L’histoire de Gédéon : Quelques leçons à apprendre (2e Partie)

L’armée de Gédéon comptait trente deux mille hommes, tandis que celle de Madian et de ses alliés en comptait cent trente cinq mille. En temps de guerre, une armée veut toujours être plus nombreuse que son adversaire afin d’assurer la victoire de son côté, rarement l’inverse !

Cependant le Seigneur exige à Gédéon de prendre le risque de faire le tri au travers de trois critères à savoir : le nombre, la peur et l’épreuve de l’eau. 

Ces critères peuvent, au premier abord, ne pas vouloir dire quelque chose, pourtant ils sont l’objet de trois leçons importantes. 

6. Lorsque Dieu veut faire éclater Sa gloire dans une vie, Il diminue les ressources

Juges 7 : 2 (LSG) : « L’Éternel dit à Gédéon : Le peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains ; il pourrait en tirer gloire contre moi, et dire: C’est ma main qui m’a délivré. » 

Au cours de toute l’histoire biblique, Dieu s’est révélé être un Dieu jaloux qui ne partage Sa gloire avec personne, et qui ne supporte aucune usurpation allant dans ce sens. Il savait qu’Il donnerait la victoire au peuple mais Il savait aussi qu’ils prendraient sur leurs épaules le mérite de la victoire de cette bataille et croiraient que cela était le résultat du grand nombre de l’armée. 

Combattre une grande armée en étant une minorité absolue obligeait l’équipe de Gédéon à s’appuyer sur Dieu, sur Sa toute-puissance pour l’issue de cette bataille. 

Pour éviter toute sorte de confusion, sur le béficiaire de la gloire après une bataille, Dieu diminue les ressources, les alliés et les partenaires ; afin de nous éviter de croire que nos succès sont le fruit de notre force, de notre sagesse ou encore de notre intelligence, plutôt que de reconnaître l’intervention de Dieu dans nos vies.

Zacharie 4 : 6 (LSG) : « Alors il reprit et me dit : C’est ici la parole que l’Éternel adresse à Zorobabel : Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Éternel des armées. »

Jean 15 : 5 (LSG) : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » 

7. Nous devons seervir dieu par amour et non par contrainte

‭Juges 7 : 3 (LSG‬) : « Publie donc ceci aux oreilles du peuple: Que celui qui est craintif et qui a peur s’en retourne et s’éloigne de la montagne de Galaad. Vingt-deux mille hommes parmi le peuple s’en retournèrent, et il en resta dix mille. » 

Dieu ne voulait pas que Gédéon subisse les Hommes, Il désirait au contraire que le choix d’aller en guerre pour la cause de Dieu et celle du peuple soit une décision prise de manière délibérée et réfléchie par chaque personne. Car mieux vaut ne pas servir que le faire parce qu’on s’y sent obligé.

L’Apôtre Pierre en donnant des instructions à ceux qui servent, bien que s’adressant à ceux qui doivent paître le troupeau, insiste sur le fait que le service doit être volontaire, de plein gré et surtout motivé par l’amour que nous portons au Maître. 

1 Pierre 5 : 2 (LSG) : « Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec dévouement. »

8. Renoncer à notre confort pour plaire à Dieu

Seuls ceux qui savent renoncer à leur propre vie, à leurs intérêts, au confort et surtout aux affaires de la vie plaisent à celui qui enrôle, Dieu

Juges 7 : 5-7 (LSG) : « Gédéon fit descendre le peuple vers l’eau, et l’Éternel dit à Gédéon : Tous ceux qui laperont l’eau avec la langue comme lape le chien, tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire. Ceux qui lapèrent l’eau en la portant à la bouche avec leur main furent au nombre de trois cents hommes, et tout le reste du peuple se mit à genoux pour boire. Et l’Éternel dit à Gédéon : C’est par les trois cents hommes qui ont lapé, que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple s’en aille chacun chez soi. »

Dieu fait le dernier tri par un test inédit : comment les soldats boivent de l’eau. Certains lapent aussi vite que ferait le chien, tandis que d’autres se mettent à genoux et boivent à leur aise et ces derniers sont disqualifiés.

Ceux qui ont lapés l’eau à la hâte ont fait preuve de renoncement total, d’abandon de soi puisqu’ils ne se sont pas souciés de leur vie, là où les autres voulaient plus d’aise et de confort. Ceci me fait penser à Jésus parlant à Ses disciples dans Matthieu 16 : 24 (LSG‬) : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. »‭

Tu ne peux pas bien servir Dieu tout en ayant un cœur départagé. Tel un soldat, lorsque tu es enrôlé dans l’armée, tu t’abandonnes totalement sans te soucier du confort. Aucun soldat ne va en guerre en s’attendant à manger dans un restaurant cinq étoiles, il mange ce qui lui est présenté sans se plaindre, puisque son désir est de plaire à celui qui l’a enrôlé. 

Alors que tu t’es exposé à toutes ces vérités profondes, puisse Dieu faire de toi un Gédéon, un vaillant héros qui s’appuie sur Lui. Car la présence de Dieu peut, à elle seule, suffire pour accorder la victoire à quelqu’un dépourvu de tout appui. 

Sois béni(e) !