Matthieu 7 : 21 : «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le Royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.» (Louis Segond).
Chrétiens, c’est ainsi que sont appelés les enfants de Dieu. Revenons aux fondements de notre relation avec L’Eternel. Prenons conscience de nos erreurs, du fait que nous errions dans le monde; nous avons accepté l’amour de Dieu, l’acceptant comme notre Seigneur et notre Sauveur. Nous sommes ainsi devenus cohéritiers de Christ afin d’être plus que des créatures, des enfants, des instruments dans Sa main juste et puissante.
Être chrétien est sans se fatiguer de le dire, le but de toute une vie. Que nos âmes ne perdent jamais la passion et le zèle dans le service de Dieu. Mais justement comment servir Dieu ? Plusieurs d’entre nous ne prennent pas véritablement conscience de la prière du Salut et des mots que nous adressons à l’Eternel par celle-ci. Au-delà de l’accepter comme «Sauveur», Celui qui nous défait de toute captivité de l’ennemi et du monde, nous l’acceptons également comme Seigneur. Cela revient donc à se soumettre intentionnellement. Dieu n’est pas un dictateur qui S’impose et martyrise.
Notre objectif étant de ressembler au modèle parfait qu’est Christ, nous devons nous atteler à demeurer dans l’obéissance en nous détachant du péché sous toutes ses formes. En cela, pour nous aider dans cette démarche et pour grandir spirituellement, les commandements représentent donc un guide incontournable dans la vie du chrétien; pas celui du dimanche, mais celui qui veut être agréable à Dieu, celui qui a soif de Lui. Car, c’est par les commandements que nous reconnaissons les recommandations de Dieu mais c’est surtout dans leur application que nous distinguons un fils de Dieu d’un fils du monde. Pourquoi prétendre être enfants de Dieu si nous sommes soumis et asservis au monde ? Nul ne peut avoir deux maîtres, nul ne peut supposer aimer son père et glorifier l’ennemi de ce dernier. C’est dans cette optique que nous devons saisir la portée suggestive des dix commandements dans notre marche avec Dieu. Pourquoi les dix commandements ? Dix attitudes à développer, à intégrer en soi, à pratiquer sans faux-semblant ni par contrainte; dix comportements venimeux à éviter pour ne pas se discréditer devant la face de Dieu.
Les « dix commandements » sont devenus quelque chose de tabou, et très souvent banalisés et dénigrés par la société. Le monde les juge trop rigides, abusifs ou inadaptés aux possibilités innombrables de scénarii. Certains chrétiens en viennent même à se demander pourquoi Dieu leur interdit autant de choses. Mais dès le moment où nous écoutons le monde, nous sommes guidés par la voix du tentateur, celle du serpent, du séducteur.
Dans le même sens, penser que Dieu est contre le bonheur et l’épanouissement, c’est nourrir l’affection du péché. En effet, c’est en l’Eternel que se trouve la joie véritable. Quand on est réticent à l’obéissance ou résistant au Saint-Esprit, on a tendance à voir les conseils de Dieu comme une privation, une punition; tandis que lorsqu’on sert Dieu dans son cœur et dans son âme, en Esprit et en vérité, on est intimement convaincu que Ses commandements sont des conseils qui revêtent Son amour, afin de nous épargner de toutes séquelles spirituelles. Les commandements donc nous maintiennent dans la sécurité divine tout en manifestant le bien autour de soi.
C’est dans cette optique que nous devons nous précipiter dans la méditation de la Bible pour ne pas seulement garder lesdits commandements, mais aussi les pratiquer au quotidien, sans répit, continuellement. Ainsi est-il important de connaître le contexte dans lequel ils ont été instaurés avant de comprendre la volonté de Dieu au travers de chacun de ces commandements.
Les commandements: Dans quel contexte ?
Deutéronome 9 : 9-10 (LSG) : « Lorsque je fus monté sur la montagne, pour prendre les tables de pierre, les tables de l’alliance que l’Éternel a traitée avec vous, je demeurais sur la montagne quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain et sans boire d’eau ; et l’Éternel me donna les deux tables de pierre écrites du doigt de Dieu, et contenant toutes les paroles que l’Éternel vous avait dites sur la montagne, du milieu du feu, le jour de l’assemblée.»
Après que Moïse ait libéré les enfants d’Israël de leur captivité, il est allé au sommet du Mont Sinaï et a parlé avec Dieu. Quand Moïse est descendu de la montagne, il portait les dix commandements que le Seigneur lui avait révélé et gravé sur des tables de pierre; commandements auxquels ils doivent se référer.
Il ne s’agit pas là de les asservir, mais qu’ils se dépouillent d’eux-mêmes pour Le servir. Ces dix commandements sont un guide, afin de recouvrer leur nature spirituelle qui avait été souillée par l’adoration des dieux égyptiens, la haine et la méprise qui avaient grandi dans leur cœur, la chair qui avait pris le contrôle. Les dix commandements permettaient donc de se défaire des coutumes dans lesquelles ils étaient emprisonnés toutes ces années durant, afin d’adorer Dieu en étant eux-mêmes une offrande propice.
