T’est-il déjà arrivé de te retrouver face à une situation de blocage depuis si longtemps, que cette réalité en est devenue normale à tes yeux ?
Dans le livre de Nombres chapitre 27 versets 1 à 11, nous sommes dans un contexte où les Israelites s’apprêtent à entrer dans le pays promis. Des lois ont été établies et parmi ces lois, celle attestant que l’héritage d’un père n’ayant pas eu de fils ne pourrait revenir à sa ou ses fille(s). Seuls les frères et autres membres de sexe masculin de la famille du père pourrait en hériter.
Voici une loi établie depuis suffisamment longtemps, à ce stade de la Parole, pour devenir normale pour tout le peuple d’Israël. Normale, sauf pour cinq jeunes filles courageuses qui osèrent se lever et dire : Et s’il en était autrement ?
Nos blocages, une question de vision ?
Dans Nombres 27, les 5 filles de Tselophchad se retrouvent soudainement confrontées à la radicalité de cette loi : leur père est mort mais elles ne peuvent prendre possession de ce qui lui appartenait, leurs oncles, oui.
Les jeunes femmes des générations précédentes ont certainement dû elles aussi se retrouver à un moment ou à un autre face à cette loi tranchante : « Votre père est mort mais son héritage ne vous appartiendra pas ! C’est la loi, c’est comme ça ! » Il est plus que probable que ces dernières aient dû verser quelques soupirs de déceptions avant d’accepter la dure sentence et finalement abandonner leur rêve d’avoir elles aussi un héritage.
Pourtant, force est de constater que pour les 5 filles de Tselophchad, cette loi n’était pas aussi facile à digérer. En effet, qu’elle leur interdise de prétendre à l’héritage de leur père n’était pas une fatalité pour elles mais plutôt un obstacle qu’elles se devaient de renverser.
Mais, une minute, la hauteur des montagnes qui se dressent entre nous et les promesses de Dieu dépendrait-elle seulement de la manière dont nous les percevons ? Dans un premier temps, faut croire que oui !
Car en premier lieu, c’est bien le regard que ces 5 jeunes femmes porteront sur cette loi, qui déterminera si oui ou non cette dernière serait un véritable problème pour elles. En effet, si elles l’avaient regardée comme un décret incontournable, une barrière infranchissable, jamais elles n’auraient eu l’audace de s’approcher des hommes du peuple pour la faire évoluer.
Mais c’est parce qu’elles ont reconnu en cette loi une faille, une caractéristique qui ne ressemblait en aucun cas à la Justice du Dieu d’Israël qu’elle connaissait, qu’elles ont eu la force de se lever et demander à ce qu’elle change en leur faveur. Dans leur esprit, cela était évident : cette loi ne pouvait subsister, le Dieu d’Israël ne le permettrait pas.
Quel est le décret qui a été déclaré sur ta vie et que tu as accepté ? Quelle est cette forteresse mentale, cette pensée limitante que tu as accueillie et qui t’empêche de prendre possession des promesses que Dieu t’a faites ? Examine ces choses à la lumière de la Parole et décide toi aussi de les renverser au nom de Jésus !
Oser réclamer son héritage.
La première chose que ces 5 femmes ont faites pour remédier à leur problème, c’est d’avoir l’audace, le courage de s’approcher de Moïse, des sacrificateurs, des princes et de toute l’assemblée, pour réclamer ce qui leur revenait de droit : l’héritage de leur père.
Imaginez à quel point cela devait être impressionnant pour elles, particulièrement en raison du contexte culturel de l’époque : de sexe féminin, célibataires, sans le sou, tout ne jouait clairement pas en leur faveur !
Pourtant, leur bravoure ne s’arrêtera pas là. Face à toutes ces personnes, elles vont oser s’exprimer et remettre en question la fameuse loi fermement établie : « Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille parce qu’il n’a point eu de fils ? Donne-nous une possession parmi les frères de notre père. » (LSG : Nombres 27 : 4)
Quelle détermination ! Quel courage ! Certainement qu’elles tremblaient de tous leurs membres en voyant le nombre incalculable de paires d’yeux braquées sur elles. Certainement que les battements de leur cœur se mirent à s’accélérer tandis qu’elles prenaient la parole.
Mais au-delà de tout cela, je les imagine aussi relever la tête, s’efforcer de paraître sûres d’elles car déterminées à être entendues et persuadées d’une chose : leur demande est légitime, elles ont le droit de réclamer leur héritage.
Tant de choses autour de nous peuvent se dresser entre nous et les promesses que Dieu nous a faites. Tellement de réalités culturelles, environnementales, générationnelles, etc. Ces choses peuvent nous intimider et nous paralyser au point de nous donner l’impression que nous n’avons pas le droit de rêver plus grand, plus haut, plus excellent ; comme si l’héritage que Dieu promettait à chacun de ses enfants n’était réservé qu’à une élite bien particulière.
