrer la relation amicale homme-femme

Comme tout type de relation, deux personnes du sexe opposé doivent définir leur relation pour éviter tout malentendu ou autre forme d’ambiguïté. Comme écrit dans les points précédents, plus nous avançons en âge, plus la perception, le regard que nous avons l’un de l’autre change, notamment lorsque nous nous aspirons au mariage.

Comme me disait une proche, nous pouvons penser avoir été transparents avec l’autre et découvrir que les sentiments qu’il ou elle a à notre égard sont bien plus profonds. En effet, je regardais récemment un court-métrage dans lequel une jeune femme et un jeune homme tous deux chrétiens se côtoyaient régulièrement. Cela a poussé la jeune femme à croire que le jeune homme éprouvait des sentiments amoureux pour elle jusqu’à ce qu’il lui annonce son mariage. Son monde s’est écroulé. Combien de personnes hommes ou femmes ont déjà vécu ce genre de situation embarrassante ? Combien de vies ont été brisées à cause de telles méprises ? 

Pour éviter de telles circonstances, nous devons non seulement définir nos relations, mais également fixer des limites, car nous pouvons également repousser tout(e) futur(e) époux(se) qui pourrait se présenter à nous. Nous pouvons nous voir (publiquement) avec une personne du sexe opposé et développer une certaine amitié avec elle ; néanmoins il faut réduire les temps passés ensemble, afin notamment de ne pas tomber en tentation et chuter.

Matthieu 26 : 41 (S21) « Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L’esprit est bien disposé, mais par nature l’homme est faible. » 

Nous connaissons tous cette expression « jouer avec le feu », mais également ce verset biblique :  « Peut-on marcher sur des charbons ardents sans se brûler les pieds ? » Proverbes 6 : 28 (S21). En effet, il vaut mieux « prévenir que guérir », éviter de nous  retrouver dans une situation qui va nous pousser à pécher, raison pour laquelle nous devons faire preuve de sagesse et de discernement.

Qu’est-il écrit dans 1 Corinthiens 7 : 9 (PDV2017) ? « Mais si vous ne pouvez pas être maîtres de votre corps, mariez-vous ! Il vaut mieux se marier que brûler de désir. »

Vous me direz, mais qu’en est-il de la période de cheminement lorsqu’on rencontre son ou sa futur(e) partenaire ?

L’amitié homme-femme dans les fiançailles

On ne pouvait conclure sans évoquer l’amitié homme-femme durant le temps des fréquentations et des fiançailles. La période de cheminement, de fréquentations, est une période durant laquelle nous apprenons à connaître notre futur(e) époux(se). Nous prenons le temps d’échanger sur notre passé, sur nous-mêmes en tant qu’individus, mais également en tant que chrétiens. Nous ne pouvons passer à l’étape supérieure sans avoir pris le temps de tisser des liens solides.

C’est important d’avoir cette complicité avant d’entrer dans le mariage. Ainsi, nous pourrons mieux appréhender les différentes saisons de notre vie ou les challenges que nous pourrons rencontrer en tant que couple.

Proverbes 17 : 17 (SG21) « L’ami aime en toute circonstance, et dans le malheur il se montre un frère. »  Au-delà  d’être des amis, nous sommes des frères et sœurs dans la foi. Rappelons-nous 2 Corinthiens 6 : 14 (LSG) « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger […] qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? »

Oui, nous sommes tous deux enfants de Dieu. Et à l’image de Jésus, et comme tout type de relation, nous devons être prêts à nous sacrifier pour l’autre. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis. » Jean 15 : 13 (SG21).

L’amitié est nécessaire dans le mariage. Qui dit amitié, dit complicité, proximité, unité, loyauté, fidélité, mais également liberté. Oui pouvoir parler en toute liberté, échanger sur tout, se confier ouvertement l’un à l’autre, mais se reprendre aussi, si c’est nécessaire, se corriger, se remettre en question individuellement et mutuellement. Œuvrer à s’améliorer, à se perfectionner pour être meilleur pour soi, mais également pour son partenaire.

Proverbes 27 : 17 (SG21) : « Tout comme le fer aiguise le fer, l’homme s’aiguise au contact de son prochain. »

L’amitié homme-femme est un sujet important. Comme mentionné dans cet article, il est important d’aiguiser notre discernement pour tout type de relation et en particulier celle-ci, notamment pour éviter tout malentendu. Nous ne devons pas hésiter à demander conseil et à prier également afin de  reconnaître les connexions qui sont de Dieu.

Je  t’ai donné mon point de vue, je  t’invite à me donner le tien en commentaires.

Que Dieu te bénisse !