Anne qui signifie grâce est l’une des deux épouses d’Elkana dont le nom signifie « Dieu a acquis ». C’est une femme qui craint Dieu, aimée et respectée de son mari. Toutefois, l’Éternel avait fermé sa matrice selon qu’il est écrit dans 1 Samuel 1:5 et cela la rendait naturellement triste et malheureuse de ne pas pouvoir faire d’enfants. Comme si cela ne suffisait pas, sa coépouse Peninna dont la signification est corail ou bijou ne lui donnait pas de répit, la chagrinant aigrement dans sa situation. Et pour couronner le tout, l’homme de Dieu Eli, ne discerna pas son chagrin et jugeant par l’apparence, pensa qu’elle était ivre.
Quelle est la réaction d’Anne face à cette dure épreuve de foi ? Analysons ensemble son attitude pour en tirer de précieuses leçons pour notre vie.
1. Anne face à l’amour de son mari
Elkana était un homme qui craignait Dieu et qui aimait sa femme. En effet, malgré le fait qu’il avait une seconde épouse Peninna qui lui avait donné des enfants et donc une descendance, Elkana restait fidèle dans son amour envers Anne et lui donnait une portion double le jour du sacrifice. Il compatissait au chagrin de sa femme et faisait de son mieux pour la rendre heureuse. Quand il voyait Anne en pleurs, il pouvait lui demander : « Anne, pourquoi pleures-tu ? Et pourquoi ne manges-tu pas ? Et pourquoi ton cœur est-il dans le chagrin ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ? » 1 Samuel 1. 8 (Darby).
Qui n’aimerait pas avoir un époux comme Elkana ? Un homme attentionné et si distingué. Oh Seigneur s’il te plaît accorde-moi la grâce d’avoir un époux comme Elkana, Amen !
Anne était une femme aimée mais pas distraite. Elle savait que son mari l’aimait et elle en était reconnaissante. Toutefois, son désir d’avoir un enfant était si présent dans son cœur qu’elle ne se laissait pas distraire par l’amour de son mari. Elle qui portait le nom grâce, savait que seul Dieu pouvait lui faire grâce d’un enfant.
Se contenter de l’amour de son mari, aurait pu être aux yeux des Hommes une manifestation d’un esprit de contentement, puisque « la piété avec le contentement est un grand gain » 1Timothée 6.6 (Darby). Ce qui est très vrai d’ailleurs. Toutefois, bien-aimés nous devons être équilibrés en toutes choses. Nos limites sont imposées par Dieu et Lui seul peut les étendre.
N’ayons pas de crainte à demander une faveur à notre Dieu dont le désir est notre bien (Jérémie 29.11). Mais ne désirons rien en dehors de Lui et soumettons-nous à la réponse qu’Il nous donnera. Anne sait que rien n’est impossible au Dieu qu’elle sert et qu’elle osera Lui demander une grâce spéciale. Et c’est ce qu’elle fera pendant longtemps malgré le mépris et les moqueries de sa coépouse Peninna.
2. Anne face à la haine de Peninna
Peninna dont la signification est corail ou bijou, était certainement une femme belle en apparence. Elle aussi était une servante de Dieu, et allait chaque année avec son mari, ses enfants et sa coépouse, sacrifier à l’Éternel. Pennina était en apparence une femme comblée : elle avait un mari attentionné et des enfants.
Toutefois, malgré le fait qu’elle avait beaucoup reçu du Seigneur, elle ne s’empêchait pas de mépriser sa coépouse qui contrairement à elle n’avait pas d’enfants. Peninna était une méchante femme, insensible à la douleur de son prochain. C’était une femme superficielle, vide à l’intérieur ou mieux pleine de poison à l’intérieur d’elle.
Personne d’entre nous n’aimerait s’identifier au personnage de Peninna. Cependant, je dois avouer qu’il m’arrive de réaliser que je ne suis pas mieux qu’elle. N’est-ce pas mon cœur qui est toujours prêt à s’enorgueillir quand Dieu m’accorde une faveur qu’une autre auprès de moi demande à Dieu chaque jour ? Ne m’arrive-t-il pas malgré les multiples talents que Dieu m’a donnés, d’envier une sœur ou un frère qui a un talent que je convoite depuis longtemps et comme je ne peux l’avoir, je me mets à le mépriser ? Chers amis, jugeons l’esprit de Peninna en nous, car il nous guette tous.