La vérité est que seule notre attitude face aux limites imposées par la société ou nos propres réalités déterminera l’emprise qu’elles auront sur nous. Les verrons-nous comme des obstacles insurmontables ? Ou comme ces 5 femmes, aurons-nous la foi et l’audace de réclamer à notre Père notre héritage malgré tout ?
Quand Dieu nous donne raison.
La réaction de Moïse face à l’audace de ces jeunes filles peut déconcerter. On aurait pu penser qu’en tant que chef passionné par la loi, il dirait plutôt : « Mais qui êtes-vous pour mettre en doute la loi de l’Eternel ? » Une réponse un peu dans la continuité de ceux qui nous assurent que les situations de blocage que nous vivons ont été envoyées par Dieu et que l’on se doit de les supporter sans broncher.
Mais non, ce n’est ni ce que Moïse fera ni ce qu’il dira. Conduit par l’Esprit de Dieu qui l’anime, il prendra les réclamations de ces jeunes femmes très au sérieux et les emmènera devant le Seigneur. Et coup de tonnerre ! Le Dieu du ciel et de la terre, le Créateur même de ces 5 jeunes filles donnera une réponse d’une humilité décoiffante :
« Les filles de Tselophchad ont raison ! Tu leur donneras en héritage une possession parmi les frères de leur père, et c’est à elles que tu feras passer l’héritage de leur père.» (Nombres 27:7 LSG)
Comment cela est-il possible ? Dieu peut-il vraiment dire d’un homme qu’il a raison au détriment de choses préétablies depuis si longtemps qu’elles en sont devenues normales pour tout le monde ?
La vérité c’est que Dieu donne raison à ceux qui osent croire aux choses qu’Il a promises et les réclament. Il donne raison à ceux qui n’ont pas peur de se lever et dire : cette situation n’est pas normale, elle doit changer ! Car Il nous appelle à vivre non pas selon la « normalité » du monde mais selon celle de Son Royaume.
Lorsque Jésus est mort à la croix, Il a fait de tous nos blocages des situations anormales, pour faire de Ses promesses des bénédictions que nous avons tous les droits de revendiquer et d’obtenir.
Oui, nous avons le droit de dire non à la stérilité pour réclamer notre fécondité. Nous avons le droit de dire non au célibat chronique pour réclamer notre mariage. Nous avons le droit de dire non à la dépression pour réclamer la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence. Nous avons le droit de dire non à la pauvreté pour réclamer l’abondance du Royaume ! Nous avons le droit ! Encore faut-il en avoir conscience.
En effet, ces jeunes filles avaient une totale confiance dans le fait que leur demande était juste et légitime. C’est cette foi qu’elles avaient qui a poussé Dieu à établir une nouvelle loi au milieu du peuple d’Israël : « Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : « Lorsqu’un homme mourra sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille […] Ce sera pour les enfants d’Israël une loi et un droit, comme l’Eternel l’a ordonné à Moïse ». (LSG : Nombres 27 :8, 11b)
Vous rendez-vous compte qu’à cause de la réclamation courageuse de ces 5 jeunes femmes – inconnues de tous avant cela – le futur de toutes les filles d’Israël qui viendraient après elles serait différent ?
En cela nous devons garder à l’esprit une chose : les combats que nous menons aujourd’hui pour rentrer dans notre héritage n’affecteront pas seulement notre vie mais aussi les générations de demain qui seront bénies au travers de nous.
De même, notre absence de foi pour oser réclamer les choses que Dieu nous promet ne limitera pas seulement notre vie, mais aussi toutes les personnes que Dieu avait prévu de bénir au travers de notre témoignage.
Finalement, à quoi servent les obstacles ?
On pourrait alors se demander dans quel but Dieu a dans un premier temps permis la mise en place de cette loi catégorique, pour finalement la modifier après que les filles de Tselophchad ont réclamé leur héritage.
J’ai dans l’idée que Dieu aime nous voir faire preuve d’audace et de courage dans la foi. Il apprécie qu’on ait foi en ses promesses au point de nous lever avec force et Lui rappeler Ses propres mots.
Il apprécie la manière dont se développe en nous le caractère de conquérant et de victorieux lorsqu’une situation normale selon le monde mais anormale selon Son Royaume, nous fait barrage.
Il apprécie le fait que nous connaissions tellement notre identité en Lui qu’on se sente légitime de revendiquer Ses promesses devant le trône de la grâce.
Non, Dieu n’aime pas nous voir submergés par des situations compliquées. Au contraire, bien souvent, Il en pleure avec nous. Mais Il aime le bon fruit que cela produit en nous lorsqu’on se laisse conduire par Son Esprit : le fruit de la foi, de l’audace, de la détermination, de la persévérance, de l’espérance, de la fidélité à Dieu au cœur de l’épreuve, etc.
Je déclare que cela sera ton partage au nom de Jésus.
Soyez bénis !
Amen je reçois