Nous formons tous les membres d’un seul corps qui est celui de Christ, et il n’y a aucun membre ni supérieur ni inférieur par rapport à un autre (Romains 12: 3-5). Dieu ne mesure pas Ses enfants en fonction de leur rang à l’église, même s’il faut quand-même un leader pour diriger les autres. Celui-ci, tout comme les fidèles, a ses faiblesses et ses points forts. Certes, on lui doit un respect particulier, mais cela ne veut pas dire en faire un culte de personnalité. Car l’Église n’a qu’un seul et unique chef, Jésus-Christ, mort crucifié et ressuscité pour que l’Église soit puissante.
Alors un leader peut commettre une erreur, et parfois une erreur grave. Il peut nous ordonner de faire une chose qui soit contraire à la volonté de Dieu. Dans ce cas, dire non au leader est pour ton bien et aussi le sien. Mais comment s’y prendre tout en respectant son autorité ? Nous devons considérer deux paramètres pour réussir à dire non à un ancien ou un leader, sans porter atteinte à son autorité. Le premier, c’est qu’il est humain, son statut de ministre de Dieu ne le déshumanise pas ; et le second, il est aussi un oint de Dieu. Il faut un respect particulier pour les oints de Dieu, car Il (Dieu) les défend en tout temps.
Le leader est humain.
1 Samuel 1:13-17 (LSG) « Anne parlait dans son cœur, et ne faisait que remuer les lèvres, mais on n’entendait point sa voix. Éli pensa qu’elle était ivre, et il lui dit: Jusques à quand seras-tu dans l’ivresse ? Fais passer ton vin. Anne répondit: Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n’ai bu ni vin ni boisson enivrante ; mais je répandais mon âme devant l’Éternel. Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler jusqu’à présent. Éli reprit la parole, et dit : Va en paix, et que le Dieu d’Israël exauce la prière que tu lui as adressée ! »
Éli le sacrificateur, homme de Dieu, a pu se laisser emporter par sa vue et son ressenti. Il s’est adressé d’une manière pas tout à fait correcte à Anne, une femme qui souffrait du manque, dont l’état psychologique était instable. Mais elle lui a répondu avec douceur et sagesse, et cette réponse lui a valu une réponse positive à sa prière.
Considérons un scénario différent : Anne considérant qu’Éli en tant qu’homme de Dieu, devrait voir qu’elle n’était pas ivre devant l’Éternel, mais plutôt qu’elle était submergée par son amertume. Elle qualifierait alors l’intervention d’Éli comme non digne d’un homme de Dieu et en profiterait pour décharger son chagrin et son amertume par la colère, sans aucun égard pour Éli. Très probablement, elle n’aurait pas eu Samuel et les autres enfants, elle serait restée stérile pour toute sa vie.
Ton leader peut te demander de faire une chose qui va à l’encontre de la justice de la Parole de Dieu sur le coup de l’émotion, juste pour arranger ou sauvegarder son intérêt en particulier, ou pour satisfaire son désir. Alors dans ce cas, méfie-toi d’être déçu de ton autorité. Le sentiment d’être déçu peut te donner un sentiment de trahison. Le calme doit être au rendez-vous en pensant d’abord qu’il est un être humain, qu’il n’est pas un super spirituel. Il faut dire non avec douceur et sagesse, sans l’accabler ni le prendre de haut.
Le leader est oint de Dieu.
2 Samuel 1:13-16 (LGS) « David dit au jeune homme qui lui avait apporté ces nouvelles : D’où es-tu ? Et il répondit : Je suis le fils d’un étranger, d’un Amalécite. David lui dit : Comment n’as-tu pas craint de porter la main sur l’oint de l’Éternel et de lui donner la mort ? Et David appela l’un de ses gens, et dit : Approche, et tue-le ! Cet homme frappa l’Amalécite, qui mourut. Et David lui dit : Que ton sang retombe sur ta tête, car ta bouche a déposé contre toi, puisque tu as dit : J’ai donné la mort à l’oint de l’Éternel ! »
David, choisi comme successeur de Saül sur le trône de Jérusalem, était rejeté par ce même roi. Malgré cela David, lui, le considérait comme un oint du Seigneur et il lui vouait de la révérence.
1 Samuel 24:6 (LGS) « Et il dit à ses gens : Que l’Éternel me garde de commettre contre mon seigneur, l’oint de l’Éternel, une action telle que de porter ma main sur lui ! Car il est l’oint de l’Éternel. »
Si David considérait Saül, tout en sachant que Dieu l’avait rejeté, c’est parce qu’il savait qu’on ne touche pas à un oint de Dieu. Qu’en est-il d’un leader qui nous ordonne de faire une chose contraire à la volonté de Dieu ? Quand Dieu investit en une personne, Il chérit Son investissement ainsi que la personne évidemment (Jacques 4:5). Quand nous piétinons un oint de Dieu, quelle que soit sa situation spirituelle, c’est Dieu Lui-même qu’on piétine, et Il se chargera de faire justice au temps marqué. Nous devons donc respecter tout leader et l’honorer.
1 Timothée 5:17 (LGS) « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. »
Cher (e) ami (e), tu dois toujours te mettre en tête qu’un oint de l’Éternel reste un oint de l’Éternel, peu importe sa situation spirituelle au moment de sa faiblesse. Nous devons dire non à tout ordre qui ne reflète pas la justice de Dieu et Sa Parole, quelle que soit sa provenance (pasteur, parent), mais tout en veillant à ne pas déshonorer l’autorité. C’est une bénédiction de dire non à un ordre qui n’est pas selon le Seigneur, tout en honorant l’autorité.
Merci beaucoup pour ces explications claires et profondes