Anne face à la haine de son ennemie est abattue dans l’âme. Mais elle sait que s’irriter ne résoudra pas son problème. Elle pleure mais elle répand son cœur devant Dieu. Tous les efforts de sa rivale pour l’irriter sont vains. Elle pleure, mais elle ne verse pas dans la méchanceté. Au contraire, toute cette haine la pousse davantage dans les bras de Dieu et elle Le recherche d’autant plus ardemment et désire une solution auprès de Lui.
Face à l’adversité comment réagis-tu ? Donnes-tu coup pour coup ou alors te remets-tu as Celui qui dit : « c’est à Moi qu’appartient la vengeance, c’est Moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite » Hébreux 10.30 (Segond 21). La tendance naturelle de l’être humain voudrait que l’on se défende quand nous sommes menacés. Mais Dieu te dit : « Demeure tranquille, appuyé sur l’Éternel, et attends-toi à Lui (…) laisse la colère et abandonne le courroux ; ne t’irrite pas au moins pour faire le mal » Psaumes 37.7-8 (Darby).
Seigneur donne-moi de mettre Ta Parole en pratique et de ne point me faire justice moi-même quand je suis sujette aux attaques de mes adversaires, mais que je me remette à Toi qui as ma cause en main, Amen.
Anne avait compris que Peninna était une distraction de plus, et elle a continué à regarder au Seigneur pour sa cause.
3. Anne face au jugement de l’homme de Dieu
Anne répandait son âme devant Dieu et elle lui fit un vœu : celui de Lui donner l’enfant qu’Il Lui donnerait, pour toute la vie. L’homme de Dieu Eli la regardait depuis un moment, pensant qu’elle était ivre il lui fit cette remarque.
Notons qu’Eli, sacrificateur de Dieu avaient deux fils Hophni et Phinées qui étaient sacrificateurs de l’Éternel. Cependant, ils faisaient ce qui était mauvais aux yeux de l’Éternel et Eli ne s’en rendait pas compte jusqu’à ce qu’on vienne lui en parler (1Samuel 2.22). Son discernement était en baisse, peut être dû à son vieil âge. Il ne se rendait pas compte du mal qui sévissait dans sa propre maison. Mais il avait un regard plein de jugement envers une pauvre femme qui répandait en pleurs son âme devant Dieu.
Comme ce sacrificateur, nous jugeons en apparence nos frères et sœurs. Notre œil mauvais nous aveugle sur nos propres fautes et nous fait voir le mal dans la vie de notre prochain, quand bien même il n’existe pas. En cela le Seigneur Jésus-Christ nous dit : « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère » Luc6.42 (Segond 21).
Seigneur donne-moi de ne pas juger à la hâte, mais de reconsidérer mes propres voies afin de mieux aider mon frère qui se trouve dans une difficulté, amen.
Face au jugement injuste de l’homme de Dieu, Anne ne s’offense pas, mais elle choisit de se rabaisser en lui expliquant sa situation et le pourquoi de son apparence défaite. Sa bonne réaction face à l’homme de Dieu, lui vaut une bénédiction, une prière de l’homme de Dieu à son endroit et celle qui au départ était venue vers Dieu dans les pleurs, retourna consolée et sereine prête à recevoir l’objet de sa prière.
4. Anne, une femme reconnaissante.
Anne conçut et accoucha de Samuel dont la signification est « demandé à l’Éternel ». Elle a nourri l’enfant jusqu’à ce qu’il soit sevré et l’a amené vers l’homme de Dieu afin qu’il soit au service de Dieu toute sa vie. Puis Anne fit l’une des plus belles prières d’actions de grâce, montrant ainsi la grandeur de l’Éternel et Sa compassion envers les délaissés (1 Samuel2.1-10). Une autre femme vertueuse de la Bible a aussi fait ce genre de prière, il s’agit de Marie mère de Jésus (Luc 1.46-55).
Et après cela, Anne eu cinq autres enfants. Le Seigneur l’avait bénie au-delà de toutes ses attentes et Il veut le faire aussi pour toi qui t’attends à Lui. Garde juste la bonne attitude et attends-toi à Lui patiemment. Certainement, Il te visitera au temps marqué par Lui.