«Je vous donnerai un cœur nouveau, Je mettrai en vous un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre et Je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous Mon esprit. Ainsi Je vous rendrai capables d’obéir à Mes lois, de respecter et de faire ce que Je vous ai commandé.» Ézéchiel 36:26-27 (PDV)
Si l’obéissance n’est pas très populaire dans une société où tout nous invite à nous émanciper et à chercher le plein contrôle, dans notre marche avec Christ, nous devons être conscients que l’obéissance est une part essentielle de la vie chrétienne.
Le seul appel à «porter sa croix et Le suivre» implique déjà un abandon de notre volonté pour se soumettre à celle de Celui que l’on suit. Toutefois, alors que nous voyons un monde de plus en plus sans repères, l’obéissance à Dieu nous garantit de marcher sur un chemin qu’Il aura Lui-même tracé, en dépit de toutes nos situations. Celui qui nous conduira jusqu’à la bonne destination.
L’obéissance : un principe du Royaume.
Tout au long de la Parole, nous voyons que Jésus a dit «Donne, Va, Suis-Moi», Le Père a dit «Pars, Écoutez-Le, Crois», Le Saint-Esprit a convaincu, inspiré, donné des directions précises. A l’inverse, par sa rébellion, Lucifer l’ange de lumière a été banni du paradis.
Le sujet de l’obéissance est donc, depuis le commencement et aujourd’hui encore, une part essentielle. Et comme toute règle du Royaume, il nous faut accepter qu’elle est «bonne-agréable-parfaite», peu importe ce que nos sentiments peuvent nous laisser croire.
Nous savons que Dieu est souverain. De ce fait, dans ce qu’Il nous demande, il ne devrait même pas se poser la question du «pourquoi devrais-je le faire?» puisque par principe nous avons accepté de servir entièrement le Seigneur. Mais à côté de cela, nous savons que ce même Seigneur est aussi Sauveur et ici se révèle Son cœur qui, comme tout père, ne veut que ce qu’il y a de meilleur pour Ses enfants.
Ainsi, Il nous faut intégrer ce principe dans notre marche comme l’obéissance de serviteurs, mais tellement plus à Ses yeux : l’obéissance pour notre bonheur.
«Je vous ai aimés comme le Père M’a aimé. Restez dans Mon amour. J’ai obéi aux commandements de Mon Père et Je reste dans Son amour. De la même façon, si vous obéissez à Mes commandements, vous resterez dans Mon amour. Je vous ai dit cela pour que vous ayez Ma joie et pour que votre joie soit complète(…) Vous êtes Mes amis si vous faites ce que Je vous commande.» Jean 15: 9-14 (PDV)
La Bonne Nouvelle est que dans tout ce qu’Il nous demande, Dieu nous vient en aide. Ses principes divins viennent rencontrer nos faiblesses, nos incapacités.
Nous le voyons en Ézéchiel 36: 26-27 où un véritable cheminement s’effectue depuis le cœur de pierre vers le cœur de chair. Dieu Lui-même vient retirer ce qui est déchu en nous pour le remplacer par ce qui vient de Lui. Il enlève l’ancien pour mettre le nouveau et nous rend alors Lui-même capable de marcher dans l’obéissance. Ainsi, cette caractéristique n’est pas un point inatteignable mais nous pouvons d’ores et déjà réellement vivre une vie d’obéissance et ainsi porter les fruits qui en découlent.
Si tant que nous sommes dans ce corps humain il y aura toujours une part qui luttera contre un abandon total de notre volonté à la Sienne, rappelons-nous toujours que dans nos faiblesses, Il est notre force. C’est donc avec confiance que nous pouvons constamment nous tourner vers Lui pour obtenir tout le soutien et la capacité qui nous aideront à faire de l’obéissance, un style de vie.
L’obéissance : un appel à vivre à contre courant.
Attends toi à ce que les décisions que tu prendras par obéissance ne rentrent pas dans «le moule» et ne plaisent pas à tout le monde. D’ailleurs, tu n’as pas été créé pour cela. Rien ne te mettra plus face à cette vérité que quand tu devras obéir à Dieu. Il faut l’accepter : tu ne peux pas plaire à la fois au monde et plaire à Dieu. Tu devras choisir l’un des deux.
Ce choix te conduira à prendre des décisions drastiques. Dieu est amour mais Dieu n’est pas dans la demi-mesure, ou même dans l’à-peu-près et définitivement pas dans le compromis. Ce sont pourtant toutes ces choses qui te seront le plus souvent suggérées. Être chrétien c’est donc vivre à contre-courant de ce que ce monde, cette société et parfois même nos proches peuvent attendre de nous.
«Alors Samuel dit : Qu’est-ce que le Seigneur aime mieux ? L’obéissance à Sa Parole ou bien les sacrifices d’animaux ? L’obéissance vaut mieux que les sacrifices des animaux les plus gros. Oui, refuser d’obéir, c’est aussi grave que de consulter les devins. Résister au Seigneur, c’est aussi grave que d’adorer les faux dieux.» 1 Samuel 15: 22-23 (PDV)
Si la Parole regorge de témoignages de ce que crée l’obéissance, l’inverse est tout aussi vrai. L’un des exemples étant celui de Saul (1 Samuel 15). Ce passage nous rappelle les conséquences désastreuses du refus d’obéir.
