L’effet des paroles de bénédiction, de malédiction et de condamnation

Les paroles de bénédiction, malédiction, condamnation, Ah ! le fléau de la langue et ses conséquences… Parlons-en !

Certains versets bibliques mentionnent la langue comme ce petit organe par lequel nous bénissons et maudissons à la fois, et qui, malgré sa petite taille peut avoir un effet dévastateur, provoquer des dégâts de grande ampleur.

Jacques 3 :10 (LSG) « De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. »

La langue est une arme véritable dont l’ennemi se sert, tel un glaive aiguisé pour nous atteindre comme le décrit Psaumes 64 : 3-4 (LSG) : « Ils aiguisent leur langue comme un glaive, Ils lancent comme des traits leurs paroles amères, Pour tirer en cachette sur l’innocent […] »

Mais elle est également une arme pour les croyants en Christ, pour prier, confesser la Parole face aux attaques de l’ennemi, pour parler sur nos situations. C’est aussi un instrument de bénédiction pour autrui ou pour soi-même.

Dans cet article, nous nous attarderons plus précisément sur l’impact que peuvent avoir les paroles de bénédiction, de malédiction et de condamnation. Et ce, tant au niveau spirituel que physique. L’impact dépend de l’intention qu’on y met, positive ou négative.

1) La bénédiction favorise l’entrée en scène de l’ange de la bénédiction

Littéralement, bénir en latin signifie « dire du bien ». Elle désigne donc l’approbation de quelqu’un. Au sens biblique, elle désigne une faveur, une grâce ou une protection accordée par Dieu.

Elle est parfois accordée en récompense à quelque chose, à une bonne action, en conséquence de l’obéissance à Dieu. Parfois aussi, il s’agit d’une grâce imméritée.

Jérémie 17 : 7 (LSG) : « Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel, Et dont l’Éternel est l’espérance ! »

Psaumes 40 : 5 (LSG) : « Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, Et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs ! »

Ici, la conséquence de se confier en l’Eternel, signe d’obéissance à la Parole, est la bénédiction au sens de chance, de bonheur. La faveur, la protection et la grâce de Dieu sont alors accordées.

Tandis que bénir quelqu’un verbalement, par la puissance du Saint-Esprit, produit une paix chez l’intéressé : une sensation agréable de douceur, une grâce, l’ouverture d’une porte. Elle produit la vie et libère un ange de bénédiction.

Luc 6 :28 (LSG) : « Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.»

1 Pierre 3 : 9 (LSG) : « Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction.»

Quel est l’intérêt pour nous de bénir nos ennemis, leur faire du bien, plutôt que de leur souhaiter du mal en retour ? Une des raisons, c’est que l’on récolte ce que l’on sème, selon la loi divine (Galates 6 : 7). Parfois plus facile à dire qu’à faire, n’est-ce pas ? Si je fais du bien même à mon ennemi, il me sera fait du bien en retour d’une part, et d’autre part, cela peut avoir pour effet de désamorcer sa malveillance.

Proverbes 15 : 1 (LSG) : « Une  réponse douce calme la fureur, Mais une parole dure excite la colère. »

2) La malédiction laisse place à la destruction

En latin, elle signifie « souhaiter et dire du mal ». Au sens biblique, elle désigne un châtiment, une manifestation de la justice divine, une punition en conséquence du péché, des mauvaises actions, de la désobéissance à Dieu, de la transgression de Ses commandements.

Deutéronome 28 :15 (LSG) : « Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage. »

Au sens littéral, la malédiction désigne le mauvais sort, une fatalité.

Littérallement, cela revient à souhaiter du mal à quelqu’un en appelant la colère de Dieu sur sa vie. Et ce, dans l’intention de punir, faire du mal, d’atteindre et en vue d’assouvir un désir de vengeance. Il se peut que cela ne soit pas justifié, donc une malédiction par méchanceté gratuite, sans cause valable devant Dieu.

Maudire quelqu’un souille spirituellement la victime, ferme des portes spirituelles, génère de la malchance, l’échec, le malheur, le cœur peut être affecté même à distance. Et contrairement à la bénédiction, la malédiction a pour effet de libérer un démon en charge d’appliquer la malédiction à la vie de la personne.

Elle empêche la réussite ou l’aboutissement de quelque chose, génère le non-accomplissement, un « barrage » spirituel ; génère une puissance de mort (projets, …), comme on peut le constater dans le verset suivant :

Marc 11: 21 (LSG) : « Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus: Rabbi, regarde, le figuier que tu as maudit a séché. »

Cependant, maudire quelqu’un en paroles souille également l’auteur de cette malédiction, car c’est ce qui sort de la bouche de l’homme qui souille l’homme (Matthieu 15 :11). Comme tous les autres péchés de la langue d’ailleurs, tels que : critiques, médisances, calomnies, injures, lamentations, mensonges. Cela souille spirituellement la bouche (lèvres impures) et l’âme.

