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On ne s’excuse pas que lorsqu’on a tort!

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S’excuser c’est présenter ses excuses, exprimer des regrets, c’est trouver une possibilité pour consolider nos relations avec les autres. Présenter ses excuses implique de reconnaître que notre réaction a été mauvaise et d’exprimer des remords. Pour certains, présenter des excuses est un signe de faiblesse envers ceux qu’ils ont blessés. Ils trouvent ce geste humiliant, rabaissant pour leur personnalité… Voilà pourquoi, même si au fond de nous, on sait qu’on a eu tort, notre orgueil, notre ego, notre fierté, nous empêchent de demander pardon.

Mais heureusement pour d’autres, c’est un geste de bonne volonté, d’amour, d’humanité, d’humilité, qui prouve quelque part qu’on a une certaine maturité, et c’est un geste qui demande beaucoup de courage.

Qui doit s’excuser et pourquoi?

La plupart du temps, on est bloqué à ce stade tout simplement parce qu’on cherche à savoir à qui revient la faute, ce qui ne devrait pas être le cas des chrétiens…

Selon la logique du monde, la personne qui devrait demander des excuses est la personne qui blesse, on le sait. Mais nous les chrétiens, on ne vit pas selon la logique de ce monde mais selon celle de Dieu. Même si nous sommes blessés, nous devons faire le pas de réconciliation parce que notre Père céleste nous l’exige.

Matthieu 5: 23-24 (LSG) « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande. »

Autrement dit, même si tu es blessé(e), va demander pardon. Humainement parlant, c’est difficile de demander pardon lorsqu’on a tort; donc ce serait encore beaucoup plus difficile de le faire lorsqu’on sait pertinemment qu’on a raison. Mais une chose est certaine, si Dieu demande qu’on le fasse, c’est parce qu’Il sait sans aucun doute qu’on peut le faire. Et c’est également parce que la paix vaut mieux que d’avoir raison.

Oui, tu peux! Tu peux demander pardon en sachant que tu as eu raison sur toute la ligne, car c’est toi l’exemple, c’est toi la lumière du monde. Tu écoutes la Parole de Dieu et tu dois refléter l’amour de Jésus sur la terre. Tu vas sûrement dire que je n’ai aucune idée du mal qu’on t’a fait, à quel point tu as été blessé et tu as complément raison.

Je ne suis pas à ta place mais je veux que tu saches que moi aussi il m’est arrivé d’être blessée amèrement et c’est moi qui étais allée vers la personne pour lui demander pardon. Toi et moi, nous pouvons avoir des blessures différentes parce que nous sommes différents les uns des autres. La profondeur de nos blessures n’est pas la même, mais à ce que je sache, partout et ailleurs la vie chrétienne est un combat. Il faut avoir beaucoup de courage, et ce n’est pas en fuyant qu’on va gagner ce combat. Tu dois aller vers l’autre, l’affronter parce que tu es mature, tu es courageux (se) et tu es humble.

Quand je suis allée vers la personne qui m’a blessée, je savais que je ne méritais pas ce genre de traitement mais je suis quand même allée vers elle, et à la fin elle m’a demandé pourquoi je suis venue vers elle et à ce moment j’ai souri… L’orgueilleuse que j’étais avant ne pouvais jamais poser une telle action mais il y avait ce verset dans ma tête  qui dit en Galates 2:20 (LSG) « …si je vis ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi… ». Donc si c’est Christ qui vit en moi, je dois agir comme Lui. Je dois marcher dans l’amour comme Jésus car je suis née de nouveau.

On doit s’excuser aussi pour nous-mêmes, pour notre être intérieur, pour être en paix avec l’autre mais aussi avec soi. Nous devons le faire pour aller de l’avant, pour enfin cesser de fuir l’autre, pour regagner sa confiance et repartir sur une nouvelle base ou faire progresser la relation, afin de projeter une bonne image de soi…

Généralement, on sait qu’on doit aller vers l’autre, mais on trouve toujours des excuses pour ne pas le faire: la personne est de mauvaise humeur, ce n’est pas le bon moment, j’attends le moment où elle sera seule, je ne sais quoi lui dire, etc.

Quand s’excuser et comment ?

