Cette déclaration apostolique, on la trouve dans la première épître de Paul aux Corinthiens, chapitre 6 verset 12. Et dans 1 Corinthiens 10 :23-33.
En la faisant, l’homme de Dieu répond en quelque sorte à la problématique de l’interdiction, ou du tabou alimentaire en l’occurrence, qui se posait à son époque. Par exemple, le fait de manger de la viande de porc soulevait un réel problème de conscience pour les chrétiens de cette époque.
L’Apôtre Paul ne prend pas le pronom « tout » dans son sens absolu. Car, il serait irrationnel de penser que le crime ou l’ivrognerie puisse être permis. Dans toutes les règles, il y a toujours une exception. Cet avertissement revêt une importance capitale pour nous aujourd’hui, lorsque nous pensons aux liqueurs, au tabac et aux drogues.
Une chose peut être parfaitement légitime pour le chrétien, mais compte tenu des coutumes de la population au milieu de laquelle il vit, ce serait un réel manque de sagesse que de ne pas y renoncer (William Macdonald et Arthur Farstad, le commentaire du disciple de toute la Bible, 2018, p. 1837)
Nous devons toujours penser non seulement à Dieu, mais aussi à nos prochains quand nous posons un acte. Une chose peut être légitime pour nous, mais illégitime pour les autres, acceptée par les Hommes, mais refusée par Dieu.
La loi du libre arbitre
Nous sommes tous d’avis que Dieu nous a créés avec la liberté de choisir ce que nous voulons. Nous pouvons donc choisir sans aucune contrainte le chemin que nous voulons emprunter : la femme de notre choix, l’église de notre choix…
En matière de choix, Dieu n’est pas un dictateur, Il est un démocrate par excellence, Il nous laisse choisir librement. Mais cette liberté n’est pas une opportunité de libertinage, c’est plutôt un piège que Dieu nous tend. C’est ce que la majorité des Hommes ignorent.
Plus nous sommes libres, plus nous sommes responsables. Nous allons rendre compte de la liberté que Dieu nous a donnée. Puisqu’il est écrit : « Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » Romains 14 :12 (LSG).
Quand nous choisissons, nous posons un acte de responsabilité et d’engagement. Si Dieu choisissait à notre place, le jugement dernier et l’enfer n’auraient plus leur raison d’être. Nous sommes libres de choisir, mais attention avec cette liberté, elle devient catastrophique et glissante quand elle n’a plus de limites.
En tant que chrétien, notre libre arbitre doit être éclairé par la parole de Dieu. Si elle n’est pas limitée par l’évangile de Jésus-Christ, nous ferons n’importe quoi quand bien même nous porterions le titre de chrétiens.
Dieu ne veut pas être responsable de nos actes, voilà pourquoi Il nous donne la liberté de choisir.
Notre conscience ou notre juge- témoin
Le jugement de Dieu commence par notre conscience. Celle-ci nous juge avant que Dieu ne nous juge. Notre conscience est un juge-témoin : elle nous avertit avant que nous ne posions un acte et nous interpelle quand nous l’avons commis. La conscience n’a pas besoin de témoignages, car elle est elle-même témoin.
Il y a des choses qui sont permises dans nos sociétés, mais dont l’action viole la tranquillité de nos consciences.
Le principal travail de la conscience est de juger nos actions cachées. Ce que nous faisons au grand jour, à visage découvert, est jugé par les Hommes, mais ce que nous faisons en cachette est jugé par Dieu et par notre conscience.
Ce qui fait la gloire et la force d’une personne, ce n’est pas ce qu’il fait en public, mais ce qu’il fait en cachette ou en privé. Puisque c’est ce qui est caché qui dirige et justifie ce qui est visible, et non le contraire.
Après la parole de Dieu, c’est la conscience qui doit limiter la liberté de tout un chacun de nous. C’est son travail, nous ne pouvons pas l’empêcher. Une conscience qui ne limite pas la liberté est une conscience morte.
Le permis est utile quand il est approuvé par notre conscience et quand cela ne viole pas la pudeur, et ne dérange pas notre prochain, sinon il est inutile.
Quand le permis scandalise les autres
Il y a des choses, des actes qui ne sont pas en soi des péchés, qui sont permis dans toutes les sociétés du monde, mais dont la finalité détruit le temple de Dieu qui est notre corps, scandalise et nuit à notre prochain.
Prenons le cas de l’alcool, nous sommes d’avis qu’aucun pays du monde n’interdit sa consommation, même la Bible ne l’interdit pas explicitement. L’alcool est donc permis, mais aussi longtemps que sa finalité nous détruit et scandalise nos prochains, il devient inutile et péché pour nous chrétiens.
Souvenez-vous de Noé (Genèse 9 :20-25) qui but du vin et se trouva nu dans sa tante. Quel scandale ! Vous connaissez parfaitement la suite.
Jésus-Christ a dit : ce qui tue ce n’est pas ce qui entre dans l’homme, mais c’est ce qui sort de l’homme. (Matthieu 15 :11) Ceci n’est pas une autorisation de consommation de l’alcool, car le contexte indique clairement de quoi il est question : la nourriture, l’alcool, au même titre que le tabac, la drogue…, tuent notre santé.
Cela a été prouvé à plusieurs reprises par les spécialistes de la santé. Il viole et bafoue les règles du bon sens, scandalise les autres. Que nous le voulions ou pas, nous devenons une pierre d’achoppement d’une manière ou d’une autre, quand nous prenons de l’alcool.
En outre, illustrons le cas de jeux de hasard que nous savons qu’on ne peut pas citer ici car la liste est longue. Ils sont permis et font partie de la détente et de la distraction, mais avec quelle finalité ?
Notez bien, les jeux de hasard ne construisent pas l’amour du prochain, ils construisent plutôt la haine, l’égoïsme et la jalousie. Quand le permis scandalise mon prochain, me place dans un état de distraction, me détruit, me pousse par ricochet à mépriser, à insulter, à débaucher, à mentir…, il devient un interdit pour moi.
Il ne suffit pas de dire que telle ou telle chose est permise, mais il est important de savoir ce que cela peut entraîner indirectement, car le diable étant très rusé : il peut utiliser le permis pour nous avoir tout simplement.
En résumé, nous sommes serviteurs de Dieu et non serviteurs de la liberté : la liberté doit être à notre service et non nous à son service. Nous devons conduire notre liberté avec la parole de Dieu. La liberté devient libertinage quand nous lui donnons le volant de notre vie. Être serviteur de Dieu est plus important qu’être serviteur de la liberté. Faire ce qui est permis, mais qui n’est pas édifiant dans sa finalité, dans son essence est inutile.