Dans la vie courante, ainsi que dans nos assemblées, nous entendons souvent parler de mariages et de naissances. Qui dit naissance, dit fécondation, enfantement. Pour plusieurs d’entre nous, c’est la suite logique du mariage : avoir un ou plusieurs enfants.
Malheureusement, tout ne se passe pas toujours comme prévu. En effet, certaines personnes désirent avoir des enfants et parviennent à en avoir, tandis que d’autres découvrent leur incapacité à en avoir. Et parmi de nombreux couples, il y en a plusieurs qui refusent d’avoir des enfants et même certains qui projettent d’avorter.
Le Larousse définit l’avortement comme l’« Interruption prématurée de la grossesse. » (On distingue plusieurs formes d’avortement : l’avortement spontané [couramment appelé fausse couche], dû à une maladie ou sans cause connue, et l’avortement provoqué.)
Comme il est mentionné dans la définition ci-dessus, les raisons qui poussent certaines personnes à songer à l’avortement ou à passer à l’action sont diverses. Le but de cet article n’est pas de juger qui que ce soit, mais de comprendre ce qui peut pousser une personne à le faire. Par ailleurs, il est question ici de couple chrétien.
Sans vouloir blâmer qui que ce soit, qui dit chrétiens, dit personnes nées de nouveau, nourries par la Parole et ayant reçu le Saint-Esprit. Dans le monde séculier, on entend souvent parler de personnes qui se sont mariées, mais qui au bout de plusieurs mois ou années ne se sentaient toujours pas prêtes à accueillir un nouveau-né.
En effet, selon les dires de plusieurs personnes, elles estiment ne pas avoir suffisamment d’argent ou même une carrière professionnelle plutôt aboutie, et de ce fait, ne désirent pas la mettre en suspens. Ces couples vont même jusqu’à interrompre une grossesse pour ces raisons.
La question que nous pourrions nous poser aujourd’hui, est la suivante: pour un couple chrétien, est-ce que l’avortement est une option?
La pensée de Dieu au sujet de l’enfantement
Comme le soulignait la définition Larousse de l’avortement, il y a ce qu’on appelle l’avortement spontané et l’avortement provoqué. Esaïe 66:9 (BFC) dit « Si je mène une femme jusqu’au terme de sa grossesse, demande le Seigneur, vais-je empêcher l’enfant de naître? Si c’est moi qui prépare une naissance, déclare ton Dieu, ce n’est pas pour la rendre impossible ! »
A travers ce verset, nous comprenons que c’est Dieu qui accorde la grâce à toute femme de porter un enfant et de mener une grossesse pendant 9 mois jusqu’à son terme. Ce n’est pas Sa volonté que nous perdions une grossesse, et encore moins que nous l’arrêtions.
Le Psaumes 127:3 (LSG) dit que « Des fils sont un héritage de l’Éternel, Le fruit des entrailles est une récompense. »
Psaumes 113:9 (LSG) « Il donne une maison à celle qui était stérile, Il en fait une mère joyeuse au milieu de ses enfants. Louez l’Éternel ! »
Notre Seigneur qui ne désire que notre bonheur, va tout mettre en œuvre afin que nous puissions expérimenter les joies de l’enfantement. Ce même Dieu, est Celui qui nous a désiré et créé par Son souffle selon que nous le révèle Genèse 2:7 (LSG) « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. »
Mais alors, pourquoi songer à l’avortement?
Quelques hypothèses dans lesquelles certains couples songent à l’avortement
Pour raisons médicales
Comme je l’écrivais, Dieu désire que nous devenions parents, que nous ayons une postérité. Il nous connaissait déjà bien avant notre naissance. J’aime citer ce verset où Dieu s’adresse au prophète Jérémie dans Jérémie 1:5 (LSG) « Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations. »
Malheureusement, pour certaines raisons, il arrive qu’une femme perde prématurément son enfant. Ceci peut être lié à un stress intense ou encore à une santé défaillante. Cela peut aussi être dû à certaines pathologies sévères ou maladies alarmantes, mais également à une malformation fœtale ou autres anomalies du futur bébé.
Dans les différents cas, dès lors que le pronostic vital du bébé ou de la future maman est engagé, le médecin conseillera au couple de mettre fin à la grossesse. Il s’agit d’une décision très difficile à prendre. En tant que chrétiens, notre foi est mise à rude épreuve.
L’avortement ne devrait être une option pour aucun d’entre nous qui sommes mariés dans le Seigneur, surtout pas pour des raisons financières.
Par imprudence ou manque de sagesse
Pendant la grossesse, nous devons avoir une hygiène de vie irréprochable. En tant que femmes, nous avons conscience que nous sommes, pour la plupart, plus fragiles durant cette période, et que nous ne sommes plus seules mais deux. Nous devons prendre en considération les conseils de nos médecins et de nos proches et les appliquer.
Bien entendu, notre conjoint va jouer un rôle déterminant durant notre grossesse. Il va être d’une assistance, d’un soutien sans faille. Le but est d’éviter à son épouse, la mère de son futur enfant, d’avoir une grossesse à risque. Mais il est du devoir de la future maman en priorité, d’être prudente et de faire preuve de sagesse.
Notre Seigneur nous a dotés de bon sens, d’une intelligence inouïe et d’une grande sagesse dont nous devons faire preuve. Que nous dit Proverbes 3:7-8 (SG21)? « Ne te prends pas pour un sage, crains l’Eternel et détourne-toi du mal: cela apportera la guérison à ton corps et un rafraîchissement à tes os. »
Ce passage biblique pourrait être interprété de plusieurs façons; il résume en quelque sorte ce que j’ai mentionné ci-dessus. Faire confiance à son entourage et aux médecins, mais faut-il s’en remettre à Dieu?
