Pour ma part, grâce à Dieu, je n’ai connu aucune fausse couche. Néanmoins, j’ai côtoyé au moins deux personnes qui ont perdu leur enfant de manière prématurée. Selon leurs retours, cela a été bien entendu un choc. Elles n’y étaient pas préparées psychologiquement, émotionnellement, tant ça a été soudain et brutal. Il s’agit de deux de mes amies. Dieu merci, dans les deux cas, elles ont pu surmonter rapidement leur chagrin et enfanter à nouveau.
En effet, bien que sous le choc, elles ont pu s’en remettre assez rapidement et prendre la décision de retomber enceintes. Mais combien de femmes n’ont pu réussir à avoir d’autres enfants ou par peur de faire à nouveau une fausse couche, n’ont pas osé retenter l’aventure de tomber enceintes ? Combien d’entre elles ont sombré dans la dépression et n’ont pas été restaurées ?
En réalité, il y en a bien plus qu’on ne peut l’imaginer. Mais comment se relever d’une fausse couche ? Comment la surmonter ?
En parler, notamment avec son conjoint.
Il s’agit d’une période particulière, que certains couples n’ont encore jamais expérimentée, à laquelle ils ne s’attendaient pas, qui survient alors qu’ils s’étaient préparés à accueillir cet enfant, qu’ils ont désiré de tout leur cœur. Ce qui devait devenir un événement heureux tourne à la désolation. Pour d’autres, il est parfois question de la deuxième, troisième, ou quatrième grossesse perdue.
Toutefois, dans les deux cas la douleur, la déception est présente. La seule différence étant que durant cette grossesse, nous sommes préparés au pire, ayant déjà vécu ce type de situation. Cela peut bien entendu provoquer de la résignation, de la colère, de la frustration. On ne peut en guérir en restant dans son coin à ressasser cette fausse couche, il est important de s’exprimer à ce sujet.
La première personne physique vers laquelle nous pouvons nous tourner, c’est notre conjoint. Il ne peut ressentir réellement aussi bien que nous ce que nous vivons, mais étant à nos côtés, il peut lui aussi avoir enduré à sa manière nos souffrances. Il peut être une oreille bienveillante, un conseil avisé. Mais comme tu le sais, il n’ y a pas meilleur conseiller que le Saint-Esprit.
« Et Moi, Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre consolateur, afin qu’Il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne Le voit point et ne Le connaît point ; mais vous, vous Le connaissez, car Il demeure avec vous, et Il sera en vous » Jean 14:16-17 (LSG).
Pour pouvoir entrer en communion avec Lui, nous devons prendre du temps dans la prière. Si tu éprouves des difficultés à prier seule, tu peux joindre ton conjoint à ce temps. Nous devons nous unir et nous tourner vers notre consolateur, vers Celui qui est capable de guérir les cœurs brisés, de restaurer.
Prendre du recul et intercéder à deux.
En tant qu’enfants de Dieu, notre premier réflexe devrait être la prière. Nous ne pouvons nous isoler et nous apitoyer sur notre sort ou broyer du noir. Nous devons certes prendre un peu de recul face à cette situation et nous accorder avec notre conjoint dans la prière. Nous n’ignorons pas ce verset qui nous recommande de le faire : « Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par Mon Père qui est dans les cieux » Matthieu 18:19 (LSG).
C’est important, car durant cette période, notre foi va être mise à rude épreuve. Nous pourrions peut-être perdre espoir, rétrograder dans notre marche avec le Seigneur. Bien plus, cette situation pourrait nous éloigner de Dieu, ou même nous faire douter de Lui, de Sa puissance, de Son pouvoir; et nous pourrions facilement baisser les bras.
Qu’est-ce que la Parole nous recommande de faire ?
Matthieu 6:6-8 (LSG) « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » .
Nous devons entrer dans une intimité avec le Père et prier sans relâche. Il est vrai que la femme est celle qui a porté la grossesse mais l’homme sera également affecté par cette nouvelle. D’où la nécessité de se rapprocher, et de se soutenir dans de pareilles circonstances. Prendre le temps de mettre des mots sur ce qui s’est passé, échanger mais surtout prier pour comprendre, pour être restaurés, guéris.
Nous ne comprenons pas souvent pourquoi cela nous arrive, et pouvons aller jusqu’à nous demander pourquoi Dieu l’a permis. Était-ce Sa volonté ? Avons-nous failli ? Avons-nous manqué de vigilance ? Avons-nous été négligents ? Nous nous posons tant de questions auxquelles nous sommes incapables de répondre. Des interrogations que nous posons et que nous ne pouvons adresser qu’à notre Dieu et auxquelles Lui seul peut répondre.
Nous devons juste nous approcher de Son trône avec hardiesse et zèle : « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » hébreux 4:16 (LSG). Prier pour avoir réponse à nos interrogations mentionnées ci-dessus mais également pour connaître Sa volonté.
