Que tu aies un compte en banque ou non, tu sais bien comment un guichet automatique fonctionne. Il te suffit d’insérer ta carte dans la machine et de demander la somme que tu veux: pourvu que le mot de passe soit exact et que tu disposes d’une somme suffisante sur ton compte, la machine te la donnera sur-le-champ. Je pourrais prendre une multitude d’autres exemples pour illustrer mon point, mais je pense que celui-ci est assez éloquent.
N’avez-vous pas souvent l’impression de traiter Dieu comme un guichet automatique? En tout cas, moi, oui. Je m’explique… Josué 1 : 8 : « Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras. »
J’ai pendant très longtemps compris ce texte comme étant un topo que Dieu nous donne pour enchaîner succès sur succès, réussites sur réussites, en tout temps, chaque fois que nous Lui obéissons. En fait, je voyais Dieu comme mes parents: « ah, tu as ramené de bonnes notes ou fait quelque chose de bien comme je te l’avais demandé ? Parfait, tiens cette somme ou tiens ceci en récompense ! ». Je voyais l’obéissance à Dieu (encore faut-il arriver à obéir) comme un mot de passe pour déclencher la manifestation immédiatement palpable de la réussite de mes projets… Ou de Ses projets qu’Il met dans mon cœur par pure grâce. Cependant, il faut comprendre que le fait d’obéir à Dieu n’est pas une immunité contre les échecs et les situations d’improductivité.
« Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants […] mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit. » (Psaumes 1 : 1 – 3). Comprends-tu ?
Tant que tu marches selon la Parole de l’Eternel, tout ce dont tu peux être sûr(e), c’est que ton feuillage ne flétrira jamais, que tout ce que tu feras réussira, que tu donneras à coup sûr ton fruit. Seulement, tu le feras en ta saison, c’est-à-dire quand Dieu aura décidé que ce sera le moment, et non aussitôt que tu auras obéi. Ce qui implique que tu passeras par des saisons pendant lesquelles tu ne seras pas censé(e) produire; et par d’autres pendant lesquelles tu seras censé(e) donner du fruit. Tout dépend de Dieu. Toi, tout ce qu’il te revient de faire, c’est de rester planté(e) près du courant d’eau, c’est-à-dire de garder Sa Parole, écouter Sa voix et chercher Sa face.
Demande aux spécialistes de l’agriculture, ils te diront que produire en contre-saison est plus contraignant que produire en saison: cela demande des efforts supplémentaires et une logistique particulière, sans compter les effets néfastes que subit l’environnement dans certains cas. Alors, quand ce n’est pas ta saison, reste tranquille et demeure attaché(e) à Dieu. Supplie-Le pour obtenir davantage de foi et de sagesse, grâces que Lui-même donne à qui les Lui demande. Ne va pas te compliquer la vie avec des décisions complexes et forcées, d’autant plus que tu connais d’avance le bonheur limité et éphémère, sinon le malheur, qu’elles te procureront. Quand viendra ta saison, tu seras toi-même étonné(e) de la moisson dont tu vas être la cause et le/la bénéficiaire.
