Osée 2. 14 (Darby): » Voici, Moi, Je l’attirerai, et Je la mènerai au désert, et Je lui parlerai au cœur. «
Le désert est un lieu aride, sec et pas du tout facile à vivre. On y retrouve des scorpions, des serpents, bref toute sorte de reptiles, insectes et animaux sauvages dangereux. Ce lieu est caractérisé par une rareté en provision d’eau et de nourriture. Et à y séjourner longtemps, on se laisse avoir par des mirages, des hallucinations et des illusions. Aucune personne normale ne se plairait dans un tel milieu.
Pourtant, c’est dans un tel milieu, un milieu difficile et sans ressource apparente que Dieu se plaît à former Ses serviteurs, à nous dépouiller du moi, de nos idoles et à manifester Sa gloire. Nous le voyons avec Moïse en Actes 7. 30, le peuple d’Israël en Actes 13. 18, Jean Baptiste en Esaïe 40. 3, Jésus Christ en Luc 4. 1 pour ne citer que ceux-là. D’une façon ou d’une autre, chaque enfant de Dieu vit ou vivra son expérience du désert.
Tout ceci nous amène à nous poser une question: Doit-on forcément passer par l’expérience du désert pour être utile au maître ? Pour ma part oui. Oui il faut nécessairement passer par la phase « désert » pour être utile au Seigneur et nous verrons bien pourquoi ce passage est important pour chaque enfant de Dieu.
Nous devons aussi noter que les déserts que nous traversons aujourd’hui ne sont pas forcément des lieux géographiques quelconque sur la terre. Le désert peut être aussi une situation de manque que nous vivons pendant une certaine période. Une situation dans laquelle nous nous sentons inconfortables, incapables de faire quoique ce soit de nous-mêmes qui pourrait changer notre situation. Il peut s’agir d’une longue maladie, d’un mariage mal conçu, d’un célibat pesant, d’une situation financière précaire, d’un chômage qui dure depuis des années, bref une position non désirée qui nous pousse dans les bras de notre Père céleste.
De la même manière que les déserts terrestres sont causés par des phénomènes naturels ou par la négligence de l’homme à protéger la nature, les déserts que les fils et filles de Dieu vivent diffèrent également dans leur nature. Bien qu’ils peuvent avoir une apparence similaire, certains relèvent de la volonté parfaite de Dieu (I) et d’autres sont permis par Dieu et sont les conséquences de nos propres chemins tortueux (II) qui finissent par nous causer du tort avec le temps.
I. Les Déserts qui relèvent de la volonté parfaite de Dieu.
Nous pouvons en citer plusieurs types:
1. Les déserts voulus par Dieu pour atteindre un but important à un moment donné.
Nous pouvons citer ici le cas d’Anne, mère de Samuel dont la stérilité venait directement de Dieu et non de la conséquence d’un péché ou d’une quelconque vie de désobéissance (lire 1 Samuel 1 et 2). Par cette stérilité, Dieu voulait amener un peu plus Anne dans Sa présence et à travers sa progéniture, bénir tout le peuple d’Israël en lui donnant un prophète puissant, Samuel. Pendant son séjour terrestre, il a travaillé à tourner le cœur des fils d’Israël vers leur Dieu.
Comme autres exemples de ce type de désert nous pouvons citer: le cas de l’aveugle de naissance (Jean 9); et celui de la femme riche de Sunen (2Rois 4).
2. Les déserts voulus par Dieu pour le temps de préparation à un grand service.
Nous pouvons citer le cas de Moïse, de Jean Baptiste, de Joseph, de notre Seigneur Jésus.
Ici, le dépouillement du « moi » est nécessaire pour porter le service de Dieu, afin que la gloire ne revienne qu’à Dieu seul. A la fin de ce désert, tout orgueil est ôté et on réalise à quel point nous sommes l’objet de la grâce de Dieu. Notons bien que notre Seigneur Jésus n’avait pas de péché en Lui et Son expérience dans le désert était pour manifester Sa pleine soumission à Dieu Son Père.
II. Les déserts permis par Dieu à cause de nos péchés ou pour accomplir Son but dans nos vies.
Nous vivons plusieurs déserts en conséquence de nos péchés et d’autres sont juste permis par Dieu pour atteindre un but spécifique dans nos vies.
1. Les déserts, conséquences de nos péchés et de notre insoumission.
C’est le cas du peuple d’Israël, qui à cause de son idolâtrie, son insoumission et de ses multiples plaintes a dû errer pendant 40 ans alors que le chemin depuis Horeb, par le chemin de la montagne de séhir, jusqu’à Kadès-Barnéa était de 11 journées (Deutéronome 1.2).
Nous le voyons aussi avec Jacob qui, bien qu’ayant reçu une promesse de Dieu, a voulu avoir la promesse à sa façon et s’est causé beaucoup d’ennuis à cause de ce chemin de propre volonté (Lire Genèse 27-37).
Dieu les a livrés à toutes sortes de maux afin qu’ils soient dépouillés de leurs idoles. Faisant ainsi, Il a mis en exécution Sa Parole d’Ezéchiel. 36.25 (Darby) qui dit: « Et Je répandrai sur vous des eaux pures: Je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. »
2. Les déserts permis pas Dieu pour accomplir Son but dans nos vies.
Ici on peut citer l’exemple de Job qui s’est vu privé en un seul jour de pratiquement tout ce qui lui était cher. Pourtant il avait reçu le témoignage de craindre Dieu par Dieu Lui-même ! Ce désert était nécessaire afin que Job voit Dieu tel qu’Il est (Cf. Job 42. 5-6).
Au regard de ce que nous avons vu plus haut, le désert qu’il soit voulu ou permis, est un lieu, moyen ou une épreuve dont Dieu se sert pour épurer Ses enfants, afin de les amener à Lui ressembler davantage et à participer à Sa Sainteté. Ça ne durera pas éternellement et à la fin de chaque désert, il y a un Canaan, pays riche où coule le lait et le miel. Et même, Dieu est capable de transformer ton désert en un lieu de bénédiction. En effet, en Esaie 41.19 (Darby) Il fait une promesse: « Je ferai croître dans le désert le cèdre, l’acacia et le myrte, et l’olivier; Je mettrai dans le lieu stérile le cyprès, le pin et le buis ensemble. »
Si donc tu passes à travers un desert voulu ou permis par Dieu, ne te décourage pas et rappelle-toi de ceci: « les mêmes souffrances s’accomplissent dans vos frères qui sont dans le monde »1 Pierre 5.9 (Darby). Choisis de saisir comme tienne la promesse d’Esaïe 41.19 et avance par la foi avec assurance !