Quand s’excuser ? On n’est pas censé s’excuser que lorsqu’on a tort; on s’excuse toutes les fois que l’autre a mal, toutes les fois où c’est nécessaire pour restaurer la relation, toutes les fois que l’autre a une raison de nous en vouloir. Peu importe qu’on ait raison; la Bible nous dit dans le passage cité plus haut, « toutes les fois que ton prochain a une raison de t’en vouloir » (Mathieu 5:23 BFC). Ce n’est pas important qu’il agisse à tort ou à raison. Même quand tu crois avoir raison, va le trouver pour te réconcilier avec lui. Pour ce qui concerne le moment, ce ne sera jamais le bon moment si tu refuses de créer ce bon moment. C’est à toi de le faire et tu dois le faire aujourd’hui, à l’instant même.  Tu ne sauras jamais quoi dire si ta bouche reste fermée; tu dois commencer à parler si tu veux trouver des mots à dire. Plus le temps passe, plus cela va être difficile. C’est donc une démarche à faire le plus tôt possible. Tu n’as pas besoin d’attendre que la personne te fasse part de son regret face à l’acte, tu peux le faire immédiatement après être conscient du tort causé car le plus tôt sera le mieux. Comment le faire?

Voici quelques pistes:

  • Il faut toujours commencer par prier pour que le Saint-Esprit nous soutienne dans cette démarche et prépare le cœur de l’autre.
  • Il n’est pas possible d’aller vers l’autre quand on n’a pas décidé de pardonner soi-même et de nous élever au-delà de la peine que nous ressentons.
  • on va vers la personne en question, on lui demande sagement de nous accorder un peu de son temps.
  • on dit exactement ce qu’on a à dire en faisant bien attention aux mots qu’on utilise.
  • On écoute attentivement la personne.
  • On attend le bon moment pour intervenir, poser des questions s’il le faut.
  • On essaie de rester calme car il se peut que la personne exprime une grande colère,
  • On lui dit qu’on est désolé(e) en toute sincérité, et que cela n’aurait jamais dû arriver…

Je veux mettre l’accent sur ce point parce que certaines fois on veut vraiment faire des excuses, mais ne sachant pas comment y parvenir, on peut faire passer l’autre pour coupable sans même le vouloir et cela pourrait aggraver la situation. Par exemple  » je suis désolée pour mes paroles blessantes mais si tu ne m’avais pas provoqué... ». Cela ne doit pas se faire ainsi,  tu dois assumer complètement ta part de responsabilité. Il faut vraiment faire attention à la façon de faire.

Mes frères et sœurs, dans toutes relations, les excuses ont toujours une très grande importance. Donc je veux que tu saches que si tu es entrain de lire cet article, ce n’est pas un hasard. Dieu veut que tu fasses une action rare concernant ce sujet, Il veut que tu ailles vers l’autre avec humilité et continuer à prêcher la bonne nouvelle de Jésus-Christ, pas seulement en paroles mais aussi en actes. Souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour faire des excuses, et le bon moment pour le faire c’est maintenant.


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7 comments

  1. J’ai beaucoup apprécié l’enseignement et j’appuie le commentaire de monsieur Eunok.
    Je partage ça avec mon entourage
    Soyez bénis

  2. Je ne suis pas du tout d’accord avec le fait que je doive demander des excuses alors que l’autre m’a offensée. Nous devons suivre l’exemple de Christ et je n’ai vu aucun endroit dans la Bible où Jésus s’est excusé auprès de ses détracteurs. Il a pardonné et nous devons pardonner; mais de là à demander à une personne qui a été offensée de demander des excuses à celui qui l’à offensée est hors de propos. Il ne faut pas demander aux gens de faire ce que même Jésus ne nous a pas enseignés. Si je vous comprends bien, Paul devait s’excuser auprès de ses persécuteurs? Votre enseignement est hors de propos. Je ne me vois pas entrain de m’excuser auprès d’une personne qui m’à blessée. Par contre, je dois pardonner cette personne même si elle ne me demande pas pardon. C’est ça préserver la paix et avoir le coeur de Dieu. Arrêtez d’enseigner n’importe quoi aux gens.

    1. Première chose, il faut comprendre le contexte de cet article. Il a été publié dans la rubrique Relations et Émotions. Il s’agit de ce fait d’un article pour traiter des questions de relations notamment entre frères et sœurs, entres amis, entre conjoints, collègues, personnes proches, etc. Il ne s’agit donc pas d’aller trouver l’assassin de sa mère pour lui présenter des excuses ou celui qui a violé sa sœur, ou encore celui qui nous a volé notre argent, … même s’il faut bien leur pardonner à tous, on est d’accord. Il s’agit donc de traiter de ces situations qui viennent mettre à mal les relations entre proches, ces situations où chacun campe sur sa position prétendant avoir raison et attendant de l’autre le premier pas. Dans de telles circonstances, il faut bien quelqu’un pour accepter d’avoir tort, au nom de la paix.

