Ce matin, j’ouvre les yeux et je regarde autour de moi. Je suis en vie, je suis en pleine possession de mes capacités physiques, mentales, et intellectuelles. Gloire à Dieu, car tout cela n’est que par Sa grâce.
Ah non, finalement, je ne me sens pas aussi bien que je ne le pensais. Je me rends compte que juste avant que je ne me réveille – tu sais, ce moment où tu dors mais tu sens ton sommeil en train de finir et tu deviens conscient de tes pensées -, j’étais envahi de toutes sortes de mauvaises pensées. Pensées impures, erreurs du passé et personnes y attachées, peurs, doutes, etc. Après ces victoires que j’ai eues pas plus tard qu’hier, me revoici comme désarmé, comme n’ayant jamais rien accompli, ayant l’impression de recommencer à zéro. Et je me demande pourquoi est-ce que mon succès d’hier n’a pas transformé mon obstacle en une chose que j’ai fini de traiter et à laquelle je n’aurais plus jamais à faire face ?
Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui j’ai du mal à me rapprocher de Toi, Jésus, alors qu’hier je T’ai senti en moi, au-dessus de moi, à côté de moi, devant moi ? Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui je doute alors qu’hier j’étais plein de certitudes ? Pourquoi est-ce que je suis tiraillé par cette faiblesse, alors qu’hier et même bien avant, je l’ai si bien vaincue que je pensais que j’en avais fini avec ? Pourquoi est-ce que le pas que j’ai fait hier dans la quête de l’accomplissement de mon projet semble aujourd’hui insignifiant ? Pourquoi, Jésus, pourquoi ? Dis-moi ! Tout cela me rend lourd, réticent à essayer.
Alors c’est très faible, incrédule et frustré, que j’ouvre ma Bible pour voir si par hasard il n’y aurait pas un verset qui me parlerait. Je n’y crois pas vraiment mais bon… J’essaie quand même. Je tombe sur les Psaumes, je me dis ceci: « Sacré David, il en avait, du courage ! »; puis je me remets à me morfondre. Je feuillette, je feuillette encore et encore. Je feuillette une dernière fois. Toujours rien. Puis je referme ma Bible. Mais juste avant, mon doigt, qui a d’ailleurs empêché la Bible de se refermer totalement, reste sur un verset qui me parle: « Puis [Jésus] dit à tous: Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il Me suive. » (Luc 9 : 23)
Ainsi je réalise que la croix, je ne dois pas la porter une seule fois et vivre le reste de ma vie sans charge; ni même la porter une fois sur deux. Je dois la porter tous les jours et de façon entière. 24h / 24, 7j / 7. Donc, le combat est quotidien et perpétuel.
Je réalise aussi que Jésus ne me dit pas que le fait de porter ma croix aujourd’hui va en alléger le poids demain. Un morceau de bois qui pèse 30 kilos et que j’ai soulevé aujourd’hui ne vas jamais peser moins demain du seul fait que j’ai été assez fort pour le porter ! Par contre, ce qui va changer, c’est ma force à moi: plus je porterai ce morceau de bois, en essayant de tenir plus longtemps la marche, plus mes muscles seront forts pour le supporter.
La croissance de cette force ne sera pas forcément linéaire car il y aura des jours où je tiendrai plus longtemps que d’autres. Mais si je m’assure de toujours faire l’effort supplémentaire, de toujours aller au-delà de mon état actuel, de toujours voir au-delà de ce que je vois et croire au-delà de ce que je crois au moment où je ressens des ondes négatives, pourquoi je ne deviendrais pas plus fort ? Je décide de rester sur ces pensées et me fais une raison pour commencer ma journée, peut-être pas avec enthousiasme, mais au moins avec l’envie de ne plus voir mes petits pas comme insignifiants.
Après avoir prié, je prends mon téléphone pour voir mes mails, puis par hasard, je tombe sur une citation d’Arnorld Schwarzenegger qui disait: « Expérimenter cette douleur dans mes muscles et quand même continuer, c’est mon challenge. Les trois ou quatre dernières répétitions sont celles qui développent le muscle. Ce moment de douleur sépare le champion de celui qui ne l’est pas. C’est ce dont les gens manquent: le courage de continuer tout en disant qu’ils vont y arriver malgré les obstacles. Je n’ai pas peur de m’évanouir. Je fais des squats jusqu’à m’effondrer. Et puis ? Je ne vais pas en mourir. Je me lève cinq minutes après et tout va bien. »
C’est drôle, ces mots fouettent mon bon orgueil et me mettent un coup de pied au derrière. Donc, je décide d’être ce champion qui fait l’effort supplémentaire. Mais comme sans Lui je suis comme une voiture sans carburant, je demande à l’Esprit-Saint de me remplir et même si sur-le-champ je ne « sens rien », je crois en Sa présence et je m’active… Par ce que l’inspiration existe, mais elle doit te rencontrer lorsque tu es en train de travailler, dixit Pablo Picasso.
Limpide!
Merci
Super merci !