Être marié est une expérience absolument exceptionnelle. Le mariage dans le Seigneur nous octroie des droits et privilèges bénissants ainsi qu’une panoplie de responsabilités. Mais souvent, ces responsabilités nous font oublier qu’avant d’être mari et femme, nous étions les meilleurs amis du monde. Est-ce grave ? Oui. Pouvons-nous y remédier ? Haha heureusement oui, parlons-en.

L’autre jour, nous parlions dans la voiture avec mon époux sur les amitiés. Un sujet de partage très intéressant. Et il me disait combien je suis sa meilleure amie. Même après 16 ans de mariage, 18 ans ensemble et 24 ans de connaissance. Et pourtant il a déjà perdu mon amitié à un certain moment de notre vie… Un moment où je lui ai même caché mon cœur (mauvaise chose à faire).

I. AMIS POUR TOUJOURS.

Proverbes 17.17 (Semeur)

Un ami aime en tout temps et, quand survient l’adversité, il se révèle un frère.

À l’issu de notre échange dans la voiture, nous avons réalisé une chose… Bien souvent lorsqu’un couple se marie, l’amitié est remplacée par « la responsabilité maritale ».

Exemple:

Pour elle: se donner à son mari selon son désir, être soumise à son époux etc.

Pour lui: devenir le chef de la femme, l’enseigner etc.

Mais bien souvent, nous embrassons si bien nos nouveaux rôles, qu’au fur et à mesure du temps, la terrible routine s’installe, l’ami fidèle qui aime en tout temps s’enfuit et l’homme (ou la femme) se révèle sans émotions quand ses attentes ne sont pas répondues ou lorsque la douleur de l’un n’est plus comprise par l’autre. Car malgré le fait que nous soyons mariés, homme et femme cheminent collectivement mais aussi personnellement avec le Seigneur, non ? Avec ses propres blessures, ses propres défis en plus de ceux de la famille.

II. N’OUBLIONS PAS LA BASE.

Philippiens 2.3-4. (Semeur)

Ne faites donc rien par esprit de rivalité[a], ou par un vain désir de vous mettre en avant; au contraire, par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes; et que chacun regarde, non ses propres qualités[b], mais celles des autres.

Pourtant (comme Éphésiens 5.28,28 nous parle de l’amour marital sacrificiel et extravagant) Philippiens nous offre la possibilité de ne pas oublier les règles de l’amitié. Ce n’est pas parce que nous nous marions avec lui ou elle que notre amitié cesse, non ! Ce n’est pas parce qu’une certaine routine s’est installée (surtout si nous avons des enfants) que le manque de communication et de recherche de l’autre doivent devenir la nouvelle norme. Nooooon ! Bien au contraire.

III. ALORS QUELLE EST L’ISSUE?

Proverbes 5.19. (Semeur)

Biche des amours, gazelle pleine de grâce: Sois en tout temps enivré de ses charmes, Sans cesse épris de son amour

1. Continuez ce que vous aimiez faire : que vous aimiez marcher, danser, partir en campagne, lire ensemble ou autre… Continuez ! L’activité ensemble ne devrait jamais cesser. Je comprends qu’il y ait des temps plus difficiles que d’autres, mais même si c’est pour simplement pour prendre un café, faites-le, s’il vous plaît.

2. Communiquez : la communication est un des outils clé de la passion dans le mariage (et oui, il n’y a pas que le sexe). Verbalisez votre amour, faites-vous la cour, vous en avez le droit.

3. Priez et lisez ensemble : pour la prière, je sais que vos pasteurs vous l’ont déjà dit. Mais pour la lecture ? Pas juste la Parole… Non. Lisez ensemble des livres sur le couple et partagez, échangez vos idées. Nous lisons une multitude de livre chez nous: gestion des finances, éducation des enfants, couple, ministère etc. et nous nous faisons la lecture l’un à l’autre, nous échangeons.

4. Posez les BONNES questions chaque mois: un petit secret que nos pasteurs nous ont donné il y a fort longtemps. 3 questions pour un couple passionné :

• Qu’ai-je fait le dernier mois qui t’as fait(e) sentir plus aimé(e) ?

• Qu’ai-je fait le dernier mois qui t’as fait(e) sentir moins aimé(e) ?

• Que puis-je faire ce mois-ci pour que tu te sentes toujours plus aimé(e) ?

Trois questions qui changeront votre couple. Bien sûr cela prend beaucoup d’humilité autant pour les poser que pour entendre les réponses sans se justifier soi-même ni condamner l’autre.

Osons être parmi ces couples rares dans l’église et dans le Corps qui, malgré les années et les tempêtes, restent passionnés et des exemples pour les célibataires et jeunes mariés.