La plus grande épreuve d’amour est celle d’aimer nos ennemis. Jésus-Christ de Son vivant, nous a laissés cet ordre à juste titre.
Matthieu 5 : 44 (LSG) : « Mais moi, je vous dis : aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. »
La pensée de Dieu est toujours est en contradiction avec nos sentiments. Prier contre nos ennemis (comme plusieurs le font) est contraire à la volonté de notre Maître Jésus-Christ, qui nous dit de prier pour et non contre nos ennemis.
Ennemi ou adversaire ?
Il est important de différencier un ennemi d’un adversaire. Ton adversaire n’est pas forcément ton ennemi. Fais attention ! Dans le milieu professionnel, dans nos familles, dans nos églises, nous avons d’une part des ennemis et d’autre part des adversaires. Nous devons donc les distinguer sans aucune confusion.
Un adversaire est toute personne qui veut nous dépasser, prendre notre place dans une compétition ou dans un système ludique. Son objectif est tout simplement la supériorité. Cependant, un adversaire peut devenir un ennemi dans la mesure où il commence à développer un sentiment de nuisance (malveillance, haine). Quand votre adversaire commence à chercher à vous faire du mal physiquement, il cesse d’être votre adversaire, il devient votre ennemi.
On peut manger avec son adversaire, mais on ne peut pas manger avec son ennemi ; on peut recevoir le cadeau de son adversaire, on ne peut pas recevoir le cadeau de son ennemi.
Satan est notre adversaire, mais nous, nous sommes ses ennemis (1 Pierre 5 : 8). Pour mieux cerner cette nuance, lisons attentivement l’histoire de Saül et David dans les livres d’1 et 2 Samuel. Saül était l’adversaire de David, mais David était l’ennemi de Saül ; Saül cherchait à tuer David, mais David ne cherchait pas à tuer Saül.
Tout Homme a un ennemi, mais tout homme n’a pas forcément d’adversaires. Tu as un ennemi quel que soit ton âge, ou ta situation économique.
Un ennemi est toute personne qui utilise des moyens nuisibles pour empêcher la réalisation de ta mission sur terre. Le principal objectif de tout ennemi est de chercher à éteindre ton étoile, t’empêcher d’accomplir ta destinée…
Les ennemis les plus dangereux sont ceux qui sont proches de nous, et non ceux qui sont loin de nous ; les ennemis les plus dangereux sont ceux -là qui sont silencieux et non les ennemis bavards ; les ennemis les plus dangereux sont ceux qui vous donnent la face de l’amitié et non ceux qui vous montrent de l’antipathie.
Il y a des ennemis qui vous haïssent sans cause, il y a des ennemis qui vous haïssent avec cause (votre beauté, intelligence, sagesse, richesse…). En effet, entre celui qui vous déteste avec cause et celui qui vous déteste sans cause, le plus dangereux est celui qui vous déteste sans cause.
Ce que Jésus-Christ ne voulait pas dire
Aimer nos ennemis n’exclut pas la prudence. Attention, ce n’est pas ce que Christ voulait dire. L’amour de nos ennemis implique la prudence, le contrôle et la surveillance.
Aimer nos ennemis ne signifie pas un rapprochement aveugle : manger avec eux, dormir avec eux, les embrasser, leur tourner le dos. Ne laisse jamais ton ennemi s’asseoir derrière toi, faites-toi violence de t’asseoir derrière lui et crée une distance stratégique.
Aimer nos ennemis ne signifie pas recevoir d’eux quelque chose, non. Cela signifie plutôt leur donner une chose dont ils ont besoin.
Qu’est-ce que Jésus-Christ voulait alors dire ? Écoutez : aimer nos ennemis signifie tout simplement que nous ne devons pas utiliser les mêmes armes qu’eux. C’est-à-dire, si nos ennemis utilisent le feu, nous devons utiliser de l’eau ; si nos ennemis utilisent les injures, nous, nous devons utiliser les paroles de bénédictions…
Pourquoi alors les aimer ?
