Une dispute est un échange violent de paroles (arguments, reproches, insultes) entre personnes qui s’opposent. Si l’on est d’accord que le couple c’est deux éducations, deux personnalités, parfois deux cultures qui se rencontrent, est-ce que pour autant cette rencontre doit générer des disputes ?
Il est courant d’entendre dire que les disputes sont inévitables, voire nécessaires. Est-ce réellement le cas ? Pour répondre à ces questions, il faut avoir le bon point de vue: le mariage est une institution divine non sociale ou humaine. C’est pour cela qu’elle a des enjeux spirituels qu’il faut traiter à la lumière de la Parole et dans la prière, non selon la philosophie humaine.
La Bible exhorte les enfants de Dieu à être en paix avec tous les hommes (Rom 12 :18). Mais est-ce à dire que le couple doit rentrer dans le déni, s’éviter et feindre que tout va bien, même quand surviennent des malentendus ? Non ! ce serait juste poser une bombe à retardement dans son mariage et personne ne veut vivre cela.
Cependant, les différences n’ont pas à devenir des oppositions, ni donner lieu à des échanges violents.
Établir les bases.
Il est impérieux que le couple se soit accordé sur leur base de communication. Voici ce que dit la Bible en I Pierre 3 (SG 21):
- Aux épouses –verset 3-4 : « que votre parure ne soit pas une parure extérieure – cheveux tressés, ornements d’or ou vêtements élégants – mais plutôt celle intérieure et cachée du cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’une grande valeur devant Dieu. »
- Puis au Verset 7: « Maris, vivez de même en montrant de la compréhension à votre femme, en tenant compte de sa nature plus délicate; montrez-lui de l’estime, car elle doit hériter avec vous de la grâce de la vie. Agissez ainsi afin que rien ne fasse obstacle à vos prières. »
La femme doit manifester un esprit doux et paisible (paix et non querelle) tandis que l’homme respecte sa nature délicate en lui donnant amour et respect. Cette injonction de la Bible n’est pas optionnelle: elle vient de Dieu non de ton mari, non de ta femme ! Si tu désobéis, ne sois pas surpris que les portes des cieux soient fermées à tes prières.
Il faut, en toutes circonstances, veiller à ce que la communication soit empreinte d’amour et de respect. Facile à dire, diras-tu, pas évident quand on a été profondément blessé. Effectivement ! C’est pourquoi il n’est pas obligatoire de discuter de tout, n’importe quand.
Parler oui, mais quand ?
En Ecclésiaste 3 :1 (LSG) il est dit: « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. » Une bonne discussion peut devenir une dispute si elle est faite au mauvais moment. Parfois, l’un des conjoints devra se dire que c’est le temps de se taire et d’écouter son conjoint quand il s’exprime. Cela implique de résister à l’envie d’exprimer avec sa bouche ou même avec ses gestes son désaccord quand le conjoint parle. La patience et la maîtrise de soi: le fruit de l’Esprit. Parfois, il faudra sortir calmement (un petit moment) prendre l’air.
Quand ? C’est aussi régler les différends sans tarder. Des conjoints qui rendent grâce ensemble avant de dormir, risquent peu de reporter les désaccords au lendemain. Ils ne laissent pas le soleil se coucher sur leur colère (Eph 4 :26).
Parler oui, mais que dire et comment ?
Colossiens 4 :6 (LSG): Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment il faut répondre à chacun.
Cette injonction est particulièrement utile quand l’on est en désaccord. La tentation peut être forte de rappeler les faits passés ou encore d’exagérer ou minimiser les faits actuels, selon le côté où l’on se trouve. Ce n’est pas sage et ce ne serait pas un langage de vérité. Or dit le Seigneur en Eph 4 : 25 B (LSG) déclare: « …que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. »
Quand les conjoints règlent leurs différends, ils doivent se rappeler que l’amour doit rester leur seul et unique langage. Or, voici ce qu’est l’amour:
I Corinthiens 13 :4-5 (BDS): « L’amour est patient, il est plein de bonté, l’amour. Il n’est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien d’inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s’aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal. »
Face aux désaccords, un couple d’enfant de Dieu n’a d’autre choix que de ressembler à leur Père. Ne permettons pas à l’esprit du monde de nous empoisonner et ne laissons pas la voix de l’ennemi trouver des récepteurs en nos cœurs. Quand viennent les désaccords, ce n’est pas être excessif que de relire I Cor 13 avant de se mettre à se parler. Encore une fois, il n’est pas nécessaire d’engager la discussion quand l’un ou l’autre des conjoints est contrarié.
Proverbes 17 :14 (PDV) donne cet avertissement: « Commencer une dispute, c’est provoquer une inondation. Arrête-toi avant que la querelle éclate. »
Les conjoints doivent prendre la résolution de marcher selon l’Esprit, ainsi ils n’accompliront pas les désirs de la chair. La dispute est mentionnée au nombre des œuvres de la chair au même titre que l’idolâtrie, la magie et l’impudicité ! Au contraire, cultiver le fruit de l’Esprit permettra de se maintenir dans une atmosphère qui favorisera la résolution des désaccords sans en arriver à la dispute. (Galates 5 : 16-23)
Que retenir ?
- Il est important que chaque couple définisse en amont et à la lumière de la Parole, son propre mode de communication et notamment la façon dont il compte résoudre les désaccords quand ils surviendront… parce qu’ils surviendront.
- Prier que le Seigneur garde leur cœur dans Son amour afin que l’obéissance à Dieu prennent nettement le dessus sur tout sentiment ou désir personnel. Rejeter l’amertume !
- Une seule chair mais des personnalités différentes. Il faut veiller sur les intérêts de l’autre, réciproquement.
- Quand le désaccord est vidé, prendre des résolutions et travailler délibérément à les appliquer.
