Si notre conversion marque le passage de la mort à la vie spirituelle, tant que nous sommes dans cette enveloppe charnelle nous restons soumis à certains besoins physiques et moraux que connaît tout être humain. Être chrétiens ne nous retire pas notre réalité et comme tout homme nous pouvons faire face au manque quand nos besoins ne sont pas comblés.
Toutefois, si nous sommes soumis aux mêmes nécessités, nous avons l’assurance qu’aucune de nos circonstances n’est en mesure de changer la Parole de Celui qui tient nos vies entre Ses mains. Combien sommes-nous à avoir expérimenté le divin secours et pouvoir se dire même au milieu de l’adversité :
« Mais voici la pensée qui me vient à l’esprit, voici pourquoi j’espère: La bonté du Seigneur n’est pas épuisée, Il n’a pas fini de montrer Son amour. Chaque matin, Sa bonté et Son amour sont renouvelés. Oui, Ta fidélité est immense! Je me dis «Le Seigneur est mon trésor.» C’est pourquoi je compte sur Lui. Le Seigneur est bon pour celui qui met sa confiance en Lui, pour celui qui Le cherche. C’est une bonne chose d’attendre en silence le secours du Seigneur » Lamentations 3: 21-26 (PDV)
Prendre Dieu au mot
En nous laissant Sa Parole, le Seigneur nous a fait don d’un véritable guide de (sur)vie face à chacune de nos circonstances. Un passage particulier nous détaille la réponse que Jésus apporte face à une situation de manque : Mathieu 6: 25 à 34. Il est ici principalement question de nos besoins physiques mais également de nos soucis de manière plus générale.
L’Éternel ne nous invite pas à nier notre réalité mais à nous rappeler qu’Il est au-dessus d’elle afin que Sa vérité à Lui ait en nous plus de poids que notre réalité visible. Cette réalité peut être des plus pesantes en ces temps difficiles et peut humainement être le constat de pertes importantes. Mais, quand il ne nous reste plus rien, nous avons encore la possibilité de nous appuyer sur la Parole de Dieu. Cette parole qui nous assure que Lui-même prendra soin de nous et ce, peu importe comment Il le fera.
Il est question de reconsidérer notre vie afin de l’ajuster au système de pensée divin. C’est une conception complètement à rebours de notre entendement : perdre pour gagner, mourir pour vivre, abandonner pour trouver. Pire, Il nous appelle à donner quand nous sommes nous-mêmes en situation de besoin ! Pourtant, il y a une clef à prendre Dieu au mot, pour la simple et bonne raison que la Parole de Dieu L’engage. Par elle une alliance a été scellée : si le Seigneur a dit qu’Il prendra soin de toi, alors Il ne peut QUE le faire. Non pas qu’Il nous doive quelque chose mais c’est ici Son cœur de Père.
« Vous vous êtes mauvais, et pourtant, vous donnez de bonnes choses à vos enfants. Alors, ceci est encore plus sûr : votre Père qui est dans les cieux donnera de bonnes choses à ceux qui les Lui demandent ». Mathieu 5: 11 (PDV)
« Sion disait l’Éternel m’abandonne, le Seigneur m’oublie ! Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi Je ne t’oublierai jamais. Voici, Je t’ai gravé sur Mes mains. Tes murs sont toujours devant mes yeux » Ésaïe 49: 14-16 (LSG)
Le manque peut se manifester dans d’innombrables domaines de notre vie et aucun d’eux ne fait exception à ce que dit la Parole. L’un des noms de Dieu est « Jéhovah Jireh » : Le Dieu qui pourvoit. Combien cela devrait nous rassurer d’adresser nos prières à Celui qui porte le nom même de notre provision ! La connaissance non seulement de Sa toute-puissance mais aussi l’assurance que Dieu t’a choisi pour héritier(e), t’amènera à considérer qu’au-delà de ce que tes yeux voient, Dieu veille sur toi et t’appelle à emprunter le chemin de la foi. Il ne te délaissera pas, Il ne t’abandonnera pas.
La foi comme boussole
« Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon Sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ » Philippiens 4:19 (LSG)
Dieu est le Dieu de la provision. Mieux encore, de la provision en abondance. Même si cela ne ressemble pas toujours à ce que l’on peut imaginer, nous sommes réellement au bénéfice de Ses glorieuses richesses.
« La foi voit avant la manifestation, la foi se réjouit avant de recevoir la provision car la foi sait que l’auteur de la promesse s’attachera toujours à sa réalisation »
Car elle doit puiser sa force à la source, la foi en Dieu devrait résulter de la connaissance intime de qui est Dieu. Dans les temps de manque, les témoignages des autres peuvent être un puissant encouragement mais il n’y a que la connaissance intime et l’expérience de Sa fidélité qui permettront à notre foi en Dieu de s’affermir, alors que tout nous indique que nous sommes en zone de turbulence.
