Toutes les branches du christianisme reconnaissent que la sexualité doit être vécue uniquement dans le cadre du mariage. Ainsi, les couples qui finissent par se marier ont le privilège de vivre librement leur sexualité.
Cependant, tout est-il permis dans la sexualité des mariés ? Le mariage est-il un gage de libertinage à tous les fantasmes sexuels ?
Un mauvais usage de la sexualité au sein du mariage engendre des frustrations internes qui alimentent les querelles, puis favorisent la séparation. Les reconnaître permet de réparer ou protéger son mariage des dommages qui en résultent.
Voici quelques interdits du sexe dans le mariage qui créent des frustrations.
Le refus catégorique de procréer
Genèse 1 : 27-28 (LSG) « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. »
Le premier mariage que Dieu a Lui-même béni fut celui d’Adam et Eve. Sa bénédiction renferme tout un enseignement sur ce qui doit être compris dans un mariage. Notamment, l’engendrement de la vie, donc l’acceptation d’enfanter un ou plusieurs enfants. C’est d’ailleurs l’un des buts de la sexualité.
Le planning familial est optionnel selon les couples et le nombre d’enfants dépend de la volonté de chacun. Mais il est fondamental de s’ouvrir à la possibilité d’avoir des enfants. A l’heure actuelle, plusieurs femmes privilégient leur carrière et leur accomplissement personnel au détriment de cet ordre divin.
Certaines femmes refusent intentionnellement d’avoir des enfants bien qu’elles soient mariées. C’est un interdit dans la sexualité du couple. Dans la Bible, un homme du nom d’Onan, perdit la vie parce qu’il avait refusé intentionnellement de donner une descendance à la femme qui lui avait été donnée, veuve de son défunt frère selon la coutume en vigueur à l’époque.
Genèse 38 : 8-10 (LSG) « Alors Juda dit à Onan : Va vers la femme de ton frère, prends-la, comme beau-frère, et suscite une postérité à ton frère. Onan, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu’il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère. Ce qu’il faisait déplut à l’Éternel, qui le fit aussi mourir. »
Le refus volontaire d’Onan de concevoir des enfants a été qualifié de méchanceté et Dieu l’a puni. Par égoïsme, des hommes et des femmes mariés, utilisent des moyens ou des médicaments à l’insu de leurs partenaires pour éviter la conception.
Nous avons des épouses continuellement sous pilule sans que leurs maris n’en soient informés. Des époux croulant sous l’inquiétude de ne toujours pas avoir d’avoir d’enfants. Cela est prohibé par la Parole. Si un couple décide de ne pas avoir d’enfants pendant une période donnée, c’est tout-à-fait légitime, mais cela doit être d’un commun accord.
Le refus individuel et intentionnel de ne pas avoir d’enfant est un poison pour le couple. Une telle situation occasionne malheureusement beaucoup de ravages.
La privation sans commun accord
1 Corinthiens 7 : 5 (LSG) « Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. »
Dans le premier cadre du mariage, celui du jardin d’Eden, les époux étaient totalement nus, entièrement disponibles pour leurs besoins mutuels. Et même après la chute, ils n’avaient que des peaux d’animaux pour vêtements, tout aussi faciles à retirer au besoin.
Cependant de nos jours, au moindre souci de communication, au moindre problème, on fait ce que j’appelle la grève du corps. On interrompt toute activité sexuelle en repoussant l’autre pour soit disant le(la) punir.
La privation de son corps à son époux(se) sans accord commun est déconseillée par la Parole. La raison est simple : cette pratique engendre des frustrations chez l’autre dans ses besoins naturels. Il(elle) finira par l’exprimer d’une manière plus ou moins inappropriée. A l’instar de Léa, femme de Jacob, qui fut réduite à marchander le fruit des efforts de son fils afin de passer une nuit d’intimité avec son mari Jacob.
Genèse 30 : 14-16 (LSG) « Ruben sortit au temps de la moisson des blés, et trouva des mandragores dans les champs. Il les apporta à Léa, sa mère. Alors Rachel dit à Léa : Donne-moi, je te prie, des mandragores de ton fils. Elle lui répondit : Est-ce peu que tu aies pris mon mari, pour que tu prennes aussi les mandragores de mon fils ? Et Rachel dit : Eh bien ! Il couchera avec toi cette nuit pour les mandragores de ton fils. Le soir, comme Jacob revenait des champs, Léa sortit à sa rencontre, et dit : C’est vers moi que tu viendras, car je t’ai acheté pour les mandragores de mon fils. Et il coucha avec elle cette nuit. »
Cet épisode peu glorieux de la maison d’Israël montre que cela faisait un moment que Léa s’était vue refuser les plaisirs conjugaux. Pour avoir ce qu’elle voulait, il lui a fallu acheter l’intimité de son mari !
Hélas ! Il existe également des femmes qui font le pari insensé de réveiller la jalousie de leurs maris en se rendant séduisantes pour d’autres hommes. En alléguant qu’elles ont été privées de leurs droits conjugaux. Malheureusement, elles finissent par tomber dans le piège de l’adultère sans souvent l’avoir prémédité.
C’est pourquoi, tels Adam et Eve au commencement, il faut se rendre souvent « nus », c’est-à-dire disponibles pour les besoins sexuels de son époux(se).
L’immoralité sexuelle
Hébreux 13 : 4 (LSG) « Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères. »
Peut-on parler d’immoralité sexuelle dans le mariage ? Peut-on être marié et impudique à la fois ? La réponse est malheureusement oui. Si la Bible dit que le lit conjugal, c’est-à-dire la sexualité du couple marié doit être exempt de toute souillure, c’est parce qu’il existe des souillures qui peuvent dégrader un mariage.