Faire confiance aux médecins ou à Dieu?
Avoir foi en Dieu, notre Créateur
Hébreux 11:1 (SG21) « Or la foi, c’est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
Nous avons un Dieu en qui nous croyons, que nous n’avons certes pas vu physiquement mais dont nous avons vu la main agir à maintes reprises. Nous devons croire fermement qu’Il frayera un chemin. Nous attendre à Lui, à Son Esprit; ne devrait pas être une option, mais une nécessité.
Romains 15:13 (SG21) « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous débordiez d’espérance, par la puissance du Saint-Esprit ! »
Nous devons éviter de prendre une décision à la hâte, mais continuer à espérer en Lui, en Ses promesses. Rappelons-nous que notre Seigneur, qui est le médecin par excellence, a le pouvoir de nous guérir. Qu’est-il écrit dans Psaumes 147:3 (SG21)? « Il guérit ceux qui ont le cœur brisé et panse leurs blessures. »
Notre Dieu guérit encore aujourd’hui. Nous devons avoir recours à Lui dans la prière, avec persévérance.
Faire également confiance aux médecins
Dieu agit de diverses façons, par différents canaux. En effet, nous ne devons pas ignorer que c’est Lui qui est le Créateur de toute chose, et que c’est Lui qui a créé la science, la médecine. Oui Il a suscité ces médecins généralistes, gynécologues médicaux ou obstétriciens, sages-femmes qui vont nous ausculter.
Nous devons, bien évidemment éprouver notre discernement, sonder Dieu lorsqu’ils nous donnent un diagnostic. Lorsque ceux-ci trouvent une anomalie au niveau de notre grossesse, ils vont nous préparer mentalement et psychologiquement.
J’en parle de façon détaillée dans l’article intitulé : Le chrétien et l’interruption de grossesse pour raison médicale
C’est une raison supplémentaire pour croire en Dieu, s’attendre à Lui et discerner Sa volonté; car avorter ne devrait pas être une option pour un chrétien, excepté en cas d’extrême nécessité: si l’accouchement va mettre en péril la vie de la maman ou du bébé.
Par ailleurs, je ne peux écrire cet article sans citer Exode 20:13 (LSG) « Tu ne tueras point. » En effet, qu’on le veuille ou non, un fœtus est déjà un être humain dès la fin du 2e mois de la grossesse. Et c’est une des raisons pour lesquelles nous devons faire preuve de beaucoup de sagesse, et de discernement.
Autres options
Dans les points précédents, j’ai mentionné le fait qu’une des raisons principales poussant un couple à prendre la décision d’interrompre une grossesse, était médicale. En effet, les médecins vont mettre en garde la future maman et son conjoint sur les risques.
Selon toi, est-ce qu’une personne qui avait déjà une santé fragile bien avant de tomber enceinte, et qui avait conscience des dangers, devrait prendre le risque d’avoir un enfant, ou une fois enceinte, de poursuivre la grossesse? Et ce malgré les avertissements de son médecin? Pourquoi prendre le risque de mettre sa santé en danger et celle de son futur bébé ?
J’aimerais également nous poser les questions suivantes: pourquoi son conjoint et elle ne pourraient-ils pas prétendre au bonheur d’être parents? Pourquoi ne pourraient-ils pas espérer le devenir comme les autres couples? Si la grossesse représente réellement un risque, n’y a-t-il pas d’autres options?
Bien entendu la prière est toujours nécessaire pour tout couple chrétien, mais comme je l’écrivais aussi, Dieu nous a dotés d’une intelligence, d’une grande sagesse, et d’un bon sens.
Qu’est-il écrit dans Psaumes 68:6 (LSG) ? « Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés », et dans la version Martin ? « Dieu fait habiter en famille ceux qui étaient seuls. »
Dieu dans Son infini bonté a créé l’homme et la femme et malgré leurs faiblesses ou défauts, Il leur a accordé la grâce d’avoir une postérité. Et c’est Sa volonté parfaite que la femme enfante (Esaïe 66:9).
J’aimerais citer à nouveau ce passage biblique mentionné au début de cet article: « Il donne une maison à celle qui était stérile, Il en fait une mère joyeuse au milieu de ses enfants. Louez l’Éternel ! » Psaumes 113:9 (LSG).
Quels que soient les challenges ou difficultés que nous pouvons rencontrer, nous devons croire que Dieu peut nous frayer un chemin. On dit de Lui qu’Il est le « réparateur des brèches » Esaïe 58:12 (LSG), et aussi « le rémunérateur de ceux qui le cherchent » Hébreux 11:6 (LSG). Adopter un enfant peut être une option. Il y a de nombreux enfants qui ont été abandonnés par leurs familles biologiques, ou d’autres qui sont orphelins. Ils n’attendent qu’une seule chose: être accueillis au sein d’un foyer, et être aimés.
Que Dieu leur fasse grâce ainsi qu’à tous ces couples chrétiens qui ont le désir d’en avoir, mais pour des raisons médicales notamment ne peuvent.
Je vous remercie de m’avoir lu. J’ai essayé à travers des passages bibliques de vous démontrer que l’avortement ne doit pas être une option pour les couples chrétiens que nous sommes. Car ce n’est pas la volonté du Dieu qui nous a créés, en qui nous croyons et que nous servons. Qu’en pensez-vous? N’hésitez pas à nous donner votre point de vue.
Que Dieu vous bénisse !
