Être pasteur ne signifie pas qu’on est exempté des difficultés, des problèmes qui frappent tous les êtres humains vivant sur la terre. Ces difficultés, en effet, transforment les uns et poussent les autres à abdiquer, à abandonner le ministère pastoral. Est-il possible de les contourner ou de les surmonter ? Certainement car avec Dieu « […] rien n’est impossible […] » selon Luc 1 : 37 (LSG).
Cet article, nous présente un étalage des défis auxquels sont confrontés ces pasteurs qui nous bénissent si souvent.
Les brebis galeuses ou brebis non converties
L’église est un endroit où l’on reçoit des personnes de toutes espèces, des âmes qui ont des antécédents de déception, de désespoir, de trahison, d’injustice, de mauvais traitement, etc.
À cet effet, l’église a la mission de tailler toutes les pierres brutes en vue de les placer dans l’édifice de Christ qui est Son corps. L’église n’est pas un lieu où tout le monde est saint, il y a aussi des personnes que nous considérons comme des brebis galeuses, des personnes qui ont des caractères insupportables.
Avec la grâce de Dieu, le pasteur est appelé à relever ce défi, à gérer ces personnes à caractère difficile. Ces fidèles ont parfois, non seulement un comportement paradoxal, mais aussi, ils créent des zizanies dans la communauté. Chaque semaine, le pasteur passera donc tout son temps à régler des problèmes, des différends que ces inconvertis créent dans l’église et dans leur milieu de provenance.
Les pasteurs qui ne supportent pas et ne tolèrent pas cela, adoptent une seule option : la réprimande et l’excommunication, alors que la Bible, dans Romains 15 : 1 nous recommande de supporter ceux qui sont faibles dans la foi, puisqu’on ne gère pas les esprits avec les humeurs.
La solution pour ces croyants qui ne se convertissent pas n’est pas seulement la réprimande ou l’excommunication. La prière est la stratégie la plus pacifique. Le pasteur doit apprendre à prier Dieu pour cette catégorie de croyants.
Le mauvais caractère des brebis non converties est une grande difficulté que la plupart des pasteurs connaissent dans le monde.
Les difficultés liées aux finances
La plus grande difficulté qui ronge la majorité des Hommes de Dieu est aussi d’ordre financier. L’église a besoin d’argent car elle a beaucoup de projets à réaliser pour la gloire du Seigneur.
Le pasteur doit donc prier, jeûner et se battre pour trouver des moyens financiers en vue de propager les bienfaits de Dieu. Un pasteur qui vit dans le maqnue financier, qui a un problème de finances, peut devenir une pierre d’achoppement pour les fidèles.
Les difficultés financières de l’église dépendent largement de la catégorie professionnelle à laquelle appartiennent ses fidèles. Nous constatons que l’église où le pasteur a beaucoup de problèmes financiers est celle où la majorité des membres sont des chômeurs.
De ce fait, le combat du pasteur sera celui de prier Dieu pour l’ouverture des portes professionnelles en faveur des membres chômeurs, de les pousser à travailler sérieusement pour leur épanouissement et celui de leur église. Car les difficultés financières que connaissent les pasteurs sont intimement liées aux conditions financières de leurs membres.
Certains Hommes de Dieu ne parvenant pas à contourner ces difficultés, ont recours à des moyens peu recommandables, qui n’honorent pas le Créateur, d’autres pasteurs vont même plus loin au point de pactiser avec le diable pour être financièrement fort. Pourtant, le diable n’a rien à nous donner, tout ce qu’il peut nous donner s’appelle mensonge.
La façon la plus légitime de sortir des difficultés financières, et que les pasteurs doivent utiliser, est d’apprendre à déclencher les opportunités et motiver les fidèles à travailler, avoir des activités séculières lucratives, puisqu’il est écrit :
Proverbes 14 : 23 (LSG) : « Tout travail procure l’abondance […] »
2 Thessaloniciens 3 : 10 (LSG) : « […] Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. »
Proverbes 12 : 11 (LSG) : « Celui qui cultive son champ est rassasié de pain […] »
Seul le travail peut écarter la grande partie des difficultés financières que connaissent certains Hommes de Dieu.
