Philippiens 1 : 21-23 (LSG): « Car Christ est ma vie, et la mort m’est un gain. Mais s’il est utile pour mon œuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés: j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur… »
Au premières heures de l’église primitive, aux temps des apôtres, la persécution battait son plein. Les chrétiens étaient persécutés de toutes parts. Rien qu’à cause du nom de Jésus, on pouvait mettre à mort une personne, tout cela parce qu’elle aimait Dieu de tout son cœur, de toute sa force et de toute sa pensée et n’avait pas honte contre vents et marées de le reconnaître, même devant son geôlier ou son bourreau.
Tout comme Jésus et Etienne après Lui, la majeure partie des apôtres et serviteurs de l’Eternel de cette époque sont morts en martyrs, souvent isolés de tout ce qui peut être essentiel à la vie chrétienne, entre autres la communion fraternelle et le soutien des proches dans les moments difficiles. Ils étaient seuls, loin des acclamations, pas de certificat ou de diplôme d’étude bibliques, loin des récompenses personnelles, risquant quotidiennement leur vie pour la cause du Royaume. Nous pensons à des hommes comme Jean, exilé sur l’Île de Pathmos ou comme Paul dans une prison romaine, dans cette cellule tout seul, ou comme Pierre crucifié la tête en bas, etc.
Aucun des apôtres, quelle que soit la façon dont il est mort, n’a éprouvé la peur au moment de sa mort. En fait, d’un point de vue de la chair, nous avons une conception bien particulière de ce que devrait être le fait de servir Dieu. Nous pensons à priori à une vie où l’on voyage, où l’on prêche devant des centaines et des centaines de personnes, où la renommée de notre nom s’accroît grâce à la présence de Dieu dans notre vie, etc. Nous pensons également à une vie où l’on passe tout son temps à l’église à prier, à servir ou avoir des responsabilités. Mais pour les premiers chrétiens, servir Dieu était avant tout s’exposer à la mort, à une fin qu’on qualifierait de peu glorieuse de nos jours.
Ils ont persévéré malgré la persécution.
Psaumes 84 : 11 (LSG): « Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, plutôt que d’habiter sous les tentes de la méchanceté. »
Matthieu 22 : 37 (LSG): « Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. »
Ces apôtres se sont retrouvés seuls, mais dans leur solitude ils auraient pu régresser, devant la mort nier appartenir à Jésus; mais ils étaient tous fous amoureux de Lui. En fait ils n’étaient pas seuls, ils étaient avec Dieu.
L’Eglise, c’était eux en tant que temple. Ils ont profité de ces moments que l’on pourrait considérer d’effroyables et invivables pour se rapprocher davantage de Dieu. Tous leurs plans personnels et pensées par rapport à leurs ministères, ils les avaient fait mourir; ils étaient morts à eux-mêmes.
Le seul ministère qui satisfaisait leurs âmes, c’était leurs prières et leur adoration envers le Seigneur. Ils ont préféré être seuls avec Jésus, Le nourrissant de leurs louanges, plutôt que d’être admirés en tant que de grands hommes de Dieu, sachant que tout ministère envers les autres découle du ministère envers Lui. « Ainsi mon seul appel sur la terre, c’est mon ministère envers le Seigneur », dixit le Pasteur David Wilkerson. De notre amour pour Lui, coulera notre amour pour les autres; la source c’est Elohim, restons donc accrochés à la source !
Tous appelés à servir Dieu malgré tout.
Malgré tout, nous sommes tous appelés à servir Dieu, même si ce ne sera certainement pas de la même manière, ni de la même façon. C’est ainsi que Paul pouvait dire en ces termes dans 1 Corinthiens 12 : 4 – 7 (LSG): « Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. »
Qu’importe ce que vous faites pour Dieu, que vous soyez à l’accueil ou dans l’équipe multimédia, que vous soyez monitrice ou moniteur à l’école du dimanche, pasteur avec ou sans travail séculier, que vous soyez chantre, intercesseur, interprète, ancien, diacre, que vous nettoyiez le temple matin et soir, que vous évangélisiez, prophétisiez ou manifestiez autres dons de ministères. Tous autant que nous sommes, selon ce que l’Esprit nous ait conduit dans ceci ou cela, nous sommes tous appelés à servir Dieu.
Servir Dieu, c’est Le mettre en premier, c’est tout faire pour aménager des moments de qualité avec Lui. C’est aussi rechercher Sa face et Sa présence plus que toute autre chose, plus que notre souffle de vie, plus que le manger et le boire, plus que notre mari ou femme, nos enfants, parents, etc. C’est demeurer dans Sa mission, que nous soyons seul ou accompagné, avec ou sans bible, diplôme biblique ou pas. Dieu est alors notre priorité, et être dans Sa présence nous suffit.
Je finirai avec ce petit témoignage. Jusqu’à ce matin, j’avais, non peur de la mort, mais de la manière dont j’allais mourir à cause des persécutions dont sont victimes les chrétiens et qui ne vont qu’en s’accroissant. Pourtant, je veux vraiment servir Dieu, me soumettre à L’Esprit. Il avait vu cela en moi, cette appréhension là sur les circonstances de ma fin. Je n’avais même pas prié pour, j’avais décidé de me laisser conduire par Dieu quoi qu’il arrive et Il m’a répondu de façon inattendue par ces mots de Paul Calzada: « Le seul moyen de partir en paix, c’est de placer sa foi dans l’œuvre salvatrice de la Croix ». Alors, l’Esprit me dit en mon cœur à ce moment précis: « Je serais là avec toi, et Je te couvrirais de ma paix de la pointe de tes pieds jusqu’au dernier de tes cheveux. Ce jour-là, Je serais là ». Et cela ne concerne pas seulement moi mais nous tous qui sommes en campagne pour l’Eternel.
Reçois donc tout mon amour mon frère et ma sœur du bout du monde… !