Plusieurs s’interrogent donc sur le caractère tardif des dix commandements. Certains parmi nous se perdent même à croire que s’ils leurs avaient été donnés plus tôt, ils n’auraient pas invité le péché dans leur vie. Le temps de Dieu est le temps par excellence. Dieu n’est jamais en retard. Et Dieu n’était pas en retard. Il fallait que le peuple de Dieu soit libéré afin qu’il puisse être en mesure de Le servir dignement. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas adorer Dieu quand on est contraint de L’ignorer, quand on est encore sous l’emprise de l’ennemi. La libération est donc une étape importante pour l’adoration, et l’adoration conduit vers la sanctification. Car c’est l’amour qui suscite l’obéissance et l’adoration; l’adoration réjouit le cœur de Dieu. C’est en restant dans la droiture que nous cheminons dans la sanctification qui est la vie que l’Eternel espère pour nous. Car, c’est dans la sanctification que grandit en nous le dégout du péché, afin de faire de nous, plus que des instruments, des vases efficaces et remplis de Son autorité.
En résumé, c’est seulement après être délivrés de l’ennemi que nous sommes aptes à nourrir nos cœurs de dévotion; sortant de l’emprise du péché, sortant de l’affection du monde pour l’amour de Dieu, renonçant aux règles de la société pour les commandements divins, car libération rime avec sanctification.
Pourquoi devons-nous les pratiquer ?
2 Timothée 2 : 20 (LSG): «Dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais il y en a aussi de bois et de terre; les uns sont des vases d’honneur, et les autres sont d’un usage vil. »
Dans un premier temps, l’obéissance aux commandements divins est une marque de soumission, une preuve d’amour. Aussi, en cela nous sommes agréables à Dieu et cela nous maintient éloignés de l’ivresse du péché, dominant le mal et se tenant écartés des chemins tortueux. Aussi, respecter les commandements font de nous des vases d’honneur qui sont des instruments efficaces dans la maison de Dieu; disposés à répandre Son nom, Sa gloire et à vivre pour Lui tandis que les autres se confondent et se perdent dans leurs désobéissances.
Jean 14 : 6 (LSG): «Je suis le chemin, la vérité, et la vie». Dans ce sens, garder et pratiquer les commandements nous gardent des pièges de l’ennemi et du mirage du mensonge qui n’est que la séduction du malin, pour nous éloigner de Dieu.
Quels sont les différents commandements ?
1- Les commandements envers Dieu.
1.1- Les commandements sur la fidélité et la dévotion.
Exode 20 :2-3 (LSG): «Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras pas d’autres dieux devant Ma face.»
Parce que l’Eternel est inimitié avec le monde (l’Egypte), nous ne pouvons Le servir si nous sommes encore asservis au monde (ici symbolisé par l’Egypte). En ce sens, il est écrit: «Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. » Matthieu 6 : 24 (LSG)
Exode 20 : 4-6 (LSG): «Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car Moi, l’Éternel, ton Dieu, Je suis un Dieu jaloux, qui punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui Me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui M’aiment et qui gardent Mes commandements.»
1.2- Les commandements sur la discipline et la rigueur.
Exode 20 :7 (LSG) : «Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra Son nom en vain.»
Exode 20 : 8-11 (LSG) : «Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour: c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.»
1.3- Les commandements envers son prochain.
Exode 20 : 12 (LSG): «Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne.»
Exode 20 :13 (LSG): «Tu ne tueras point.»
Chaque être humain a été créé par Dieu à Sa sainte image et possède de ce fait un droit intrinsèque à la vie, toute personne créature ou enfant de Dieu, pécheur ou disciple a de la valeur pour Dieu. Et personne n’a plus de droit qu’un autre c’est pourquoi nous ne pouvons disposer de la vie d’autrui.
Exode 20 :14 (LSG): «Tu ne commettras point d’adultère» …car cela entraine la souillure et cause du tort à autrui.
Exode 20 :15 (LSG): «Tu ne déroberas point.»
Exode 20 :16 (LSG) : «Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. »
En effet, calomnier autrui c’est porter délibérément atteinte à son intégrité et abuser de la justice que Dieu a placée en nous, car c’est le choix de la destruction.
Exode 20 :17 (LSG) : «Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain4 ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. »
La convoitise est véhiculée par le monde qui est sous l’influence du malin. Il est écrit en ce sens7 : «car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.» 1 Jean 2 :16 (LSG)
En somme, les commandements sont un guide qui nous éloignent du péché, afin de faire de nous des sujets d’honneur et de joie dans le cœur de Dieu. Respectons-les; marchons sereins dans l’obéissance !