« Ezer », qui veut dire « secours » en hébreux, est à l’origine du mot aider. En effet, aider présente le fait de venir faciliter la tâche à une personne, ou encore lui être un appui. Quant à la notion d’aimer, chaque enfant de Dieu devrait s’imprégner du passage de Jean 15 : 13 (LSG) « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. », que nous traduirons dans le cas de cet article par le fait d’aimer en donnant de son aide à son prochain.
En ce qui concerne l’équilibre dans le fait d’aider et aimer son prochain, nous entendons avoir une part juste et équitable dans l’énergie, l’émotion et le temps que nous y mettons.
Alors pourquoi et comment aider et manifester l’amour à son prochain tout en gardant un équilibre ?
1. Ne pas succomber à notre trop-plein d’émotions.
Un des pièges auquel nous pouvons faire face est l’excédent d’émotions. Le sentiment le plus commun en cas d’aide et d’expression d’amour à son prochain demeure la compassion. Il est vrai que L’Eternel dans Ses commandements nous recommande d’aimer notre prochain comme nous-mêmes Marc 12 : 31 (LSG) « Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. […]» Mais prenons garde à ne pas non plus prendre la place de Dieu. C’est-à-dire que, parfois nous pouvons inconsciemment prétendre être indispensables pour notre prochain et que si nous ne l’aidons pas, nous péchons gravement. Eh bien, ce raisonnement n’est pas systématiquement vrai. Le Seigneur ne nous demande pas de nous mettre en position de vulnérabilité au point de jouer les super-héros.
Gardons une limite émotionnelle en vue de nous préserver. Être un appui pour son prochain ne signifie pas se mettre dans un état d’extrême compassion qui nous entraine petit à petit dans la tristesse et/ou la dépression. Ce n’est pas le but ! Jésus Lui-même, bien que plusieurs fois Il fut ému de compassion pour des cas de maladies, Il ne se mettait pas dans l’état de tristesse pour autant.
N’oublions pas que nous sommes seuls à subir nos émotions, notre prochain pour qui nous nous mettons dans des états émotionnels excessifs, ne saura même pas nous aider. C’est pourquoi, il est important de trouver un bon équilibre dans ces choses.
2. L’importance de l’équilibre versus les risques du déséquilibre.
L’importance de l’équilibre.
Ephésiens 5 : 15 (LSG) « Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages. »
L’équilibre nous renvoie à la notion de sagesse. Il nous est important d’aider et d’aimer avec sagesse c’est en cela que nous trouverons un équilibre pour aider et aimer selon la part que Dieu nous demande de faire.
Apprenons dans notre aide et dans notre façon d’aimer à rester sensés. Car si aujourd’hui nous n’arrivons pas à gérer cela à petite échelle, qu’en sera-t-il lorsque Dieu nous donnera selon Sa Grâce, d’aider à bien plus grande échelle. Travaillons sur notre équilibre dès à présent au risque de voir notre désir d’aider nous porter préjudice à court et long terme.
Les risques du déséquilibre.
Je vous propose une liste non exhaustive des risques du déséquilibre:
- La dépendance de notre prochain à notre égard;
- Se sentir indispensable (forme d’orgueil);
- Passer à côté des choses que nous sommes censés faire à ce moment-là;
- Effondrement de la gestion de notre propre vie;
- Le déséquilibre produit la mort dans notre productivité (spirituelle, professionnelle, familial, intellectuelle…);
- Nous sommes saturés de telle sorte que nous ne savons plus comment procéder pour aider et manifester l’amour.
Pour résumer tout ce qui vient d’être énuméré dans cet article, il convient de veiller. Veillons à faire la part des choses, à discerner ce que Dieu veut que nous fassions pour notre prochain, et éviter de mêler un trop-plein d’émotions dans nos actions. Demandons la sagesse afin d’être équilibrés en toutes choses. Afin que nous sachions comment mettre notre énergie, notre temps, nos moyens, etc., à juste titre, à l’égard de notre prochain. Le Seigneur dans Sa Parole nous dit qu’il y a un temps pour tout ! (Ecclésiaste 3 : 1-8). Ayons donc l’intelligence d’en faire bon usage même lorsqu’il s’agit d’aider et d’aimer notre prochain.