Matthieu 15 : 19-20 (LSG) « Car c’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, […] les impudicités, […] les calomnies. Voilà les choses qui souillent l’homme. »

Veillons donc à l’état de nos cœurs, purifions-le, car de lui viennent les pensées. Généralement, ce que nous disons a été d’abord pensé avant d’être émis verbalement.

Jérémie 17 : 5 (LSG) : « Ainsi parle l’Éternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l’Éternel ! »

Ici, la malédiction est à comprendre au sens de malchance, de malheur, en conséquence d’avoir désobéi à Dieu en se confiant à la chair faillible plutôt qu’à Dieu Lui-même.

Les conséquences pour une telle personne peuvent être désastreuses, car nous ne savons pas toujours quel esprit anime les personnes en qui nous nous confions, quelles sont leurs intentions véritables.

Il se peut que ce soit quelqu’un qui dissimule ses véritables intentions, que ce soit un loup à l’intérieur, ayant l’apparence d’un agneau, ce peut être quelqu’un de jaloux à qui il vaudrait mieux ne pas parler de nos projets, qui risque de se venger, nous bloquer, nous trahir, ou qui pourrait se réjouir de nos malheurs …

Prudence donc… On dit que l’homme est un loup pour l’homme, c’est malheureusement parfois tellement vrai. Jésus nous prévient même à ce sujet dans la Parole en Matthieu 10 : 16 : « Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, simples comme les colombes ».

De plus, l’homme peut être changeant, devenir un ennemi du jour au lendemain, qui nous poignarde dans le dos. Tandis que le meilleur confident, Jésus-Christ, Lui, ne change pas. Il n’y a point de ténèbres en Lui. Nous avons l’assurance que Lui au moins, Il a le mérite d’être constant et fiable à cent pour cent, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas de l’Homme qui peut parfois être soumis à des influences démoniaques.

3) La condamnation scelle les sorts

Au sens biblique, la condamnation désigne un châtiment divin, une manifestation de la colère divine, une sentence. La condamnation inflige une peine dont le délai est défini ou non. Elle consiste à punir, faire du mal, affecter quelqu’un ou sa vie négativement. Au sens juridique, elle désigne une décision de justice qui condamne à une peine ou obligation.

Romains 8 : 33 -34 (LSG) : « Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie ! Qui les condamnera ? […] »

Condamner tue, ferme des portes dans la vie de quelqu’un, emprisonne. Elle produit des effets tels que : « le barrage », « le verrouillage », « le cadenassement », des projets, domaines de vie, tels que la santé, la vie professionnelle, etc.

La condamntation est exercée par quelqu’un de puissant, quelqu’un qui possède un rang, un statut élevé.

Éphésiens 5 :11 (LSG) : « Et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. »

Esaïe 54 : 17 : « Toute arme forgée contre toi sera sans effet ; Et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, tu la condamneras »

Dans les versets ci-dessus, on peut constater que condamner a le pouvoir d’annuler l’effet, l’impact de quelque chose, d’une arme de l’ennemi, de paroles, de plans et œuvres des ténèbres dirigés contre nous.

Romains 8 :1 (LSG) : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus Christ. »

Etant rachetés de Dieu, justifiés en Christ pour nos péchés, le diable n’a plus le droit de nous accuser ni de nous condamner devant Dieu. Une telle condamnation serait illégitime et donc sans effet.

Heureusement, dans certains cas, les paroles malveillantes n’ont pas toujours l’impact attendu, comme on peut le lire ci-après :

Proverbes 26 : 2 (LSG) : « Comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, Ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet. »

Hébreux 4:12 : « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles »

Comme nous avons pu le constater, le pouvoir des paroles n’est pas des moindres. Elles peuvent réellement nous affecter, nous ou notre vie, positivement ou négativement. D’où l’importance de régulièrement parler sur nos vies, de déclarer, proclamer tous les jours des bonnes choses, afin d’annuler l’effet néfaste de l’ennemi.

Il est aussi important de prier sans cesse pour détruire et annuler les plans de l’ennemi qui travaille sans relâche contre nous pour détruire nos vies, projets, etc. Cela nous permet de reprendre le dessus, de maîtriser notre vie. C’est parole contre parole. Et la victoire est de notre côté aussi longtemps que nous marchons et agissons avec Christ !

Aussi, opposons au glaive de l’ennemi forgé contre nous, l’Épée tranchante de la Parole. Ne nous laissons pas vaincre par la langue de l’ennemi. Soyons persévérants et plus déterminés que lui. Alors, paré au combat ?