As-tu déjà eu l’impression que le Ciel était fermé pour toi ? T’es-tu déjà senti comme une personne maudite, dont les portes sont fermées et pour qui plus rien ne marche ; sur qui les problèmes tombent comme une forte pluie ?
Moi oui, plusieurs fois j’ai ressenti cela. Parfois, il m’arrive de ne pas savoir comment prier, de ne pas vouloir le faire. Il m’arrive de me demander pourquoi Dieu ne me délivre pas alors qu’Il peut me délivrer. Est-ce que Sa main est devenue courte ? « Seigneur, sors-moi de là, car je n’en peux plus. »
Ésaïe 59:1 (BDS) : « Mais non : la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, et son oreille n’est pas sourde au point de ne plus vous entendre ! »
Je ne peux pas compter le nombre de fois où j’ai été amère cette année. Plusieurs fois, j’ai été en colère ou frustrée. Nous parlons souvent de la joie de Dieu en encourageant à rester dans la joie malgré les difficultés. Cependant, on oublie aussi que la douleur est nécessaire. De temps à autre, ce n’est pas l’ennemi, mais c’est Dieu qui te presse, c’est Lui qui te met dans le désert. Et tu n’en sortiras pas sans avoir été pressé(e), écrasé(e), brisé(e).
Et ça fait mal, très mal, on a parfois l’impression de mourir, comme une femme qui est en train d’accoucher. Plus la douleur est forte, plus la délivrance est proche. Si la femme enceinte refuse de pousser, de souffrir, elle ne sera pas délivrée.
Dieu bénit, mais Il peut aussi te mettre dans une situation où tu as l’impression que le Ciel est fermé et que tu es maudit(e). Une fois, je Lui ai dit : Seigneur, montre-moi le péché que j’ai commis et je me repentirai.
Mais je n’avais pas péché, c’est Dieu qui était en train de me presser et ça faisait mal, très mal. Dans ces moments, j’ai appris le contentement. Quand je priais pour la multiplication, Dieu diminuait. Seigneur, es-tu contre moi ?
J’ai appris qu’Il était le Dieu des miracles, mais il m’a fallu du temps, beaucoup de temps pour comprendre qu’Il est aussi le Dieu qui me laisse vivre dans le juste assez et qui m’apprend le contentement.
Philippiens 4:11-12 (BDS) : « Ce n’est pas le besoin qui me fait parler ainsi, car j’ai appris en toutes circonstances à être content avec ce que j’ai. Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l’abondance. C’est le secret que j’ai appris : m’accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j’aie faim, que je connaisse l’abondance ou que je sois dans le besoin. »
J’ai appris à vivre avec le peu que j’avais. Alors que ce n’était pas suffisant, j’ai dû apprendre à donner à Dieu la seule pièce que j’avais et à rester comme ça. C’est ainsi que j’ai appris à L’honorer dans mes finances.
Avant, je chantais : Seigneur, brise-moi, change-moi. Maintenant, je dis plutôt, Seigneur : doucement, quand tu arraches, quand tu brises et quand j’ai trop mal, donne-moi la force de supporter. Mais j’ai tellement vu Sa main aussi. Je L’ai vu pourvoir, payer mes frais alors que la carte était bloquée, de manière surnaturelle tout a été payé.
Dans la galère, j’ai vu Dieu, j’ai connu Dieu. C’est quand Il a retiré tout ce sur quoi je m’appuyais que j’ai réalisé à quel point je ne Le connaissais pas. Dans la douleur, j’ai connu Dieu, dans le désert, j’ai appris à compter sur Lui. Dans le désert, il y a très peu de monde, mais Dieu est là. Comme Agar, Il m’a vu, Il m’a consolé.
Genèse 16:13 (NFC) : « Agar se demandait : « Ai-je réellement vu Celui qui me voit ? » et elle donna ce nom au Seigneur qui lui avait parlé : « Tu es El-Roï, le Dieu qui me voit. » »
Te sens-tu comme la femme enceinte ? Alors pousse, accepte de te laisser travailler par Dieu, accepte de pousser pour être délivré(e). Le désert est un lieu de passage et non une résidence permanente.
J’ai appris à vivre avec la douleur et à l’accepter. Dans le désert, tout comme quand la femme pousse, plus on avance, et plus on a mal. Plus on avance, plus les tentations sont fortes, plus le diable s’acharne contre toi. C’est tout à fait normal ! Il faut passer par là pour arriver à Canaan, la terre promise.
Être enceinte n’est pas facile, mais quel bonheur de porter la vie en soi. Il en est de même lorsque Dieu nous met dans le désert, ce n’est pas commode, mais c’est une preuve que nous sommes véritablement Ses enfants.
Il permet que nous puissions passer dans la vallée, mais jamais sans Lui. Ne soyons pas comme les israélites qui ne voyaient que le mauvais côté du désert, ils ont fermé les yeux sur les bontés de Dieu.
Dans le désert, il y a la manne, il y a de la viande, il y a la présence de Dieu dans la colonne de nuée et de feu. C’est dans le désert que la gloire de Dieu se révèle. Ne prenons pas tout cela pour acquis.
Arrête-toi un moment et prends quelques minutes pour répondre à cette question : qu’est-ce que le désert m’a apporté ?
Réfléchis et tu verras toutes les fois où Dieu a été une oasis pour toi dans le désert.
Lamentations 3:21-23 (BDS) : « Mais voici la pensée que je me rappelle à moi-même, la raison pour laquelle j’aurai de l’espérance : non, les bontés de l’Éternel ne sont pas à leur terme et ses tendresses ne sont pas épuisées. Chaque matin, elles se renouvellent. Oui, ta fidélité est grande ! »