Parfois, lorsqu’on parle de ministère, nous sommes poussés à penser seulement à l’œuvre de Dieu au sein de l’Eglise. Lorsqu’un frère ou une sœur dit « Je ressens que le Seigneur m’a appelé à exercer le ministère », nous sommes souvent poussés à penser « Ah Dieu l’a certainement appelé(e) à devenir pasteur ». En réalité, ce n’est pas tout à fait le cas. Le Seigneur nous a appelés à toucher des nations.
Matthieu 28 : 19 LSG « Allez et faites des nations des disciples, le baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »
Qu’entendre par Nation ?
Le mot « nation » en particulier mis au pluriel dans le verset signifie en hébreux amîth. Ce mot a une connotation péjorative et fait référence aux peuples païens. Dans la Bible, il y a une distinction très marquée entre le mot hébreux goï et le mot amîth. Cette distinction se justifie par le fait que le Seigneur avait mis une séparation entre Son Peuple (Israël) et le reste du monde. Dieu avait fait de ce peuple, Son peuple choisi. Il tenait donc tout particulièrement à ce qu’ils ne se mêlent pas aux autres peuples.
Aujourd’hui, par le sacrifice divin de la croix, nous faisons partie de la grande famille de Jésus. Nous sommes comme le dis Pierre dans 1 Pierre 2 : 9 LSG « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis » .
Par « nations », il faut donc entendre les hommes et les femmes qui n’ont pas reçu Christ, qui n’ont pas entendu parler de Lui ou qui ne croient pas en Lui. Nous en tant que chrétiens, sommes appelés à partager Jésus-Christ au reste du monde. Alors quelqu’un pourrait se demander : « Je n’ai pas les moyens de voyager, comment vais-je bien pouvoir toucher des nations ? ».
Il n’est pas nécessaire de voyager ou d’avoir une étiquette « évangéliste » pour pouvoir annoncer la Bonne Nouvelle à tous. Nous sommes, à notre niveau, au milieu de nations. Il y a autour de nous les étudiants, les parents, les enfants, les militaires, les cadres, les avocats, les médias, les commerçants, les artistes… Oui toutes ces catégories de personnes sont des nations. Quelle est donc la nation au milieu de laquelle tu es ? Quelle est ton corps de métier ? Parles-tu de Jésus-Christ à tes camarades ou à tes collègues ?
Comment toucher les nations?
Un jour, un ami m’a dit ceci: « Kèmi, nous sommes au tribunal, tu ne peux pas parler de Jésus ici ! ».
A quel moment Jésus a t’Il dit d’attendre le moment favorable ? Y aurait-il un moment opportun pour parler de Jésus ? La vérité est que le moment opportun ne se présente jamais. Quand parler de Jésus à son collègue par exemple? A l’heure de la pause ? A l’heure du déjeuner ? Voici ce que la Parole de Dieu nous dit à propos:
2 Timothée 4 : 2 LSG « Prêche la parole, insiste, en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. »
Paul avait conscience de la difficulté de la tâche. C’est pourquoi Matthieu 5 :14-16 nous interpelle sur notre rôle en Christ et sur notre identité.
Matthieu 5 : 14 LSG « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut-être cachée. »
Autrement dit, nous transportons par le Saint-Esprit, la paix que recherche quelqu’un, l’amour dont manque une autre personne. Ce serait inconcevable de vouloir, sous quelque prétexte que ce soit « cacher » cette paix et cet amour que nous transportons jour et nuit. Un homme dans notre entourage a besoin de Jésus. Qu’attendons-nous donc pour lui parler de Jésus ? Ce collègue véreux attend que tu lui présentes Jésus au détour d’une conversation. Ce camarade qui vend de la drogue dans les toilettes attend que quelqu’un lui présente Jésus.
Qu’attendons-nous pour toucher nos nations?
Il est temps que les avocats cessent d’être vus comme des menteurs, manipulateurs et arnaqueurs. Il est temps que les étudiants cessent d’être vus comme des jeunes affamés opportunistes. Et pour cela il faut que quelqu’un parle.
Que le zèle de Christ nous envahisse de nouveau afin que nous fassions des disciples. Prions afin de rendre Christ encore plus visible autour de nous. Amen !