Quand j’étais enfant, il y avait une chanson du pasteur Moïse que j’aimais énormément. Le titre, en lingala, de cette chanson est « Alembi yo te », qui signifie en « Il ne s’est pas lassé de toi ».
Avec le temps, cette chanson a pris un tout autre sens pour moi. Elle me ramène souvent aux saisons difficiles de ma vie, à ces moments où j’avais le sentiment que Dieu m’avait oublié — ou pire encore, qu’Il avait oublié ma famille et moi.
Les années ont passé, les tempêtes aussi. Pourtant, une vérité est restée inébranlable : Dieu ne nous a jamais oubliés. Il a toujours été là, même silencieusement, Il a toujours été présent.
Il nous arrive parfois de faire des projets qui échouent. Certaines saisons de notre vie semblent fermées à toute forme de progrès. On essaie, on persévère, mais rien ne marche. La relation amoureuse qu’on espérait durable s’effondre, le travail dans lequel on plaçait nos espoirs stagne, la promotion tant attendue n’arrive pas. On reste au même point, alors que nos besoins grandissent, et ce qu’on gagne ne suffit plus.
Et quelquefois, les personnes auxquelles nous étions profondément attachés changent, deviennent distantes ou absentes. Dans nos cœurs, il y a aussi des promesses, des rêves, des attentes qui tardent à se réaliser. Tout cela peut nourrir en nous l’idée que Dieu nous a oubliés, mais ce n’est pas la réalité.
Tout au long de cet article, nous découvrirons au travers de certaines vérités bibliques, que Dieu ne nous a pas oubliés. Je prie que cela renforce ta foi et t’encourage à t’accrocher à Lui.
Ton impression n’est pas la réalité
Parfois, ce que nous appelons oubli n’est rien d’autre qu’une impression : celle suivant laquelle certaines choses n’avancent pas ou ne sont plus prises en compte. Mais cela ne reflète pas nécessairement ce que Dieu pense de ces mêmes choses.
L’oubli, bien souvent, naît de ce qui semble ne pas fonctionner, d’après notre propre analyse. Dieu ne fait pas forcément la même analyse de notre situation.
Il est important de retenir cette pensée : il y a ce que nous pensons, et il y a ce que Dieu voit. Dans toutes les saisons de la vie — malgré la douleur, l’incompréhension ou la difficulté — il est essentiel d’apprendre à voir les choses selon le regard de Dieu.
Nos impressions peuvent en effet nous égarer. Elles nous mènent de temps en temps loin de la vérité divine, nous poussant vers des comparaisons inutiles, et nous empêchant d’embrasser pleinement ce que Dieu veut accomplir en nous à ce moment-là.
Ésaïe 49 : 13-16 (LSG) : « […] Car l’Éternel console son peuple, il a pitié de ses malheureux. Sion disait : L’Éternel m’abandonne, Le Seigneur m’oublie ! Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi, je ne t’oublierai point. Voici, je t’ai gravée sur mes mains ; Tes murs sont toujours devant mes yeux. »
Ce texte biblique nous rappelle une chose : ce que le peuple ressentait, c’était l’impression d’être oublié. Mais en réalité, Dieu n’oublie personne. Il marche avec nous, même lorsque nous ne sommes pas conscients de Sa présence et même lorsque les circonstances nous échappent.
L’Homme oublie, Dieu Lui, prépare le meilleur
Dans notre nature humaine, nous aimons avoir le contrôle sur tout. Beaucoup d’entre nous ont déjà planifié leur vie : ce qui va se passer dans les cinq prochaines saisons, dans les dix voire les vingt prochaines années. Mais souvent, tout cela est soumis aux temps et aux circonstances.
Et lorsque nous sommes confrontés à des moments où nous ne maîtrisons plus rien, où nous ne contrôlons plus rien, il devient facile de penser que Dieu nous a oubliés. On se dit : « la promesse de Dieu devait s’accomplir dans cinq ans, je devais déjà être à un certain stade de ma vie, mais je n’y suis pas, et Dieu n’a pas agi comme prévu. »
Cela me fait penser à Joseph.
Genèse 40 : 23 (LSG) : « Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l’oublia. »
Joseph avait pourtant aidé cet homme. Il avait été pour lui une réponse dans une saison difficile. Et ce qu’il lui demandait en retour était simple, à sa portée, compte tenu de son influence. Mais la Bible dit que ce dernier l’oublia.
Ce que Joseph ne savait pas, c’est que même si l’échanson l’avait oublié, Dieu, Lui, le préparait à mieux. Si l’échanson avait intercédé pour lui, Joseph aurait certes été libéré de prison, mais pas couronné comme gouverneur d’Égypte. Il aurait été libéré, mais pas élevé.
Parfois, ce que tu perds aujourd’hui est l’espace que Dieu utilise pour te façonner une couronne plus grande que tu ne l’imagines. Il te réserve quelque chose de meilleure que ce sur quoi tu te concentres. Car Il est le Dieu qui prépare, même dans le silence, au-delà de que ce que nos yeux peuvent voir.
Il y a un « après cela » à ce que tu vis
Le texte précédent nous montrait à quel point Joseph a semblé être oublié à un moment crucial de sa destinée. Mais ce que j’aime, c’est que dans ce même récit, on ne parle pas seulement de l’oubli… On parle aussi de l’élévation. Cela commence peut-être par le silence, l’oubli, la prison — mais cela finit par la gloire, l’accomplissement, la couronne.
L’essentiel ce n’est pas ce que tu traverses aujourd’hui, mais là où Dieu veut t’amener. Ce que tu vis en ce moment n’est pas la limite de Dieu, car il y a un « après cela ». Dieu n’est pas seulement le Dieu de maintenant. Il est le Dieu d’hier, le Dieu de demain et surtout, le Dieu de l’après cela.
Genèse 41 : 40 (LSG) : « Je t’établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m’élèvera au-dessus de toi. »
En conclusion, nous avons compris que Dieu ne nous a pas oubliés. Bien plus encore, Il est avec nous, même dans ce que nous vivons de plus dur. L’oubli n’est parfois qu’une impression, mais pas la réalité. Car en réalité Dieu est souvent plus proche de nous, précisément quand nous pensons qu’Il nous a oubliés.
Nous avons aussi appris qu’l y a un lendemain à ce que tu vis aujourd’hui, et Dieu est en train de t’y préparer. Je prie que Dieu te prépare à ton « après cela », qu’Il te mette sur le chemin des choses qui correspondent parfaitement à Ses promesses, d’une manière que tu n’avais jamais imaginée.
Je ne sais pas pourquoi tu pleures, je ne sais pas quelle est ta douleur en ce moment, mais ce que je sais c’est que tu es au bon endroit en lisant ces quelques lignes. C’était la parole de Dieu pour toi aujourd’hui. Que cette parole te restaure, et que Dieu prenne soin du reste, car Il est le Dieu qui tient ta destinée entre Ses mains.