J’ai rencontré une jeune dame du nom de Christine il y a quelques années. Après l’avoir côtoyée plusieurs mois, je me suis rendue compte que je ne l’avais jamais entendu prononcer une seule parole négative au sujet de son mari.
Vous savez, parfois entre femmes, on aime bien se plaindre de petits détails, histoire de se conforter dans l’idée que les hommes sont tous pareils et qu’on n’a pas choisi le pire de la planète. Pourtant, de la bouche de Christine, jamais la moindre critique. Intriguée, je lui ai posé la question et elle m’a donné ce qu’à l’époque je ne savais pas être une clé du succès de son mariage : « je ne dis que ce que je veux voir s’accomplir ».
Une fois mariée, c’est un principe que j’ai essayé de respecter. Pourtant, un jour alors que je me plaignais une énième fois de mon époux, uniquement devant la face de DIEU, le Seigneur me mit au défi d’aller en eau profonde en me posant la question: Es-tu la voix de l’accusateur pour sa vie ?
Comment se comporte l’accusateur?
Apocalypse 12 :10 (LSG) : Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.
A partir de ce verset nous comprenons que l’accusateur se tient devant Dieu jour et nuit.
Il Lui parle de:
– nos faiblesses.
– nos défauts.
– nos résolutions manquées.
– nos chutes et rechutes.
Ce fut un véritable choc de réaliser à cet instant qu’en général, quand je présentais mon mari devant le Seigneur, c’était pour l’accuser et que par ce fait, je collaborais avec le diable. Je me suis rendue compte par la même occasion que mes paroles étaient aussi des semences pour mon mariage et que j’en récoltais forcément les fruits.
Quel est l’impact de nos paroles ?
Proverbes 18 : 21 (LSG) : La mort et la vie sont au pouvoir de la langue ; Quiconque l’aime en mangera les fruits.
En effet, par nos paroles, nous semons parfois la mort dans la vie de nos conjoints et dans nos foyers. Dire de l’autre qu’il ne va jamais changer, rabâcher inlassablement les torts qu’il nous fait, apporte indubitablement la condamnation. C’est vrai, c’est difficile de dire du bien d’une personne qui nous a blessés, mais, c’est justement le moment de proclamer avec foi ce qu’on veut voir s’accomplir. Ainsi cette parole se manifestera dans nos vies.
Romain 4 : 17 (LSG) : Il est notre Père devant celui auquel il a cru, Dieu, qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient.
Pourquoi devons-nous être l’avocat de notre conjoint devant Dieu ?
1. Premièrement parce que nous avons Jésus-Christ pour modèle, et la Bible nous révèle qu’Il est notre Avocat auprès du Père.
1 Jean 2 – 1 (LSG) : Mes petits-enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.
2. Deuxièmement parce qu’avec notre conjoint nous formons une seule chair.
Par conséquent, accuser l’autre équivaut à s’accuser soi-même. Réclamer le châtiment pour les tords qu’il nous a causés serait de l’auto-flagellation.
Ephésiens 5-29 (LSG) : Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise.
Prend donc la résolution d’être un avocat auprès du Père pour ton conjoint. Au lieu d’accuser, intercède et fais pour lui acte de repentance. Préserve-le du jugement des autres et demande le secours au Saint-Esprit devant ses faiblesses. Proclame sa libération dans tous les domaines où l’ennemi le maintient en captivité. Et si c’est difficile, demande avec le psalmiste:
Psaumes 141-3 (LSG) : Éternel, mets une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres.