Nous vivons chaque fois une pression réelle lorsque nous devons nous tenir devant le peuple de Dieu pour le servir. Il peut être question de prêcher, d’enseigner ou de présider un temps de louange ou de prière etc.
En général, nous nous préparons soigneusement dans la prière, nous faisons des recherches et pour certains nous répétons plusieurs fois devant le miroir. Parfois, nous nous mettons en jeûne pour demander la grâce et l’assistance du Saint-Esprit et pour nous disposer à recevoir Ses instructions. Nous Le supplions de prendre le contrôle de la réunion et Lui demandons de tout diriger. Jusque-là aucun problème.
Cependant, dès que nous nous retrouvons effectivement à la réunion, nous commençons à stresser, le ventre se tord, les mains deviennent moites etc. Nous nous demandons comment sera la réunion ? A quel moment nous serons introduits ? Quelle sera la prochaine étape ? On s’interroge sur tout et rien. Dès qu’une personne sourit on le soupçonne de se moquer de nous. On se demande quelle sera la meilleure façon d’introduire lorsque le moment sera venu de le faire. Serai-je vraiment à la hauteur, se demande-t-on ? Nous continuons comme ça encore et encore.
Voilà qu’au lieu de profiter simplement de la présence du Seigneur nous essayons de tout contrôler et de tout prévoir. La réunion devient pour nous un fardeau; que dis- je, un joug plutôt qu’un moment béni. Se faisant, nous nous stressons tellement que nous ne sommes mêmes plus assez lucides et calmes pour écouter les instructions du Saint-Esprit. Pire encore nous l’empêchons d’agir. Car en voulant tout contrôler nous ne lui faisons plus la place pour agir.
Enfin de compte nous passons une réunion froide et nous en ressortons frustrés de ne pas avoir vu Dieu accomplir des choses excellentes. Mais, nous avons oublié qu’après Lui avoir confié la réunion dans la prière, nous avons repris le contrôle de celle-ci, Le mettant ainsi à l’écart.
Combien de fois notre attitude dans la vie de tous les jours ressemble-elle à ce que nous venons de décrire. Nous confions à Dieu un projet, notre fils rebelle, notre mari inconverti, notre situation de chômage, une incompréhension relationnelle bref une situation que nous ne pouvons pas résoudre par nous-mêmes. Sitôt après l’avoir confié à Dieu, voilà que nous tombons dans le piège de reprendre notre fardeau chéri. Nous nous approprions à nouveau ce souci, nous le ruminons même si nous savons que cette attitude nous détruit plus qu’elle ne résout le problème. Nous déprimons au lieu de laisser à Dieu le soin de régler le problème et de nous donner des orientations sur l’attitude à adopter.