C’est une chose que de saisir une pensée, une idée, un projet, qui vient de Dieu. C’est très bien, mais ce n’est qu’un début. Car c’en est une autre bien différente que de conduire cette idée, ce projet ou cette pensée à sa réalisation, comme Dieu le veut. « Comme Dieu le veut » signifie « avec les procédés et les ressources que Dieu met à ta disposition ». Ah, tu ne pensais quand même pas qu’Il allait te donner des idées et te laisser faire ta star avec ton intelligence et tes méthodes humaines (d’ailleurs limitées), comme si tout venait de toi ! Pour qui te prends-tu !?
Pendant une discussion avec un ami, je lui ai demandé ce qu’il faisait. Il m’a répondu qu’il était couché à penser à comment réaliser ce qui fait battre son cœur: ses nombreux projets financiers d’envergure; et que pour s’aider dans sa marche, il s’était même acheté un manuel mais qu’il éprouvait de la paresse à le lire.
Sans vraiment prendre en considération ma propre réponse, je lui ai dit ceci: « peut-être est-ce un appel à la simple écoute ». Pour être sûr de sa compréhension de la phrase, il a fait mine de ne pas comprendre, et m’a demandé de la lui expliquer. Ce que j’ai fait. Que grande fut sa joie, son étonnement, de constater qu’il n’est pas fou et que j’avais réussi à cerner son problème. En fait, j’ai réussi à le saisir parce que la même chose m’arrive aussi tout le temps.
Lorsque nous avons des rêves, des idées, des projets, ils nous paraissent tellement beaux et tellement clairs qu’ils mobilisent toute notre énergie de telle sorte que nous nous donnons corps et âme, nuit et jour, à planifier leur aboutissement. C’est bien. Vaut mieux être chaud (ou froid) parce que si tu es tiède, Papa te vomira (Apocalypse 3 : 16). Mais en même temps, il faut éviter d’être trop chaud, sinon Il ne pourra pas t’avaler non plus, hein !?
Le problème de mon ami était qu’il était tellement obsédé qu’il s’était armé des ressources que lui-même trouvaient les meilleures, de sorte à acquérir les connaissances qu’il jugeait les meilleures, pour une meilleure conduite de ses projets. Tout ceci, en oubliant de se poser et d’écouter l’Auteur de l’idée; de Lui demander comment y arriver. Un peu comme s’il se disait: « j’ai reçu la directive, donc il faut que je trouve le moyen d’y arriver » ou plus subtilement encore: « l’idée est belle mais vu que je suis co-ouvrier du Christ, il faut que je me tue à la tâche pour la raffiner, la rendre parfaite. Il m’a quand même donné des talents et des compétences, c’est le moment de les utiliser ». Oui, mais… Il y a un talent au-dessus de tous tes autres talents, qui va même irriguer et donner du sens à ces derniers: c’est ta capacité à obéir, même dans le choix de la façon d’agir.
Tu l’as sûrement déjà expérimenté plusieurs fois, donc répète après moi: « l’œuvre de Dieu est déjà parfaite, je n’en suis qu’un dépositaire et je ne peux rien faire pour l’améliorer. Alors je ferai l’effort de canaliser mon zèle, de peur de moi-même me mettre des bâtons dans les roues. Papa m’a dit qu’Il m’instruirait et me montrerait la voie à suivre (Psaume 32 : 8); donc je promets de rester calme et de choisir les moyens qu’Il m’indiquera ». Edifions-nous les uns les autres en nous rappelant cela régulièrement; parce que oui, c’est très facile à oublier !