Nous ne sommes pas tous appelés à entreprendre et créer des entreprises. Certains seront employés toute leur vie, d’autres seront dans le sacerdoce, d’autres dans la politique, etc. Dieu a appelé chacun de nous à quelque chose de particulier qu’il faut découvrir et manifester. Autrement on ne vit pas sa vraie vie, et on ne peut pas être heureux.
Si tu es convaincu que Dieu t’appelle à l’entreprenariat, voici quelques étapes pour partir de la vision à la création concrète de ton entreprise.
La vision.
Jean 1 : 1 (LSG) « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu »
Dans le monde, tu apprendras qu’à l’origine de chaque entreprise, il y a un besoin à satisfaire, pour lequel les gens sont prêts à payer. Ce n’est pas exactement comme ça que le chrétien devrait voir les choses, car toute bonne œuvre n’a pas forcément été prévue pour toi.
Pour chacun de nous, Dieu a prévu de bonnes œuvres qu’Il a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions (Éphésiens 2:10). C’est pourquoi, nous ne devons pas non plus à l’heure de lancer une entreprise nous poser la question de savoir: « qu’est-ce qui marche bien de nos jours ? ». Je sais que ça peut paraître absurde, car on ne crée pas une entreprise pour s’appauvrir. Mais des questions de ce genre révèlent juste un cœur de profiteur et opportuniste, qui veut juste aller se servir ou moissonner là où il n’a pas semé. La bonne question devrait donc être: « Que suis-je censé faire ? » ou encore « Seigneur, quel est mon couloir, où as-tu prévu que je prospère ? »
Isaac s’est retrouvé à un moment de sa vie face à la décision de s’exiler où tout le monde prospérait facilement, mais Dieu lui a défendu de descendre en Égypte. La suite de l’histoire c’est que Dieu l’a béni là (Genèse 26:2-6 ; 12-13).
A l’origine de toute chose, il y a Dieu et Sa Parole, nous révèle la Bible. Toute entreprise part donc d’une vision reçue de Dieu. Cependant, il faut être prudent car toute vision ne vient pas forcément de Dieu. Comment savoir que c’est Dieu qui me parle ? (Lire ICI et ICI). On sait à priori que cette vision vient de Dieu lorsqu’elle est portée à servir les autres et ainsi révéler la Gloire de Dieu sur cette terre, dans un domaine particulier. La vision a donc une « finalité terrestre », mais chaque vision qui se réclame vraiment de Dieu doit avoir en ligne de mire, le ciel. Toute vision qui n’a pour objectif que de prospérer sur terre où nous ne sommes que passagers, est une vision éphémère. En d’autres termes, ton entreprise doit participer à amasser pour ton compte des récompenses célestes, en plus de te faire prospérer sur terre. Cela arrive naturellement quand tu te retrouves où Dieu t’appelle, en train de pratiquer les œuvres qu’Il a prévues pour toi.
Alors, sur quelle vision repose ton entreprise ?
L’état des lieux.
C’est encore le bilan initial ou bilan de départ. Au début de l’œuvre de la création, nous révèle Genèse 1 : 2, l’Éternel Dieu procéda à l’état des lieux. Ainsi, on apprend que la terre était informe et vide, les ténèbres recouvraient l’océan primitif et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus. Pour créer toute chose, on part de l’existant, des forces en présence, des atouts et ressources disponibles. Le prophète Élisée pouvait dire à la veuve (2 Rois 4:2) : « qu’as-tu dans ta maison ? » et à Gédéon, l’ange de l’Éternel pouvait dire: « va avec la force que tu as » (Juges 6:14).
L’état des lieux sert aussi à apprécier l’environnement des affaires, il peut donner lieu à une étude de marché ou de faisabilité et permet également d’apprécier les enjeux concurrentiels.
Parfois même tu découvriras que tu n’en sais pas assez sur le sujet et qu’il te faut te faire former un minimum en amont. Ce qui te serait le plus utile dans ce cas au-delà des connaissances théoriques, c’est un savoir pratique. Tu peux l’acquérir en te mettant au service de quelqu’un qui excelle dans le domaine, ou sous le mentorship d’une personne d’expérience.
Le business plan.
Il est temps que nous les chrétiens nous apprenions enfin à faire les choses avec professionnalisme. Craindre Dieu et être à Son écoute ne nous dispense pas de l’impérieuse nécessité d’être appliqués, voire méticuleux. Nous sommes nombreux à nous lancer dans des activités supposément génératrices de revenus sans jamais se donner au préalable les moyens d’un plan d’affaires. Résultat, à la moindre difficulté, on ne sait plus quoi faire et on finit par abandonner. Personne de censé ne se lance dans la construction d’une tour sans s’assurer qu’il a les moyens de la finir (Luc 14:28).
Le plan d’affaires, c’est mettre sur papier la vision reçue de Dieu, dans une version plus ou moins détaillée et travaillée. Il te donne dès les origines, une image de ton entreprise dans sa globalité ainsi qu’une feuille de route pour la déployer. Tu sais donc à chaque étape ce qu’il faut faire et quand tu as un bon plan d’affaires, tu sais déjà les difficultés qui pourraient se présenter et tu anticipes même sur les probables solutions.