Parce qu’il y a un secret qui se cache dans l’amour de nos ennemis
Ce secret s’appelle la domination. Aimer signifie donner, or la main qui donne est celle qui domine.
Proverbes 25 : 21-22 (LSG) : « Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger ; s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire. Car ce sont des charbons ardents que tu amasses sur sa tête, et l’Éternel te récompensera. »
Donne toujours à tes ennemis, mais ne reçois jamais d’eux. Donner à son ennemi peut le transformer en adversaire. Autrement dit, quand tu donnes à ton ennemi, il peut cesser d’être ton ennemi pour devenir un adversaire que tu domines.
L’animosité perd sa teneur quand elle reçoit les actes de l’amour sincère. Aimer nos ennemis appelle inéluctablement la domination en notre faveur.
Parce qu’il y a des ennemis qui sont au service de notre élévation, notre renommée
Il existe dans la Bible plusieurs exemples allant dans ce sens, parmi lesquels deux, très éloquents : Judas Iscariot et les frères de Joseph. Tout ennemi n’est pas à haïr, car il y a des ennemis qui nous servent de marchepieds, qui sont au service de notre élévation.
Il est écrit en Proverbes 16 : 7 (LSG) : « Quand l’Éternel approuve les voies d’un homme, il dispose favorablement à son égard même ses ennemis. »
Lorsque Dieu accepte notre voie, nos ennemis deviennent des moyens qu’Il utilise pour nous permettre d’atteindre nos objectifs. Quand l’animosité devient un moyen que Dieu utilise pour notre élévation, la meilleure attitude à adopter est le silence.
Parce que Dieu peut utiliser nos ennemis pour nous éprouver, nous tailler…
Rien n’empêche Dieu d’utiliser nos ennemis pour nous éprouver, mesurer notre foi, nous faire sortir de notre zone de confort, et réveiller notre conscience endormie…
Ésaïe 48 : 10 (LSG) : « Je t’ai mis au creuset, mais non pour retirer de l’argent, je t’ai éprouvé dans la fournaise de l’adversité. »
Ésaïe 45 : 7 (LSG) : « Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je donne la prospérité et je crée l’adversité, moi l’Éternel, je fais toutes ces choses. »
Autrement dit, Dieu peut transformer une montagne, un obstacle en opportunité pour faire éclater Sa gloire. L’exemple biblique d’Israël devant la mer et dans le désert témoigne de cela.
Parce que Dieu lui-même aime Ses ennemis
Matthieu 5 :46 (LSG) : « [•••] Car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. »
La différence entre chrétiens et païens est que les païens n’aiment que ceux qui les aiment, mais nous les chrétiens, nous aimons même ceux qui ne nous aiment pas. Il n’y a pas de récompense pour celui qui aime ceux qui l’aiment, mais il y a une couronne pour celui qui aime ceux qui ne l’aiment pas.
Dieu fait pleuvoir même sur les méchants. Figure-toi un assassin qui tue tous les jours, qui boit le sang humain, mais Dieu lui donne de se coucher et de se réveiller.
L’Évangéliste Reinhard Bonnke a dit : « si une qualité de Dieu se distinguait par rapport aux autres, c’est Sa libéralité. Jamais Il ne s’arrête de donner, comme le soleil jamais ne s’arrête de luire. »
Aimer nos ennemis est une stratégie de Dieu pour les mettre sous notre pouvoir
Lorsque nous aimons nos ennemis, nous leur tendons un piège dont le but ultime est de les dominer. Ainsi, l’ennemi ne fera plus ce qu’il voudra, mais ce que nous voudrons.
Et étant donné que notre ennemi a quelque chose qui nous appartient, il devient sous notre contrôle et notre surveillance, quel que soit l’endroit où il se trouve.
Tout compte fait, pour que tout ceci soit possible, nous devons vivre comme des brebis au milieu des loups, avec la ruse du serpent et la simplicité des colombes.