Parlons de l’impudicité. Sa racine grecque est pornos. Cela te dit-il quelque chose ? Ce terme englobe tous ceux qui utilisent leurs corps pour le plaisir sexuel de plusieurs autres personnes et ce, en échange d’argent ou pour leur propre plaisir.
Malheureusement, de nos jours, il y a beaucoup de pornographie et d’adultère dans l’univers du couple. C’est de l’impudicité pure et simple qui est hébergée dans le lit conjugal. Ces choses créent d’énormes conflits comme l’insatiété sexuelle, ce désir d’en vouloir toujours plus, de rechercher toujours plus d’expériences sexuelles. Cette avidité pousse les conjoints à s’instrumentaliser pour les plaisirs érotiques, allant même jusqu’à copier les animaux.
Lorsque les mariés basculent vers une sexualité effrénée, non seulement ils se dégradent l’un l’autre, mais encore, ils éloignent Dieu de leur foyer.
Ézékiel 8 : 6 (LSG) « Et il me dit : Fils de l’homme, vois-tu ce qu’ils font, les grandes abominations que commet ici la maison d’Israël, pour que je m’éloigne de mon sanctuaire ? Mais tu verras encore d’autres grandes abominations. »
Bien-aimé(e), l’immoralité sexuelle éloigne Dieu du mariage. Le diable se glorifie alors en envoyant des maladies, des pertes financières, des accidents, la discorde, et toutes sortes de problèmes. Notre protection vient de la présence de Dieu au milieu de nous. C’est avec Lui que le couple forme une corde à trois fils qui ne peut se rompre facilement.
Si Dieu s’éloigne à cause de nos impuretés, nous sommes à la merci du glaive du diable. Et il n’y a personne, dans le ciel ni sur la terre, qui hait le mariage autant que satan. Imagine le chaos qu’il peut causer si on lui laisse la voie libre.
Au regard de tout ceci, la pureté n’est plus une option dans la sexualité des mariés. Elle est une garantie pour la protection et la bénédiction de Dieu sur le couple.
L’autosatisfaction
Un jour, j’ai lu un post sur l’insatisfaction sexuelle. La femme concernée partageait joyeusement qu’elle s’occupait de finir elle-même ce que son mari a commencé. Les commentaires en sa faveur étaient nombreux.
J’ai vu à quel point le monde normalise la masturbation même dans le mariage. Pourtant, il est clairement écrit que les corps des conjoints ne leur appartiennent plus. Ils sont à l’époux et à l’épouse.
1 Corinthiens 7 : 4 (LSG) « La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. »
L’homme et la femme ne peuvent plus se donner individuellement du plaisir alors qu’ils sont ensemble. La masturbation dans le mariage crée l’insatisfaction. Cela donne l’impression que l’on se fait mieux plaisir que l’autre ne le fait. Il n’y a plus de place pour la découverte mutuelle, l’abandon à l’autre et le don de soi.
Plus la masturbation prend de la place dans le couple, plus des pensées indépendantistes prendront racine. Sans parler de l’invitation ouverte aux esprits impurs et des risques encourus. Cette dépendance ne sera pas que sexuelle, elle s’étendra sur la gestion des finances et des biens du couple. C’est pourquoi, il est dangereux de pratiquer l’autosatisfaction dans le mariage.
Proverbes 5 : 18-20 (LSG) « Que ta source soit bénie, Et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, Biche des amours, gazelle pleine de grâce : Sois en tout temps enivré de ses charmes, Sans cesse épris de son amour. Et pourquoi, mon fils, serais-tu épris d’une étrangère, Et embrasserais-tu le sein d’une inconnue ? »
L’époux doit trouver sa joie et son plaisir dans son épouse et non dans ses pensées ou l’habileté de ses propres mains.
Cantique des Cantiques 4 : 16 (LSG) « Lève-toi, aquilon ! viens, autan ! Soufflez sur mon jardin, et que les parfums s’en exhalent ! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, Et qu’il mange de ses fruits excellents ! »
Le chant de l’épouse tend à approcher son époux vers son intimité. Les fruits qui en découlent sont alors excellents, non seulement pour elle, mais surtout pour son bien-aimé. Ce sont ses fruits, c’est à lui de les cueillir et de les manger.
Le manque de prière pour sa sexualité
Prier pour la sexualité ? Mais pourquoi ? C’est naturel non ?
Philippiens 2 : 13 (LSG) « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
Au fil des années de mariage, l’intimité peut fluctuer : moins de désir passionné, même la force de pratiquer l’acte sexuel semble diminuer. Beaucoup de couples ont besoin de vivre une intimité restaurée, renouvelée par une force nouvelle.
En priant pour sa sexualité dans le mariage, on se met au diapason pour recevoir de nouvelles inspirations afin de restaurer et d’améliorer l’intimité conjugale. Oui ! Le Saint-Esprit aide également les couples dans leur sexualité.
Les solutions ne sont pas toujours sur les réseaux. Elles sont parfois dans la communion intime avec le Saint-Esprit. Lorsque nous Lui confions nos besoins, Il nous vient en aide !
Tout ce que j’ai cité comme interdits ici, à savoir l’immoralité, l’autosatisfaction, les privations et le refus de procréer, sont des problèmes que nous pouvons soumettre à Dieu dans l’atmosphère de la prière.
La prière de repentance, de supplication et d’abandon restaure l’intimité d’un couple.
Je t’exhorte donc à la prière et aux actions de grâces pour une restauration et une préservation divine de l’intimité conjugale avec ton époux(se).
Dieu te bénisse !