Nous vivons dans un monde où nous sommes entourés non seulement de personnes qui nous aiment, mais aussi de celles qui nous détestent. Il y’a gens qui nous attaquent et qui nous combattent à tort ou à raison. Il y’a des individus qui en veulent à notre poste ou à notre position.
Nous passons d’un endroit à un autre à la recherche d’un monde sans adversaires, sans ennemis. Hélas, les adversaires sont partout et nous sommes de ce fait obligés de vivre avec eux au sein nos familles, de nos églises, de nos écoles, de nos universités… Ils sont donc inévitables et contournables, car là où il y a des Hommes, l’adversité ne peut jamais manquer.
On ne peut pas devenir solitaire ou éviter les gens à cause de l’universalité de l’adversité. Cet article nous fait découvrir cinq méthodes efficaces, puisées dans la Parole de Dieu, pour vivre avec ses adversaires.
En étant prudent comme le serpent
Le seigneur Jésus-Christ ne nous a pas dit de devenir un serpent, mais d’agir comme le serpent : c’est une comparaison édifiante qui n’enlève rien à notre chrétienté. Le serpent se cache. Il est discret et passe inaperçu : sa présence est indétectable. Quand il apparaît, c’est la panique, l’agitation totale. On le pourchasse pour le tuer à tout prix.
Connaissant cette réalité, il ne peut que se dissimuler, puisque « Quand la prudence fait défaut, le peuple tombe […] » Proverbes 11 : 14 (LSG).
C’est cette attitude de prudence que le Seigneur Jésus-Christ nous recommande lorsque nous vivons au milieu de nos adversaires. Celui qui se cache est plus prudent que celui qui s’expose. Le diable est à la recherche de notre imprudence, mais « L’homme prudent voit le mal et se cache, mais les simples avancent et sont punis. » Proverbes 22 : 3 (LSG).
Nous devons apprendre à nous cacher et à cacher ce que nous possédons. En effet, plus nous sommes visibles ou remarquables, plus nos adversaires auront la latitude de nous comprendre, d’adopter et de changer de stratégies.
Faire acte de présence dans un lieu où l’on est combattu, est une erreur fatale à ne pas commettre. Nos adversaires aiment nous voir, nous observer pour affûter leurs méthodes d’attaque. Voilà pourquoi nous devons adopter la sagesse du serpent.
En étant simple comme la colombe
La colombe a plusieurs qualités que tout le monde apprécie, en l’occurrence la simplicité. La simplicité doit être l’un des caractères qui nous définit en tant qu’enfants de Dieu. L’absence de simplicité enfante des ennemis et des adversaires. Nombreux parmi nous ont suscité leurs propres ennemis et adversaires suite à leur manque de simplicité.
On doit constater la simplicité dans notre langage, dans notre façon de parler, dans notre accoutrement, dans nos raisonnements, dans nos dépenses, etc. Le monde déteste l’extravagance et l’exhibitionnisme, car les deux n’expriment que rarement la vérité.
La simplicité n’a rien à voir avec la légèreté ou la médiocrité, c’est plutôt une vertu de grandeur pour ceux qui le sont sincèrement et réellement.
Il est écrit : « Le juste qui marche dans sa simplicité, laissera après lui ses enfants heureux. » Proverbes 20 : 7 (SAC).
Vivre simplement dans l’adversité ou dans l’opposition, c’est reconnaître l’existence des esprits adverses et les empêcher en quelque sorte de développer leur capacité de nuisance.
C’est une ignorance gravissime de faire étalage, d’exposer ses atouts et ses avoirs au grand jour, car c’est une façon claire de déclencher la guerre avec les ennemis ou adversaires dont on ignore l’existence. La simplicité est une présentation de la grandeur de manière ordinaire.
En leur donnant ce dont ils ont besoin
Donner, surtout à nos adversaires, nous épargne de beaucoup de choses. Notre adversaire doit constater une différence dans notre façon d’agir et de réagir contre ses attaques.
Proverbes 25 : 21-22 (LSG) « Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger ; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire. Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, et l’Éternel te récompensera. »
Donner a un pouvoir de changement et de transformation : plus nous donnons à nos adversaires, plus nous avons l’avantage sur eux. Donner ne présente pas de risques, mais recevoir de son adversaire ou de son ennemi comporte des risques. Ne donnons jamais l’image de l’animosité ou de l’adversité à la personne qui nous combat. Adoptons toujours une attitude chrétienne à son égard. Ceci nous permettra de mieux triompher.
Donner affaiblit nos adversaires et les transforme, si possible, en ami. Nous ne serons jamais inférieurs dans ce monde tant que nous traiterons nos adversaires tels que Jésus-Christ le recommande.
La première chose à donner à notre adversaire ou à notre ennemi immédiat est la salutation. Bon nombre de personnes ne savent pas que la salutation a un pouvoir terrible de persuasion et de dissuasion. Même si notre adversaire la refuse de manière systématique, ne nous fatiguons pas, persévérons, il finira un jour par la recevoir, pareillement à d’autres choses.
En priant pour eux
Prier pour ses adversaires est une pratique généralement difficile à accomplir, cependant notre Maître Jésus-Christ, nous exhorte à le faire.
Matthieu 5 : 44-45 (LSG) « […] Bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux […] »
La pire des prières serait de demander la mort de ses ennemis. On ne peut pas se comporter comme des païens dont le slogan est la loi du Talion : œil pour œil, dent pour dent. Pour mieux vivre dans ce monde d’adversaires, il faut toujours procéder de façon inverse. Autrement, nous allons déclencher une guerre qui va nous coûter physiquement, spirituellement, moralement, …
Romains 12 : 19 (LSG) « […] À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. »
Quel sujet de prière devons-nous avoir pour nos adversaires ? Un sujet pour leur changement. Étant donné que nous n’avons pas le pouvoir de changer nos adversaires et nos ennemis, nous devons les laisser entre les mains de Dieu. Nous pouvons aussi prier pour les dissuader. Ne prions jamais pour leur mort, puisque ce n’est pas ce que Jésus-Christ nous recommande.
Somme toute, il est impossible de vivre dans un monde sans adversaires, sans ennemis. Nous devons au contraire accommoder et adapter notre façon de vivre à la lumière de la Parole de Dieu pour déclencher un changement, une conversion, une repentance dans le camp adverse, car la vie chrétienne a une forte puissance de dissuasion, de changer un ennemi, un adversaire en ami.