      S’excuser ne veut pas dire que tu as (en vérité) tort, cela veut simplement dire que tu es assez mature pour considérer que la paix vaut plus que le sentiment d’avoir raison. S’excuser, c’est accepter d’endosser le costume du coupable alors même qu’on n’a rien à se reprocher, au nom de la paix. Et puisque tu cites Jésus, c’est exactement ce qu’Il a fait avec nous pour nous sauver. Innocent qu’Il était, Il a accepté d’être coupable, afin que nous soyons réconciliés. C’est nous qui avions brisé la relation, qui Lui avions fait du tort, mais c’est encore Lui qui est venu à nous rétablir la relation. La Bible nous dit qu’Il n’a pas regardé le fait d’être saint comme une proie à arracher mais s’est dépouillé Lui-même pour faire le pas vers nous (Philippiens 2:5-8). Aussi, Il nous a enseigné durant Sa vie à savoir nous laisser dépouiller et ne pas nous targuer tout le temps de notre bon droit. Il dit dans dans Luc 6:29 (LSG):  » Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique « . C’est cela qu’avoir raison et accepter d’endosser le manteau de coupable.

      Et puisque tu parles de Paul aussi, considère un peu ce qu’il nous recommande dans 1 Corinthiens 6:7 (LSG) :  » C’est déjà certes un défaut chez vous que d’avoir des procès les uns avec les autres. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller ? « . Bien sûr, cela demande une grande maturité.

      Un jour alors qu’on s’étaient disputés ma fiancé et moi, étant chacun dans son coin, j’étais résolu à ne pas bouger tant qu’elle ne ferait pas le premier pas, car j’estimais avoir raison. Mais le résultat était là: malgré ma raison, l’ambiance était pourrie et le froid subsistait. De toi à moi, à quoi cela sert d’avoir raison si cela te coûte ta paix et la bonne relation que tu avais avec autrui ? Ce n’est pas rentable ! Alors je pris sur moi de lui dire  » chérie excuse moi, je suis désolé « . J’avais même pas fini la phrase qu’elle me dit  » non, c’est plutôt à moi de m’excuser car j’ai mal agi « . Bref, cette démarche que j’ai eue à son égard a suffi à briser la glace et à ramener la paix. On en étaient tous deux soulagés.

      L’autre aspect pour lequel il faut apprendre à s’excuser même quand on estime avoir raison, c’est qu’on a jamais vraiment raison sur toute la ligne. Nous sommes toujours en quelque chose coupable aussi et l’autre n’a jamais totalement tort. Il faut de l’humilité pour le reconnaître.

      Mon frère, fais le pas, prends sur toi d’avoir tort quelques fois pour restaurer la paix et la bonne ambiance. Cela ne te diminue rien, ne fait pas de toi une mauvaise personne mais le contraire; tu portes vraiment en le faisant ton titre de fils de Dieu.

      Mathieu 5:9 (LSG) Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !

      Sois béni

      1. Récemment, une personne de ma famille, une tante, m’a insulté plusieurs fois d’affile et lorsque j’ai voulu montrer « patte blanche » pour me reconcilier coute que coûte, j’ai endossé l’habit du coupable. Le problème quand on fait ça, si on a rien à se repprocher, c’est qu’on invente des raisons de se diminuer pour entrer dans les bonnes grâces de l’autre. Le resultat fut que cette personne, pourtant chretienne, a saisi l’occasion d’être encore plus odieuse, de me rabaisser, de se moquer, d’abuser de ma confiance et ce devant témoins.
        Ma famille n’en est pas revenu et j’y ai laissé une partie de ma dignité.

        Premierement, endosser le rôle du coupable est un mensonge, ouvre la porte aux relations abusives et perverties et en plus, c’est totalement inutile. Jésus n’a jamais demandé ça à personne et ça ne rend pas service à l’autre non plus.

        Deuxièmement, « si ton frère a quelque chose contre toi » : dans ce contexte, je pense que le frère mérite des excuses.

        Je ne crois pas que la citation tient compte d’une jalousie injuste ou d’une hargne infondée.

        Jésus n’a pas endossé le rôle du coupable, il a simplement accepter d’être injustement puni.
        Il n’a jamais dit : « je m’excuse d’avoir dit que j’étais le fils de dieu », comme si il était dans un tort.

        « Tendre l’autre joue » : à l’époque, un soufflet invitait à un duel, tendre l’autre joue signifie ne pas escalader la violence.

        Mon père m’a dit que faire 2 milles avec lui plutôt que 1 était plutôt une attitude, de pardon, de patience, ne doit pas être prit littéralement, dans une sorte de masochisme.

        Je pense, bien sûre, qu’on peut parler à l’autre avec bienveillance, se réconcilier, expliquer calmement pourquoi on a été blessé et oui, s’excuser si on s’est emporté par exemple. Mais s’inventer une culpabilité inexistante, c’est un reniement de soi-même et Jésus a dit « aimes ton prochain comme toi-même, pas « à la place de toi même ».

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