Tous les citoyens ont des droits et des devoirs. Cette notion régit le bon fonctionnement de la cité. C’est aussi une évidence sur le plan spirituel, la Bible qui est la Parole de Dieu, la Constitution infaillible de la Patrie Éternelle, nous enseigne nos droits ainsi que nos devoirs.
Mais malheureusement, on a souvent tendance à réclamer nos droits, notamment le droit à l’exaucement sans tenir compte de nos devoirs. Ce qui fait un déséquilibre dans notre statut de citoyen du Royaume de Dieu. François René de Chateaubriand disait : «C’est le devoir qui crée le droit et non le droit qui crée le devoir. »
L’exaucement des prières est un droit que nous avons par Jésus-Christ notre Sauveur, mais ce droit est conditionné par des devoirs mentionnés aussi dans la constitution. Hormis les devoirs, Dieu ne nous exaucera pas si la non application d’un principe nous prive de ce droit.
A travers les lignes qui suivent, nous allons étudier un obstacle majeur à l’exaucement de nos prières qui est le manque de pardon. Cet enseignement va se baser sur deux points : le manque de pardon quand nous ne confessons pas nos péchés à Dieu et le manque de pardon quand nous ne pardonnons pas à nos semblables.
Confesser nos péchés à Dieu et accepter Son pardon.
Dieu désire que nous soyons justes à Ses yeux. L’unique façon de l’être, c’est en se laissant justifier en Jésus-Christ à travers Son œuvre à la Croix. Il y a des serviteurs et servantes de Dieu qui nourrissent leur propre justice et qui prétendent être qualifiés(es) pour la justification de Dieu, tout en disqualifiant les autres. Ils ne remarquent même pas s’ils ont péché. Parfois ils se font passer pour des superviseurs de la communauté spirituelle. Jésus les exhortait très durement en Matthieu 7:5 (LSG) « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »
Il y en a dont c’est la position qui empêche d’avouer leurs péchés. Lisons 1Samuel 15:30 (LSG) « Saül dit encore : J’ai péché ! Maintenant, je te prie, honore-moi en présence des anciens de mon peuple et en présence d’Israël ; reviens avec moi, et je me prosternerai devant l’Éternel, ton Dieu. » Ils veulent garder leur statut, leur position plutôt que de confesser leurs péchés.
Mais la Bible nous enseigne que tous ont péché (Romains 3: 23), la seule façon de continuer à être justes devant Dieu malgré notre nature de pécheurs c’est en cherchant le pardon par la confession de toutes sortes de péchés (paroles, actions, pensées, inconscientes et conscientes).
Elle n’est pas dans la recherche des excuses comme nos grands-parents Adam et Ève (Genèse 3: 8-13) mais c’est avouer à Dieu avec exactitude et regret ce qu’on a commis. David est l’exemple d’une bonne confession « Seigneur j’ai péché contre Toi… » Psaumes 51:4. Il faut dire à Dieu «j’ai tort de mentir, d’avoir fait cela ….».
Cependant, il existe certains chrétiens qui confessent leur péché mais ils n’acceptent pas de recevoir le pardon de Dieu. Ils se culpabilisent, ils croient que leur péché ne mérite pas le pardon de Dieu. Ils vivent avec le péché constamment dans leur cœur. Par contre 1Jean 1:9 (LSG) dit : « Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité ».
Garder l’offense : un obstacle à l’exaucement.
Matthieu 6:12 (LSG) « pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »
Mon ami (e), Dieu nous pardonne proportionnellement à la façon dont nous pardonnons à nos semblables. Dieu nous a donné Jésus-Christ comme sauveur mais Il nous a aussi offert Sa vie comme échantillon.
Quand Jésus-Christ notre modèle parfait était à la Croix, Ses premières paroles étaient : « Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » Luc 23: 34 (LSG). Jésus nous a donné ce grand exemple d’amour, ce commandement « Aime ton prochain comme toi-même. »
L’Apôtre Paul pour sa part dans son épître en 1 corinthiens 13, peint l’amour que celui qui suit Christ doit avoir pour son prochain. Là où il y a l’amour, il y a le pardon et là où il n’y pas d’amour, il y a la rancune et la haine.
Le pardon nous libère de la haine qui est du diable, il nous procure la paix qui est de Dieu. C’est pourquoi Dieu exige de nous de chercher et poursuivre la paix avec les autres (Hébreux 12: 14 et 1 Pierre 3: 11).
Ésaïe 59:1-2 (LSG) « Non, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu ; Ce sont vos péchés qui vous cachent Sa face et L’empêchent de vous écouter. »
Tu te poses cette question en lisant ce verset : « en quoi garder l’offense est un crime et un péché ? »
Je te réponds oui le manque de pardon est un crime et un péché, c’est un crime contre la volonté de Dieu pour ta vie. Quand tu gardes une offense, tu détrônes Dieu dans ton cœur et tu mets Son plan en veilleuse pour ta vie. Tu assassines ta destinée de gloire mise en place par Ton créateur. Par ailleurs, cette offense peut enfanter d’autres péchés.
Bien-aimé (e), tu as pour devoir de pardonner à ceux qui t’ont offensé. Il ne faut pas oublier : Dieu n’exauce pas les prières parce qu’elles tiennent en compte les critères théologiques, ou sont riches en versets. Mais Il exauce les prières cohérentes, la prière cohérente c’est une prière dont la demande et le demandeur se soumettent à la volonté de Dieu.
La volonté de Dieu, c’est que nous parvenions à Sa joie parfaite et complète. C’est un droit qu’Il réponde favorablement à nos requêtes mais c’est un devoir pour nous de Lui obéir. Que le Seigneur transforme ton cœur pour que tu puisses pardonner sans tenir compte de la gravité de l’offense.
