Dieu notre Père Céleste nous a offert trois cadeaux, tout aussi immérités que précieux: la Croix, le Saint-Esprit et l’Église. Dans Son immense bonté, Il a sacrifié Son fils unique Jésus, afin que nous soyons réconciliés avec Lui. Il a voulu que le voile soit déchiré, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais ait la vie éternelle.
Jésus est vivant, Il n’est plus sur cette Croix, mais Il est retourné près du Père, car Il était plus avantageux pour nous qu’Il s’en aille afin qu’Il vienne habiter en nous, par Son Esprit Saint. Nous sommes aujourd’hui Son temple, nous ne serons plus jamais seuls, et le Saint-Esprit nous révèle Ses dons. Non pour nous glorifier mais pour édifier Son Église, ce troisième et dernier cadeau, Son corps, Ses enfants, cette famille éternelle qui propage la Bonne Nouvelle et rétablit la Vérité.
Paul nous demande dans 1 Corinthiens 14:1 (LSG) : « Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie. » Quel est ce don ? Par qui est-il exercé ? Quel est son cadre ?
Le don de prophétie.
Dans le premier livre des Corinthiens aux chapitres 13 et 14, Paul démontre une organisation de l’Eklesia (l’église de Dieu). Il reprend les Corinthiens, car aucun don spirituel ne leur manque, ils les ont tous et les exercent tous; mais l’amour manque et la débauche s’est infiltrée dans le corps. Il insiste sur l’amour et le don de prophétie, car ce sont les bases de la marche par l’Esprit.
La Bible entière est un livre prophétique, aujourd’hui encore Elle nous guide. Elle illustre le temps Kairos de Dieu, le temps cyclique dans lequel Sa gloire se manifeste dans notre temps humain (le Chronos). Prophétiser édifie le corps et convainc les cœurs les plus durs. Prophétiser c’est être la bouche de Dieu sur terre. C’est un don indispensable à l’Église mais surtout, un don qui demande de prendre nos responsabilités. Il ne s’agit pas d’annoncer l’avenir !
Même si la prophétie tend à être précise et peut dévoiler l’avenir, il ne faut pas la confondre avec la divination, qui elle est satanique. La prophétie, c’est relâcher les Paroles de Dieu envers une personne, croyante ou non. La Parole est remplie de prophéties, cependant il y a une différence entre le Nouveau Testament et l’Ancien Testament.
Beaucoup de prophéties charnelles se cachent derrière une façon néotestamentaire de prophétiser, mais en réalité le cœur n’est pas aligné avec l’Esprit. Ces prophètes de « malheurs » deviennent donc de véritables loups dans la bergerie. Cependant, peu importent les excès, cela ne peut être une raison pour l’abolir. Paul nous y encourage car la prophétie est un souffle du Saint-Esprit, une inspiration directe, une révélation directe du Saint-Esprit qui veut se révéler aux hommes. Il est donc important d’obéir et de relâcher.
2 Pierre 1:21 (LSG): « car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »
Réservé seulement aux prophètes ?
L’Ancien Testament est l’ombre des choses à venir. Il ne faut pas dissocier l’Ancien Testament du Nouveau cependant, il ne faut pas non plus oublier l’œuvre de la Croix et ce que cela implique. Jésus n’est pas venu apporter la paix mais la guerre contre la chair:
Matthieu 10:34 (LSG) : « Ne croyez pas que Je sois venu apporter la paix sur la terre; Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. »
Il est Lui-même l’Épée de la Parole de Dieu, Il est la Parole vivante. Par Son Esprit qu’Il nous a envoyé, et qui vit en nous, nous avons également reçu cette épée à double tranchant qui nous circoncit jour après jour et qui nous permet aussi de relâcher la Vérité inspirée de Dieu, la prophétie. Jésus, lorsqu’Il nous a envoyé Son Esprit Saint a inscrit sur les tables de chair, notre cœur, la Loi. Il n’est pas venu l’abolir, Il est très clair dans Matthieu 5:17-18 (LSG) : « Ne croyez pas que Je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, Je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. »
Nous sommes la lettre de Christ dont Paul parle dans 1 corinthiens 3:3 (LSG) : « Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. Cette assurance-là, nous l’avons par Christ auprès de Dieu. » Tout cela représente la puissance du message de l’Évangile.
Nous sommes tous appelés à prophétiser par Celui qui vit en nous, l’Esprit Saint Lui-même. Certains ont une sensibilité plus prophétique, d’autres seront plus développés dans d’autres ministères; mais je crois que nous sommes tous appelés à exercer les dons et talents qui parcourent les 5 ministères principaux. De plus, la Parole est claire dans Jean 10:27 (LSG) : « Mes brebis entendent Ma voix; Je les connais, et elles Me suivent. » Nous sommes Ses brebis, si nous Le reconnaissons comme unique Berger et Le suivons, alors nous L’entendons. Prophétiser n’est pas réservé à une élite cléricale.
Son cadre.
Là encore, nous ne devons pas perdre de vue que la manière de prophétiser de l’Ancien Testament était particulière car seuls quelques hommes pouvaient être la bouche de Dieu. Aujourd’hui, nous pouvons tous l’être et Paul nous y exhorte fortement. La prophétie, aujourd’hui, dans l’héritage du Nouveau Testament, est cadrée par Paul Lui-même dans Éphésiens 4:29 (LSG) : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. »
La prophétie édifie, elle construit sur les seuls fondements solides de la Parole de Dieu. Elle exhorte, encourage et fait grandir. Elle console dans les temps difficiles. Elle communiquera toujours une grâce. Cela est important de le comprendre afin de ne pas jouer les prophètes de mauvaise augure qui finalement, se détournent de la grâce de Dieu et du message central de l’Évangile: la foi, l’amour et l’espérance.
Cependant, le prophète sera la bouche de Dieu, encore aujourd’hui et il est important d’avoir en tête le modèle de Christ pour savoir comment relâcher, selon l’auditoire que nous avons en face de nous. Jésus s’adressait différemment aux disciples, aux perdus et aux pharisiens. Il en va de même pour nous. Il ne s’agit pas de relâcher des prophéties mielleuses, mais de relâcher la Parole que le Saint-Esprit a déposée en nous, en Vérité mais surtout en ayant toujours pour objectif de communiquer la Grâce de Dieu et non de détruire.
Jésus dira aux disciples dans Luc 9:54-56 (LSG) : « …Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-Tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. »
Aspirons au don de prophétie car du début de la Bible jusqu’à la fin dans Apocalypse, Dieu nous y exhorte fortement. Prenons notre responsabilité en tant qu’émetteurs, de discerner la voix de Dieu afin de la relâcher avec précision.
Proverbes 25:11 (LSG) : « Comme des pommes d’or sur des ciselures d’argent, Ainsi est une parole dite à propos. »
Mais aussi en tant que récepteurs, assurons-nous d’éprouver chaque parole à la lumière de la Parole, lors de notre intimité avec la Trinité, afin d’en garder le meilleur. N’oublions pas que nous prophétisons en partie et que tout homme, aussi élevé soit-il, n’en demeure pas moins un homme. Responsabilisons-nous, aspirons à grandir dans le don de prophétie.