Saul, consacré roi, avait reçu un ordre clair de la part de Dieu : exterminer tout ce qui concernait le peuple ennemi. Seulement, séduit par l’appât du gain et le désir d’être approuvé du peuple, Saul ne se conforma pas entièrement à l’ordre de l’Éternel. Il épargna ainsi le meilleur du trésor, se bâtit un monument et alla jusqu’à fuir ses responsabilité par le mensonge et l’accusation, devant le serviteur de l’Éternel.
Une succession de péchés a été engendrée par une porte ouverte : celle de la désobéissance. Ces actes ont en réalité révélé le cœur partagé de Saul. Car oui Dieu nous demande une obéissance entière. Celle qui ne l’est pas n’atteint pas le but qui lui était fixé. Manquer le but c’est la définition même du péché, prenons donc garde à ne jamais tenter de négocier l’obéissance. Dieu nous a laissé le meilleur des conseillers, Son Saint-Esprit qui sait, malgré nos circonstances, déposer en nous l’assurance que notre décision est approuvée et conforme à la volonté de Dieu.
Obéir c’est se consacrer : cela pourra te coûter une réputation. Obéir c’est agir dans la vérité : cela pourra te coûter des relations, opportunités. Obéir c’est la soumission à Dieu : cela te coûtera le renoncement à tes propres projets. La liste est longue mais la connaissance intime de Celui à qui tu obéis ne laissera aucun doute quant au pas à faire. Il y aura toujours plusieurs chemins devant toi, tu seras face à des choix et certains te sembleront tellement difficiles que tu auras littéralement l’impression de te jeter dans le vide en obéissant à Dieu. L’obéissance te coûtera, mais à l’arrivée elle est toujours récompensée.
L’obéissance récompensée.
Contrairement à ce qu’évoque souvent la chair dans la Bible, ce passage nous parle d’un cœur de chair comme le résultat de l’œuvre divine : un cœur docile, attaché à Dieu, qui se laisse guider. La Parole nous démontre que l’obéissance est une clef qui active les destinées. A travers un seul pas d’obéissance nous voyons que L’Éternel peut littéralement renverser le cours d’une vie.
«Lorsque nos pieds s’activent pour obéir, la main de Dieu s’étend pour bénir»
Le Seigneur lors de Son ministère a toujours travaillé avec des directives impliquant l’amour, la foi mais aussi l’obéissance. Oui l’obéissance est une part de la foi en action. Elle est même un levier pour l’accomplissement des promesses avec un impact tellement plus grand que la seule vie de celui qui obéit.
Joseph a fait le choix de rester dans l’obéissance, même face aux injustices humaines, pour entrer en possession de son héritage. Plus tard, devenu prince d’Égypte il contribua à ce que son peuple soit épargné durant les temps de famine. Paul s’est accroché à la direction reçue, même face aux persécutions, pour accomplir jusqu’au bout sa mission d’évangéliste. Nous lui devons près de la moitié du Nouveau Testament ! Jésus, l’exemple parfait, s’est dépouillé de tout pour répondre aux exigences du Père, au prix de Sa vie pour racheter la nôtre.
Plusieurs de ces exemples nous montrent que les résultats de l’obéissance ne sont pas toujours satisfaisants dans l’immédiat. Nous ne verrons pas forcément le fruit de notre obéissance, parfois nous n’en saisirons même pas l’étendue mais dans tous les cas, il nous faut garder la certitude que marcher dans le plan de Dieu en vaut toujours la peine et qu’en plus de Sa faveur, l’obéissance touche Son cœur.
Au-delà de Ses bénédictions, c’est le cœur de Dieu que nous aspirons à réjouir à travers une vie qui L’honore dans les petites comme les grandes décisions. Notre obéissance à Dieu a de la valeur à Ses yeux. Elle est la démonstration d’une vie qui Lui appartient totalement. Chaque acte d’obéissance que tu poses au quotidien est la preuve de qui conduit ta vie.
David l’a expérimenté et nous laisse un précieux témoignage :
«La loi du Seigneur est parfaite, elle redonne la vie. Les ordres du Seigneur sont clairs, ils donnent la sagesse aux gens ignorants. Les exigences du Seigneur sont justes, elles rendent le cœur joyeux. Les commandements du Seigneur donnent la lumière, ils permettent de voir clair. Le respect du Seigneur est une chose très belle, elle reste sans cesse valable. Les décisions du Seigneur sont vraies, elles sont toujours justes. Elles sont plus précieuses que l’or, que beaucoup d’or pur, elles sont plus délicieuses que le miel, que le miel le plus doux. Aussi tes décisions m’avertissent, moi, Ton serviteur. Si je les garde, j’aurai une belle récompense» Psaumes 19: 8-12 (PDV)