Littéralement, l’Apôtre dit : « Chaque fois que je pense à vous, je remercie Dieu. » Lettre aux Philippiens 1:3 (PDV). Le mot grec traduit par « remercie » est « eucharisteo » qui a donné eucharistie en français.
Dix années s’étaient écoulées depuis que Paul avait œuvré parmi les Philippiens. Et pourtant, le temps n’avait pas émoussé l’amour et l’intérêt que leur portait l’Apôtre. Ni ses souffrances personnelles, ni ses bastonnades, ni ses emprisonnements, ni ses naufrages, ni sa lapidation, ni ses séjours dans l’abîme, ni son ministère, ni ses responsabilités envers les églises locales, ne le poussèrent à sortir de son subconscient les chrétiens de Philippe.
Paul va même jusqu’à dire au verset 7 : « il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur, soit dans mes liens, soit dans la défense et la confirmation de l’Évangile, vous qui tous participez a la même grâce que moi. » Philippiens 1.7 (LSG).
Se souvenir des autres n’est pas une chose évidente dans ce monde d’aujourd’hui. Très souvent, les exigences de la vie nous imposent un ordre de priorité relationnel, à notre corps défendant. Les crises de toutes sortes, les dépressions multiples, les colères hystériques, les confusions angoissantes, les questionnements violents, les doutes déchirants, les larmes de la vie, les déceptions personnelles et ministérielles, le brisement de l’incompréhension sont autant de sécrétions purulentes qui infectent et affectent notre esprit, ne nous permettant pas de penser intentionnellement, consciencieusement et volontairement aux autres.
Nous disions au départ que le mot grec traduit par « remercie » est « eucharisteo ». Ce dernier a donné également le mot communion. Pour garder le souvenir des autres, il faut constamment entretenir la communion avec eux. La communion produit la communication. La communication produit dans nos cœurs l’union de nos pensées et de nos sentiments. Mais le point de départ reste la communion.
C’est la raison pour laquelle, Paul dira plus tard aux Philippiens : « Si donc il y a quelque consolation en Christ, s’il y a quelque soulagement dans l’amour, s’il y a quelque communion d’esprit, s’il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. » Philippiens 2.1-2 (LSG).
Te souviens-tu des autres ? Que Dieu nous accorde la Grâce par Son esprit, de souffler dans nos esprits, le souvenir de nos frères et sœurs et de tous ceux et celles qui, d’une manière ou d’une autre, font partie de notre voyage terrestre pour Sa Gloire en Christ et en Christ seul. Amen !