Nul n’est pasteur chez soi
Trouver l’équilibre entre la famille et la vocation pastorale est une grande difficulté qui frappe plusieurs Hommes de Dieu. L’un prend souvent le dessus sur l’autre qu’on le veuille ou pas, les pasteurs sont réclamés des deux côtés : par leur église et par leur foyer.
Étant appelés à servir le Seigneur (à temps plein pour la plupart), ils se trouvent très souvent en difficulté de concilier les deux, c’est-à-dire, être disponible à l’église et au foyer. Quand ils s’occupent de leur foyer, ils reçoivent des visiteurs ou des appels téléphoniques pour régler telle ou telle situation. Entre-temps, leur conjointe réclame leur présence.
Ces réclamations de part et d’autre, placent les pasteurs dans une position difficile et déséquilibrée. Surtout, si l’épouse ne soutient pas la vision de l’homme, la situation deviendra très délicate.
De ce fait, on constate que la plupart des couples de pasteurs sont « des tombeaux blanchis » : les pasteurs ont des problèmes à régler au sein de leurs familles bien qu’ils nous montrent des mines paisibles.
Ces problèmes sont dûs soit au comportement des pasteurs à l’égard de leur femme, soit au tempérament de la femme envers le pasteur. Les problèmes d’incompréhension sont aussi récurrents : les épouses des pasteurs et leurs enfants, ne croient pas toujours en eux. Ce sont les premiers ennemis à combattre le ministère de leurs parents ou époux par leur façon de vivre.
Jean 1 : 11 (LSG) : « Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. »
Matthieu 13 : 57-58 (LSG) : « […] Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison. Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité. »
Face à cette difficulté, la seule piste de sortie est la déconcentration et la délégation du pouvoir comme Jéthro le suggéra à Moïse ainsi que la persévérance dans la vocation et dans la prière. Aussi, une discipline équilibrée car, le premier ministère de tout Homme de Dieu c’est son foyer.
Les difficultés liées aux caractères des collaborateurs
L’un des plus grands problèmes auxquels les pasteurs font face est la gestion des caractères et des agissements de leurs collaborateurs. L’état de la relation des collaborateurs avec le pasteur et son staff définit sa réussite et son échec.
Chaque collaborateur a son caractère, son ambition, les ramener à une seule direction n’est pas une tentative aisée. Le Docteur Myles Munroe a dit : « là où la vision n’est pas unique, il y a division, car diviser signifie deux visions. »
Bien des pasteurs se trouvent dans la situation où chaque collaborateur a une ambition, une vision qui, parfois, ne soutient pas celle du responsable à certains égards. Il n’est pas mauvais d’avoir une vision quand on est collaborateur d’un Homme de Dieu, mais il faut que cette vision corrobore avec la vision du leader, car si tel n’est pas le cas, la porte de la division est largement ouverte.
Si l’on persévère dans un tel climat sans créer une distance physique, nous devons nous attendre à des conséquences dramatiques. La solution à cette difficulté, c’est tout simplement d’insister à chaque instant sur la vision reçue de Dieu. Moïse avait une vision avec des collaborateurs qui le soutenaient, ainsi, il a eu moins de problèmes dans son leadership.
Rien ne peut fonctionner quand les torchons brûlent entre les leaders et le pasteur, quand le climat est tendu entre le pasteur responsable d’une communauté et ses collaborateurs, puisque le conflit nous éloigne toujours de l’essentiel.
Somme toute il est possible, chers pasteurs, avec la grâce de Dieu, de contourner, de surmonter les difficultés que vous traversez dans ces moments. Il vous suffit de mettre de côté les méthodes humaines pour utiliser celles que Dieu met à votre disposition dans Sa Sainte Parole avec une foi ferme de changement.
Que l’Éternel vous fortifie!