« Le Dieu que je sers n’a pas changé; ce qu’Il a fait hier Il le fera encore. »
La Bible nous exhorte à ne pas être des auditeurs oublieux dans ce que nous avons appris comme ce que nous avons expérimenté de Dieu. Comme un escalier, de l’adversité jusqu’à la victoire, chaque désert dont nous sommes sortis victorieux est une nouvelle marche sur laquelle s’appuyer quand le manque vient frapper à notre porte. Les différentes épreuves que nous pouvons traverser n’ont pas pour but de nous laisser plus affaiblis qu’avant leur arrivée.
En effet, si nous choisissons de les voir avec la perspective divine, elles sont là pour affermir notre marche, consolider nos fondations en Christ, faire grandir le «grain de moutarde» que peut être notre foi. Avoir la foi nous pousse à détacher nos regards et de nous-mêmes et de nos circonstances qui bien souvent nous rappellent combien le défi est grand et notre capacité moindre, pour rester fixés sur Celui qui tient ce monde entre Ses mains et à combien plus forte raison, nos lendemains. Les vents contraires se lèveront contre ta vie, les circonstances chercheront à amoindrir ta vision du « tout accompli » mais si tu as la foi comme boussole, alors elle te conduira toujours à faire ce pas de plus jusqu’à la percée.
Le pas qui fait la différence
« Je crois mais aide-moi car je manque de foi » Marc 9:24 (LSG)
Nous n’aurons pas toujours la révélation des moyens qu’Il utilisera, mais notre certitude est que Dieu frayera un chemin. Qu’ils soient physiques, spirituels ou moraux, l’Éternel s’est engagé envers nous à pourvoir à nos besoins. Il s’agit donc de rester sensibles à Sa voix et d’admettre que les solutions qui nous semblent les plus évidentes ne seront pas toujours celles qu’Il choisira pour nous bénir. Dieu peut se servir de ce manque et de tout autre élément qui peut nous sembler humainement désastreux, et le changer en témoignage qui Le glorifiera.
Acceptons que Ses voies sont au-dessus des nôtres et Son plan définitivement le meilleur. Soyons donc à l’écoute :
- Si tu as besoin de sagesse, Dieu peut t’enseigner par Sa Parole comme par ces aînés à l’église dont tu as parfois l’impression que les conseils datent d’une autre époque.
- Si tu as des besoins financiers, le Seigneur peut miraculeusement approvisionner ton compte en banque mais aussi choisir de pourvoir un jour à la fois par cette petite voisine qui t’offre le déjeuner ou par ce collègue qui te propose de t’aider dans tes démarches sociales.
- Si tu as besoin de travail, il est possible que l’offre de tes rêves vienne d’elle-même à toi tout comme il se peut que tu aies à accepter cette porte ouverte dans une entreprise qui te fait bien moins rêver mais par laquelle Dieu veut passer pour te propulser encore plus loin à l’avenir.
Dans tous les cas, face au manque nous avons souvent un pas à faire : prier, chercher, demander, frapper… Dieu nous appelle ainsi à faire notre part et Lui fera la Sienne ! Si aujourd’hui tu sais avoir fait cette part alors ton pas qui fera la différence peut tout simplement être de trouver et préserver dans ton repos en Lui. Même dans les circonstances les plus alarmantes, aucune d’elles ne peut prendre Dieu au dépourvu. Il les avait devancées et a déjà préparé Sa glorieuse issue.
Le manque ne pourra jamais remettre en question les promesses que Dieu a placées sur ta vie ; alors ne limite pas Son œuvre en toi à ce que tu vois aujourd’hui. Quel que soit le domaine. Il peut s’agir d’un manque matériel au quotidien, d’un manque de santé, de sagesse pour faire les bons choix, ou encore d’intelligence pour arriver au bout de tes études, peu importe ! En Christ, tu as tout pleinement reçu, en conséquence marche avec les yeux de la foi. Si cela est difficile pour toi, tu peux demander à Dieu d’ouvrir tes yeux spirituels et, comme le serviteur d’Élisée face à l’armée syrienne, tu verras que bien plus grand est Celui qui est avec toi.
Alors aujourd’hui que ces quelques mots t’aident à reprendre courage. Tu n’es pas seul(e) face à tes défis. Aussi grands soient-ils, ta ligne directrice sera la même : cherche Dieu dans ta situation, appuie-toi sur Sa Parole, pose tes actes de foi et si tu l’as déjà fait alors en attendant patiemment le secours de l’Éternel tu peux d’ores et déjà te réjouir de ton miracle car assurément et quelle que soit l’issue, tu verras encore à quel point le Dieu que tu sers est fidèle !
Continuons à avancer à Sa suite. Peu importe ce que nos yeux voient, si l’Éternel nous appelle à marcher, même si tout nous indique le contraire, nous avons la certitude que le chemin s’ouvrira et que Sa gloire éclatera.
« Ne soyez inquiets de rien, mais demandez toujours à Dieu ce qu’il vous faut, tout en Lui exprimant votre reconnaissance. » Philippiens 4:6 (LSG)
