En Exode 12 : 25 – 27, Moïse instruisit Israël par rapport à la Pâque. Ils devaient la célébrer fidèlement chaque année et, lorsque leurs enfants leur demandaient ce que signifie cette cérémonie, ils devaient avoir une réponse claire et précise à donner.
Aujourd’hui, il en est de même pour nous. Nous célébrons notre Pâques chaque année et nous avons autour de nous des gens qui nous questionnent sur cette célébration. Nous devons avoir les réponses adéquates pour expliquer ce rituel à ceux qui ne le connaissent pas.
Alors, est-ce une fête ou un temps de réflexion ?
Une fête, mais laquelle ?
Lévitique 23 : 4–5 (LSG) « Voici les fêtes de l’Éternel, les saintes convocations, que vous publierez à leurs temps fixés. Le premier mois, le quatorzième jour du mois, entre les deux soirs, ce sera la Pâque de l’Éternel. »
1 Corinthiens 5 : 7–8 (LSG) « Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. »
Que ce soit pour Israël (ancienne alliance) ou pour les chrétiens (nouvelle alliance), la Pâque est une fête. Mais attention, de nos jours, le mot fête rime avec débordement, légèreté, abus du manger et du boire et même débauche. Selon le sens biblique, il n’en est pas ainsi.
Dans la Bible, le mot fête désigne une solennité, c’est-à-dire une cérémonie publique respectant toutes les formalités requises. Le chapitre 23 de Lévitique t’aidera à mieux comprendre cela. Pour la Pâque juive, les formalités étaient l’agneau égorgé, du pain sans levain et des herbes amères.
Pour nous, l’Agneau c’est Jésus crucifié et nous sommes l’assemblée des rachetés qui sont des pains sans levain. Les herbes amères sont ce souvenir de nos douleurs que Christ à portées à la croix. Ces formalités réunies, nous sommes en présence d’une fête en l’honneur de Dieu. Ainsi, nous célébrons la Pâques dans une perspective profonde et divine.
Toutefois, ce n’est pas parce que nous nous souvenons de la mort de Jésus que nous devons être tristes et moroses lors de la Pâques ; au contraire ! C’est un excellent moment pour les chants, les cris de joie, les danses. Car Pâques n’est pas seulement le souvenir de la mort, mais aussi et surtout le souvenir de la résurrection.
La mort et la résurrection de Jésus-Christ est la base même de notre foi. S’Il n’était pas ressuscité, nous n’aurions pas eu accès au salut. Parce que la résurrection de Jésus prouve que Dieu a agréé Son sacrifice.
1 Corinthiens 15 : 14 (LSG) « Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. »
Sous le règne d’Ézéchias, Israël a célébré la Pâque avec allégresse et à grands bruits. Si le peuple a ainsi célébré l’ombre du sacrifice de notre Seigneur, à combien plus forte raison ne chanterons-nous pas, à gorge déployée, la victoire de Jésus-Christ sur la mort ?! Pâques est notre fête. C’est la fête de toutes les fêtes.
2 Chroniques 30 : 21 (LSG) « Ainsi les enfants d’Israël qui se trouvèrent à Jérusalem célébrèrent la fête des pains sans levain, pendant sept jours, avec une grande joie ; et chaque jour les Lévites et les sacrificateurs louaient l’Éternel avec les instruments qui retentissaient en son honneur. »
Un temps de réflexion et de souvenir
Cinq fois dans le livre de Deutéronome, nous trouvons l’exhortation de se souvenir de l’intervention de Dieu en faveur d’Israël face à la servitude en Égypte. Cette grande délivrance était l’œuvre de l’immolation de l’agneau.
Deutéronome 24 : 22 (LSG) « Tu te souviendras que tu as été esclave dans le pays d’Égypte ; c’est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique. »
Se souvenir des choses spirituelles est important. Cela nous permet de ne pas être emportés par les choses frivoles de la vie. En se souvenant qu’Il a été esclave au pays d’Égypte, Israël se remémore automatiquement du miracle qui l’en a fait sortir ; c’est-à-dire la Pâque.
Pour nous également, Pâques doit nous rappeler notre condition avant la mort de Jésus-Christ à la croix. Et que sans cet Agneau, nous serions exterminés sous le jugement de Dieu. C’est un temps de réflexion sur la portée de ce sacrifice surnaturel.
Hébreux 2 : 1 (LSG) « C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. »
Le terme emporté ici désigne l’effet qu’a un cours d’eau sur un objet ou une personne. Si cette personne n’a pas un appui, un endroit où elle peut s’accrocher, elle sera inévitablement emportée par le courant.
Pour nous, nous ne sommes pas faits pour suivre le courant du monde et être emportés par tous ses mouvements. Nous sommes appelés à rester fermes dans le Seigneur ; et cette fermeté dépend de l’attachement de notre cœur aux choses divines. Ce sont elles qui nous permettent de ne pas être emportés. D’où l’importance, à Pâques, de se rappeler du sacrifice unique, parfait et complet de Jésus-Christ pour l’âme, l’esprit et le corps.
Le Christ Lui-même, lors de la Sainte Cène instituée à la Pâque, s’est présenté comme l’Agneau qui donne Son Corps et Son Sang pour l’expiation et la communion de Ses disciples. À chaque fois, les disciples devaient se souvenir de Lui en prenant ce repas. À nous de faire de même.
Réflexion sur la résurrection
As-tu déjà réfléchi sur la résurrection ? Réfléchir, c’est penser longuement et mûrement à quelque chose. Si la résurrection n’a jamais fait l’objet de ta réflexion, Pâques est le moment idéal pour exercer ta pensée à cet effet.
1 Corinthiens 15 : 1 (LSG) « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. »
Le message de l’Évangile doit être accepté en entier pour assurer le plein salut et donner toute sa force à notre foi. Si nous y enlevons un seul élément, il n’est plus complet et tout le reste en souffre. La résurrection est un point très important dans l’Évangile. Il n’y a pas de bonne nouvelle sans la résurrection de Christ d’entre les morts.
Maintenant, la résurrection est un fait souvent contesté. Même au temps de Paul, elle soulevait de vives discussions. Il est donc important pour chacun de nous, d’avoir une opinion claire et précise sur le sujet. Non seulement pour notre propre salut, mais aussi pour la complétude du message que nous allons apporter aux autres.
Retenons donc que Pâques est plus qu’une simple célébration. C’est l’Agneau, Jésus-Christ, qui lui donne tout son sens. Alors, ne laissons pas passer cette période sans nous recueillir dans les divines vérités de ce jour. Prenons un temps de prière personnel et de méditation sur la mort de Jésus et la réalité de la résurrection.
Ce faisant, tout notre être sera irrigué par une fraîche rosée spirituelle.
Dieu te bénisse !