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La durée du jeûne a-t-elle un impact sur les résultats ?

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Contrairement à ce qu’on pouvait penser jusqu’à une certaine époque, le sujet du jeûne n’est plus l’apanage exclusif des religions (christianisme, islam, et autres). Aujourd’hui, il est de plus en plus brandi par des spécialistes de la santé, des coaches fitness, et même des naturopathes. Comme quoi la pratique du jeûne devient fortement recommandée.

Dans l’un ou l’autre cas de figure, le jeûne renvoie simplement à la privation de nourriture pendant un moment donné. Et bien sûr dans chacun des contextes, les motivations et les objectifs visés ne sont absolument pas les mêmes.

Si pour certains, il s’agit juste d’un moyen de désintoxication, d’une pratique religieuse figée et stérile, pour le chrétien, il s’agit d’un temps mis à part pour se rendre disponible devant Dieu, dans l’optique de L’écouter et de passer du temps avec Lui.

Malachie 3 :18 (LSG) « Et vous verrez de nouveau la différence (…) Entre celui qui sert Dieu et celui qui ne Le sert pas. »

Ce trait de distinction entre les pratiquants du jeûne et même entre les différents types de jeûne (à découvrir ici), a une incidence directe sur la durée qui y est consacrée. En effet, pour certains, plus il est long, plus les résultats escomptés sont perceptibles.

Mais pour nous dans le cadre de cet article, il sera question d’étudier avec l’aide du Saint-Esprit, l’impact de la durée sur l’efficacité du jeûne. Les résultats du jeûne sont-ils nécessairement fonction du temps que nous y consacrons ?

Le jeûne n’est pas un exercice de résistance

Un de mes papas dans la foi, le Prophète AYUK Raymond AYUK a l’habitude de dire : « là où il n’y a pas de définition, il y aura déviation ». Si tu sais d’emblée ce qu’est le jeûne, tu n’auras plus à tergiverser sur ses implications, sa portée, son impact ou son efficacité.

Comme signalé en introduction, le jeûne chrétien n’a qu’une seule motivation : permettre à notre esprit de se connecter à l’Esprit du Père, communier plus profondément avec le Père, et ce, avec une conscience entièrement consacrée. Il faut d’entrée de jeu que ceci soit clair dans notre esprit.

Le jeûne n’est pas le moyen par lequel on prouve quoi que ce soit à qui que ce soit. Ne tombons pas dans ce piège absurde et stupide de l’ennemi. Nous ne sommes pas meilleurs ou plus forts que les autres parce que nous jeûnons plus longtemps qu’eux.

Si nous observons autour de nous, c’est déplorable, mais certains chrétiens sont plus dans le paraître que dans l’être. On veut sembler plus spirituel que tel ou tel, et pourtant cette trappe de l’ennemi n’a pour seul but que de nous détourner de l’essentiel.

S’il t’arrive d’avoir le sentiment d’être en compétition avec quelqu’un, sache que tu n’es en compétition qu’avec toi-même. Pour repousser tes limites, élargir tes capacités et découvrir une meilleure version de toi, c’est TOUT ! Te rappelles-tu de cette parabole du Seigneur, à l’égard de certaines personnes qui se persuadaient qu’elles étaient justes, et ne faisaient aucun cas des autres ?

Tu pourras la lire dans Luc 18 :9-14. Mais lisons ensemble ce que nous dit le verset 14 (LSG) : « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. » Que te servira-t-il de jeûner 40, 78 ou même 365 jours, pour avoir un tel verdict du Seigneur ?

Que le Seigneur ôte de nous ce cœur de pharisien et nous donne un cœur humble qui reconnaît en tout temps Sa grâce et Sa miséricorde dans tout ce que nous entreprenons, au nom de Jésus.

Jean 5 :30 (LSG) « Je ne puis rien faire de Moi-même (…) parce que Je ne cherche pas Ma volonté, mais la volonté de Celui qui M’a envoyé. »

Dieu regarde au cœur, pas aux apparences.

« L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. »

Alors même que je lisais le titre de cet article, cet extrait de 1 Samuel 16 :7b (LSG) résonnait déjà fortement dans mon esprit. Et à la lecture de ce verset, on comprend pourquoi le Prophète Esaïe dénonçait ce jeûne devenu une fin en soi et sans raison d’être dans Esaïe 58 : 4b-5a (LSG) « Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre voix soit entendue en haut. Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir (…) ? »

Je ne sais pas pour toi, mais je n’ai pas un désir plus grand que de réjouir le cœur du Père, de savoir qu’Il prend plaisir en moi et dans tout ce que je fais ou entreprends. Ainsi, chaque fois que je tombe sur un verset où ce à quoi le Seigneur prend plaisir est clairement défini, une pause s’impose !

Et lorsque nous poursuivons la lecture du verset 6 à 7, la Bible déclare : « Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on rompe toute espèce de joug ; partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de ton semblable. »

Aucune mention n’est faite sur le temps que cela doit nous prendre pour voir les résultats. Tout au contraire, depuis le verset 3, toutes les interpellations et les recommandations faites ne touchent qu’à l’état et à l’attitude de nos cœurs. Donc en fait, il ne s’agit pas du temps que tu investis dans ton jeûne.

Que nous prenions le modèle du jeûne de préparation au ministère du Seigneur Jésus (40 jours, Mathieu 4 :2), celui de Daniel (21 jours, Daniel 10 : 2-3), ou d’Esther (3 jours, Esther 4 :16), ce n’est pas tant la durée du jeûne qui était déterminante, mais les motivations et l’attitude de cœur de chacun des acteurs.

Comme quoi, ce qui importe, ce n’est pas le temps que tu consacres à jeûner, mais la posture que tu développes pendant tout ce temps. Dieu est et demeure le rémunérateur de ceux qui Le cherchent. De ce fait, ayons l’assurance que notre Père nous exaucera toujours (Jean 11 :41-42).

Je conclurai en disant que le jeûne reste un moyen puissant, mis à notre disposition pour nous aider à mortifier notre chair et monter en esprit, afin de mieux capter et discerner la pensée du Seigneur, en un temps ou en une saison particulière.

Il est très souvent associé à la prière car, s’il est possible de prier sans jeûner, il est quasiment impossible pour un chrétien, de jeûner sans prier. Et si la Bible recommande de prier sans cesse, c’est bien parce que Celui que nous prions nous écoute et nous répond toujours (1 Jean 5 :14-15).


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