Tu peux même avoir une idée des gains à court, moyen et long terme et cela peut te servir de base fiable pour le suivi-évaluation. Comment rédiger un bon plan d’affaires ? On y reviendra à l’occasion d’un prochain article.
Quand on y pense, Dieu n’a pas créé l’univers en un jour, même s’Il en avait les capacités. S’Il a étendu pendant six jours l’œuvre de la création, faisant chaque jour ce qui relevait du jour, Il devait avoir un plan. Non ?
Le financement.
On n’emprunte pas de l’argent pour lancer une affaire. Tu pourrais en être surpris mais sache juste que plusieurs de ceux qui se sont aventurés sur ce chemin aux funestes sinuosités se sont retrouvés dans bien de problèmes.
En effet, dans toute entreprise naissante, il y a toujours un risque plus ou moins considérable de ne pas réussir au premier coup. Quelles que soient les précautions prises et les études théoriques réalisées, il n’y a que la pratique qui éprouvera la solidité de ton projet. Et ce n’est pas parce que ton projet vient de Dieu que tu ne connaîtras pas de déboires en chemin. Plusieurs des entrepreneurs à succès te diront le nombre de fois où ils ont échoué, avant de finalement réussir; à force de tirer à chaque fois des leçons de leurs échecs.
Tu serais déçu de te lancer en entreprise avec l’illusion de faire fortune tout de suite. Il y a un chemin à faire, parsemé d’embûches, fait d’échecs et de désillusions, de sorte que les moins endurants abandonnent. Mais seuls ceux qui persévèrent deviennent prospères. Il faut d’abord apprendre à perdre si on veut un jour réussir. J’appelle ça faire ses classes.
Mais quand tu échoues avec un emprunt bancaire à honorer ou des capitaux externes à rembourser, tu peux être sûr de ne plus avoir ni les moyens ni la motivation pour te lancer de nouveau.
Si ton projet de création d’entreprise est si fiable que ça, il y a forcément un moyen de commencer avec zéro emprunt. On en parle dans l’article comment faire des affaires sans capital. Quoi qu’il en soit, ne t’endette jamais pour lancer une affaire, du moins, je ne te le conseillerais pas.
Par contre, tu peux être amené à solliciter un prêt pour faire grandir une affaire qui marche déjà bien et qui te fait déjà gagner de l’argent.
L’opérationnalisation.
Lorsque ton projet est bien ficelé et que toutes les ressources pour démarrer sont déjà mobilisées, tu peux passer au lancement officiel des activités. Ici, le facteur temps est très important. Il faut analyser la saison et se laisser conduire par le Saint-Esprit. Car lancer une bonne affaire au mauvais moment peut te plomber les ailes d’entrée. Tu commenceras à faire face à des charges au fur et à mesure grandissantes, sans que les entrées ne suivent.
Si tu souhaites par exemple lancer une boutique de vente de vêtements d’hiver, tu conviendras qu’il peut être ruineux de le faire en été ! Même si pour moi c’est la bonne saison pour acheter des vêtements d’hiver car pouvant les avoir bon marché, tout le monde n’est pas aussi prévoyant ni financièrement intelligent. Par ailleurs, qui t’achèterait des imperméables en saison sèche ? Par contre, ça peut être le moment idéal pour commencer à travailler à l’installation prochaine de l’entreprise, par la prospection notamment.
Le suivi-évaluation.
Lorsque tu as un plan d’affaires, il est plus qu’opportun de t’arrêter de temps en temps pour évaluer l’exécution des actions initialement prévues. C’est à l’occasion de l’un de ces contrôles que l’Éternel découvrit que tout ce qu’Il avait créé était bon, mais que l’homme seul, ce n’était pas bon.
Le suivi-évaluation donne lieu à des actions correctrices, afin de se réajuster au maximum à la vision de départ, ou ajuster la vision de départ aux contraintes du terrain. Comme je le disais plus haut, il y a des choses que seule la pratique vous révèle.
Les ajustements pratiques.
Pour pallier au fait que l’homme seul, ce n’est pas bon, Dieu amènera à manifestation la femme. Pour certains théologiens, il y a probablement eu des siècles d’écart entre la manifestation de l’homme et celle de la femme. Le suivi doit donc se faire dans le temps et une observation prolongée doit normalement précéder tout changement à apporter.
L’action correctrice est décidée et envisagée à l’occasion du suivi-évaluation afin que le projet avance. Elle vient donc juguler une insuffisance. La Bible déclare inconséquent celui qui regarde son reflet dans un miroir, s’en va et oublie tel qu’il était (Jacques 1:22-24). C’est l’image que tu renvoies lorsque tu ne pourvois pas aux dysfonctionnements observés à l’occasion du suivi-évaluation.
Là, tu es déjà dans la gestion concrète du quotidien de ton entreprise. Oui, tu en as une !
Merci vraiment pour ces conseils pertinents.