Prier pour la restauration, chercher la volonté de Dieu.
Un pasteur disait que « Dieu est la source de toute ressource ». En effet, Il est notre Créateur, Il est l’auteur de tout ce que nous sommes, de tout ce que nous possédons, et cela n’inclut pas uniquement nos biens matériels (voiture, maison, etc.), notre travail mais également notre mariage, nos enfants. Nous Lui exprimons à travers nos prières, notre désir de concevoir, et c’est Lui qui nous exauce, qui amène à manifestation cette grossesse jusqu’à son terme.
Mais comme nous l’avons mentionné, nous ne comprenons pas tout le temps Ses voies, Ses desseins, Sa volonté. Et c’est ce qui nous amène à douter, à être incrédules. Il faut savoir que même si nous prions avant et pendant notre grossesse, Dieu nous assiste à travers Son Esprit, mais nous devons également faire preuve d’une grande sagesse, d’une grande patience et exercer également notre discernement.
Dieu ne veut pas notre malheur. Il a inspiré ces paroles à David dans Psaumes 23 : 6 (LSG) : « le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie ». De plus, il est fait mention dans la Parole de Son désir que les femmes enfantent : « Je veux donc que les jeunes se marient, qu’elles aient des enfants » 1 Timothée 5:14 (LSG).
Comme je le disais, si nous n’arrivons pas à surmonter cette période, nous devons prier, prier notamment pour notre guérison. Jésus guérit encore aujourd’hui. Son intervention surpasse toute autre : « Ceux qui sont abattus, Il les guérit, Il panse leurs blessures » Psaumes 147:3 (LSG). Nous ne devons pas nous arrêter là, mais continuer à chercher la face de Dieu pour pouvoir discerner notamment Sa volonté.
Est-ce Sa volonté que nous enfantions à nouveau ? A-t-Il d’autres plans pour notre couple et pour notre future progéniture ? Avoir recours à Dieu, à une intervention divine, ne nous empêche pas de nous faire assister par des personnes physiques.
S’entourer également de personnes bienveillantes.
Dieu connaît les moindres détails de notre vie ; Il connaît nos joies et nos peines, les difficultés que nous endurons. Lorsque nous avons recours à Lui, Il peut susciter des personnes pour nous assister dans notre détresse et nous aider à en sortir. Il va nous donner également la sagesse et le discernement, si nous sommes à l’écoute de Son Esprit, pour nous entourer de personnes bienveillantes, sensées, droites, sages, matures pour nous conseiller, nous exhorter, nous accompagner dans notre processus de guérison, de restauration, nous aider à aller mieux.
En dehors de notre conjoint, il peut s’agir d’un proche (père, mère, sœur, frère, etc.), d’un (e) ami (e), collègue, d’un frère, d’une sœur en Christ ou d’un responsable : Pasteur ou conseiller dans notre église. Nous devons néanmoins être prudents afin que ces personnes ne soient pas une pierre d’achoppement pour nous, qu’ils ne nous fassent pas régresser. Rappelons-nous Romains 12:2 (LSG) : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »
En tant que chrétiens, nous avons tendance à nous tourner vers le corps de Christ, comme je le mentionnais. Ce qui est tout à fait normal. Que nous dit la Parole : « Oh ! Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! » Psaumes 133:1 (SG21). En effet, l’église n’est pas qu’un édifice, mais c’est une famille à laquelle nous appartenons et nous ne devons pas nous côtoyer uniquement les dimanches ou durant les réunions hebdomadaires, mais devons tisser des liens plus profonds à l’image d’une famille biologique.
Nous devons pouvoir compter les uns sur les autres, nous porter les uns les autres quelles que soient les circonstances, comme nous l’a recommandé l’Apôtre Paul (1 Corinthiens 12:27).
J’aimerais terminer sur ces versets :
« Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, et Il les délivra de leurs angoisses ; Il arrêta la tempête, ramena le calme, et les ondes se turent. Ils se réjouirent de ce qu’elles s’étaient apaisées, et l’Éternel les conduisit au port désiré » Psaumes 107:28-30 (LSG).
Notre Seigneur est le seul capable de changer nos larmes en cris de joie, nos douleurs en consolation, en apaisement. Lorsque nous traversons une situation difficile, nous ne devons pas nous murer dans le silence, mais nous rapprocher de Lui, soupirer après Lui. La Parole dit qu’Il est « le rocher de notre force », que « notre refuge, est en Dieu » Psaumes 62:8 (SG21).
Par ailleurs, en Jésus nous avons la plus grande espérance, et pouvons recevoir notre guérison. Continuons à aspirer à Lui, à nous laisser diriger par Son Esprit et à discerner Ses instructions pour pouvoir surmonter toute fausse couche.
Que Dieu vous bénisse.
